Culture : R�ACTION
� PROPOS DU COLLOQUE SUR LA PR�HISTOIRE MAGHR�BINE DU CNRPAH


Un colloque international sur la pr�histoire maghr�bine s�est tenu dans la ville de Tamanrasset. Cette importante r�union, dont les travaux se sont poursuivis jusqu�au 7 novembre, a �t� organis�e par le Centre national de recherches pr�historiques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et s�inscrit dans le cadre de la manifestation �Alger, capitale de la culture arabe�.
Une large participation a, semble-t-il, �t� le leitmotiv afin d�assurer aux travaux de cette rencontre le succ�s attendu. Une large participation, en effet, sauf celle d�une exclusion arbitraire et lourde de sens et qui plus est concerne deux chercheurs du centre organisateurs : Nour-Eddine Saoudi, ma�tre de recherche et ancien directeur du CHRPAH, et Nadjib Ferhat, directeur de recherche, ayant pr�sid� le conseil scientifique de ladite institution. Au moment o� le pays se dirige vers la plus grande des concertations, au moment o� les choix strat�giques sont ceux de la comp�tence, de la coh�rence m�thodologique et de l�honn�tet� intellectuelle, le CNRPAH, lui, � travers les graves manquements qui caract�risent sa d�marche, semble privil�gier celle du client�lisme et de la n�gation de l�autre. Le tort aurait �t� peut-�tre moindre si cette n�gation n��manait que de la seule direction du CNRPAH ; or, instrumentalis� ou pas, le conseil scientifique, en s�inscrivant dans la m�me d�marche d�exclusion, semble avoir fait fi des r�gles les plus �l�mentaires de la noble mission qui lui est d�volue et qui est celle d��tre le garant de la coh�rence du discours scientifique et m�thodologique. Nul ne peut s�arroger des droits qui ne lui appartiennent pas. Le Centre de recherche est un espace de concertation et de discussions m�me contradictoires. N�est-ce pas cela ce qui fait reculer nos lubies ? A ce titre, il est un intervalle de rencontre et non pas une chasse gard�e. Il est notre espoir et notre devenir, il est en un mot un id�al, celui d�une Alg�rie savante qui se construit non pas sur l�exclusion de ses enfants mais sur la base de d�bats f�conds m�me s�ils sont d��cole. N�est-ce pas dans ce sens que nous avons �uvr� durant cette d�cennie dite noire, en notre qualit� de directeur du CNRPAH au moment o� certains participants � la r�union de Tamanrasset avaient pr�f�r� la �qui�tude� d�autres cieux ? Malgr� des moyens d�risoires, nous avons honor� notre mission, m�me dans la contradiction du climat malsain qui y r�gnait. Sur le plan de notre d�marche de l��poque, plusieurs r�sultats scientifiques, n�en d�plaise, peuvent �tre tenus pour acquis. Les travaux dans la Tadrart sur les plans pr�historiques et pal�oenvironnementaux ne sont pas des moindres. La mise en lumi�re d�une des principales d�couvertes, celle de la n�cropole animale de Mankhor et de l�avenir scientifique dont elle �tait prometteuse, nous a valu la sordide cabale construite pour nous nuire. Nous n�avons pas fui nos responsabilit�s, nous ne les fuirons pas davantage aujourd�hui. Hier nous avons �t� calomni�s parce que nous avons tout simplement travaill�. Aujourd�hui, par cette exclusion de la part de ceux qui confondent science et feux de la rampe, on nous emp�che tout simplement de travailler.
Nour-Eddine Saoudi, directeur du CNRPAH (1994-2001)
Nadjib Ferhat, directeur de recherche

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