Actualit�s : LES NARCOTRAFIQUANTS CHERCHENT UN SUBSTITUT AU MAROC
Transfert de la production de drogue vers l�Alg�rie ?


L�Alg�rie est-elle le substitut du Maroc pour les trafiquants de drogue ? La lutte contre ce fl�au dans le royaume ch�rifien a-t-elle port� ses fruits ? Notre pays va-t-il basculer en producteur de drogue ? Des questions suscit�es par l�hypoth�se de M. Kasmi A�ssa, directeur de la coop�ration internationale de l�Office national de lutte contre la drogue. Ce dernier affirme que les commer�ants de la mort veulent transf�rer leur trafic du Maroc vers l�Alg�rie.
Sur les ondes de la Cha�ne II, lors de son passage � l��mission �Rendez-vous du jeudi�, cet ancien policier a soulign� que, durant cette ann�e, 93 000 plants de cannabis et 60 000 autres d�opium ont �t� saisis en Alg�rie, notamment dans les r�gions frontali�res du pays (Adrar, T�bessa, Tamanrasset et Tindouf). � En termes de production, cela n�est pas dangereux. Mais, il faut faire attention. Le Maroc a d�cid� de lutter contre le trafic de drogue alors les trafiquants veulent l�investir en Alg�rie�, a d�clar� cet ancien responsable de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale. Et pour cela, les trafiquants de drogue fournissent gratuitement les plants de drogue pour sa culture notamment dans le d�sert. �Ils ciblent en premier les agriculteurs qui cultivent le tab et le chih pour leur consommation personnelle �, a-t-il soulign�. N�anmoins, le directeur de la coop�ration internationale de l�Office national de lutte contre la drogue estime que notre pays n�a pas encore atteint le stade de producteur industriel. �De transitaire vers consommateur, l�Alg�rie n�est pas encore au statut de producteur. Sauf que le danger est entr� et il y a p�ril en la demeure�, rel�ve M. Kasmi A�ssa. Et d�ajouter : �Il faut tirer la sonnette d�alarme avant qu�il ne soit trop tard.� Soulignant que l�ensemble de la soci�t� est interpell� par ce ph�nom�ne d�vastateur, l�invit� de l��mission �Rendez-vous du jeudi� a �num�r� plusieurs facteurs endog�nes et exog�nes. Il a cit�, pour les premiers, la mal-vie, le manque de communication, le ch�mage et l�in�galit� sociale. Expliquant les facteurs exog�nes, M. Kasmi A�ssa a not� : �Les r�seaux de criminalit� sont internationaux et transfrontaliers. Ils tissent leur toile pour �largir leur march�. Pour eux, le trafic de drogue est li� au terrorisme, la corruption, le blanchiment d�argent et la traite des humains�. Pour ce qui est de la tranche d��ge la plus consommatrice, M. Kasmi A�sssa a annonc� qu�une enqu�te est en cours de r�alisation en collaboration avec le Ceneap. Elle devra �tre finalis�e en juin 2008. �Nous savons que ce sont les jeunes les plus touch�s sont au primaire, coll�ge ou lyc�e. Avec cette �tude, nous conna�trons exactement l��tendue et les causes de consommation�, a-t-il ajout�. A l��chelle plan�taire, 3 � 5% de la population mondiale consomment de la drogue soit 185 millions de personnes. 34 millions d�entre eux sont africains dont 5 millions sont atteints du sida � cause de la drogue. Le chiffre d�affaires mondial de la drogue est de 800 milliards de dollars en 2007. Selon M. Kasmi A�ssa, 50 milliards de dollars ont �t� d�bloqu�s par la communaut� internationale pour lutter contre ce fl�au. Les drogues les plus consomm�es sont celles dites douces (cannabis) suivies des drogues dures, telles que les psychotropes, l�h�ro�ne et la coca�ne. A cela s�ajoute, la drogue locale. Celle-ci est une sorte de compote fabriqu�e � partir de goudron et de dissolvants tels que la colle, le vernis, l�essence, le gaz. �Il faut retenir que dans les faits, il n�y pas de diff�rence entre la drogue douce, dure ou locale. Elles sont toutes nocives pour le consommateur et son entourage�, a averti M. Kasmi A�ssa.
Meriem Ouyahia

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