Le Syndicat national des travailleurs de l��ducation (SNTE) a rejoint finalement le mouvement de protestation men� depuis quelques semaines d�j� par les diff�rents syndicats autonomes. Faisant, cependant cavalier seul, le SNTE qui a tenu jeudi un conseil national extraordinaire, manifeste son rejet de la nouvelle grille des salaires et surtout le classement injuste et d�s�quilibr� dans l��chelle des cat�gories.
Rosa Mansouri- Alger- (Le Soir)- Adressant une batterie de propositions � prendre en compte dans la r�daction du statut particulier de l�enseignant, le SNTE n�a re�u aucune r�ponse de la tutelle qui a choisi d��laborer ce fameux document sans concertation. Le syndicat a adress� plusieurs courriers au minist�re de l�Education nationale pour manifester sa contestation quant � la nouvelle grille des salaires, mais en vain. Il a d�cid� d�accentuer la cadence en interpellant le chef du gouvernement. Toutes ces d�marches ont �t� faites en catimini, sans crier gare. Pourquoi le SNTE n�a-t-il pas rejoint l�intersyndicale pour consolider cette revendication ? Ce n�est qu�apr�s plusieurs semaines, que cette formation syndicale s�est finalement rendue � l��vidence que le gouvernement campe sur ses positions et aucun mouvement ne viendra freiner cette volont� de maintenir la confusion sur les augmentations de salaires qui devront prendre effet � partir de janvier 2008. Abdelkrim Boudjenah, secr�taire g�n�ral de ce syndicat qui est intervenu devant les secr�taires r�gionaux du syndicat, a soutenu que �les prochains jours seront d�cisifs pour la formation�. Une journ�e de protestation est programm�e pour apr�s-demain (lundi 12 novembre). Celle-ci pourra se solder par une gr�ve nationale, mais la d�cision n�est pas encore prise, selon M. Boudjenah. �voquant le sujet sensible qui a fait couler beaucoup d�encre ces derniers jours et relatif � l�amputation du passage �voquant la France dans la version de l�hymne national, Kassaman, M.Boudjenah a affirm� que le minist�re de l�Education nationale n�est pas � sa premi�re tentative. Les anciens manuels scolaires, � savoir le livre de l��ducation artistique, 6e ann�e et le livre de l�enseignant, 5e ann�e, tous les deux �dit�s par l�Institut p�dagogique national, �taient priv�s de ce passage. Faut-il le rappeler, la d�cision de cette amputation a �t� politique et prise par Chadli Bendjedid en 1991. Sa r�habilitation est intervenue, par ailleurs, � l��poque du pr�sident Liamine Zeroual. Lors des diff�rentes interventions au conseil national, les syndicalistes ont appel� � la s�paration de la politique de l��ducation nationale. Ils demandent une commission d�enqu�te sur tout ce qui s�est pass� depuis 1991 jusqu�� ce jour, pour constater toutes les erreurs parues dans les manuels scolaires, afin de ne pas les r�p�ter. De ce fait, les responsables du SNTE exigent la r�int�gration des deux inspecteurs de l��ducation, suspendus dans le cadre de l�enqu�te sur l�hymne national, insistant sur leur innocence. �Ce sont des boucs �missaires. Ils ne doivent pas payer les frais des d�cisions politiques�, souligne-t-on. Si effectivement, il est plus que n�cessaire de r�tablir la v�rit� sur les arri�re-pens�es qui ont incit� � l�amputation de l�hymne national, sachant que les politiques sont les premiers � y avoir touch�. Cela r�pond-il � une volont� politique qui s�inscrit en pr�vision de la visite du pr�sident fran�ais en Alg�rie ?
R. M.

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