R�gions : L'ETAT CIVIL A TIZI-OUZOU
Un calvaire permanent


Pour illustrer la d�saffection des citoyens vis-�-vis de tout rendez-�lectoral, il suffit de faire un tour au si�ge de l�APC de Tizi-Ouzou, plus exactement au service de l��tat civil, o� il est difficile de se frayer un chemin dans le grand hall, de trouver quelques centim�tres carr�s au sein de la tr�s vaste salle d�accueil pour se tenir debout pendant longtemps avant de trouver un si�ge libre devant un des guichets charg�s de la d�livrance des pi�ces d��tat civil.
Une fois l�, vous avez encore 30 � 40 personnes avant vous et ce n�est pas fini ; vous devez, une fois votre demande formul�e au guichetier, faire preuve de patience. Cela peut durer une heure devant un autre guichet pour obtenir, enfin, la pi�ce demand�e sign�e, cachet�e en bonne et due forme, un guichet inaccessible, envahi par des dizaines de personnes en attente de la miraculeuse pi�ce d��tat civil. Et n�allez pas croire que cet encombrement indescriptible et insupportable est passager ou conjoncturel, non, ce calvaire est devenu permanent depuis que l�administration s�est avis�e d�exiger 1 extrait de naissance n� 12 pour n�importe quel dossier. Imaginez le calvaire d�un �tudiant qui doit fournir 2 extraits n� 12 pour l�inscription, 2 pour sa demande de bourse et la m�me chose s�il veut pr�tendre � une chambre dans une cit� universitaire. Dans ces conditions et � moins d�une connaissance parmi les employ�s, une demi-journ�e peut s�av�rer insuffisante. C�est ahurissant, c�est une torture physique et morale qui est inflig�e quotidiennement aux citoyens depuis des mois par une institution cens�e �tre au service de tous les administr�s. Ce n�est pourtant pas faute d�attirer l�attention des responsables locaux. Le ph�nom�ne a fait l�objet de plusieurs articles de presse ; � la mi-septembre, nous d�noncions d�j� le supplice quotidien inflig� aux demandeurs de pi�ces d��tat civil et les m�thodes de travail archa�ques compar�es aux nouvelles technologies et � l�augmentation des besoins g�n�r�s par l�accroissement d�mographique de la ville. Rien n�a chang� depuis malgr� le d�placement d�une d�l�gation minist�rielle pour constater de visu nos observations. Les inspecteurs du minist�re n�en croyaient pas leurs yeux, nous disait un cadre administratif de l�APC mais les choses se sont compliqu�es davantage malgr� le travail continu gr�ce la mise en place d�une 2e �quipe. Les vraies solutions, l�informatisation de l��tat civil, l�ouverture d�antennes de quartiers �quip�es de l�intranet, ne semblent pas inscrites � l�ordre du jour de cette APC en principe riche mais tr�s mal g�r�e et lourdement endett�e depuis plusieurs mandats. La fluidit� du service, la consid�ration envers le citoyen sont renvoy�es aux calandres grecques. Peut �tre jusqu�� la prochaine explosion? Et ce que l�on vient de dire de l��tat civil est valable pour beaucoup d�autres aspects de la gestion communale . L�APC semble frapp�e du mauvais sort solidement accroch� � ses murs quelle que soit la formation pr�sidant � sa destin�e. D�s lors, il ne faudra pas s��tonner outre mesure si le corps �lectoral boude les urnes ce 29 novembre tant l�espoir de redressement est t�nu.
B. T.

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