Culture : LECTURES LITT�RAIRES � LA LIBRAIRIE POINT VIRGULE
"Des filles parlent de leur p�re"


�Femmes du livre, filles du p�re. Elles ont choisi le territoire du livre et du savoir. Le p�re n� et �lev� au Maghreb � Tunisie, Alg�rie, Maroc � dans les cultures musulmane, juive, chr�tienne, la�que� a transmis � sa fille son go�t des lettres et des sciences, transgressant ainsi l�ordre patriarcal qui, partout, inf�riorise une fille. Elles racontent dans un cours r�cit, in�dit, cette aventure complexe, singuli�re qui a fait d�elles des femmes du livre, des femmes libres��.
C�est l�histoire d�une rencontre inattendue, d�un livre surprenant, n� dans les chemins de vie teint�s du souvenir du p�re. Une trentaine de femmes du Maghreb ont bien voulu en faire une nouvelle. Le r�cit d�une vie, la leur. Quelle qu�en soit la souffrance ou la joie, elles ont accept� d�en partager avec les lecteurs le moindre d�tail. Mon p�re est une �uvre in�dite, construite � la faveur de Nora Aceval, Simone Balazard, Rajae Benchemsi, Karima Berger, Behdja Traversac� Et tant d�autres voix f�minines qui se sont laiss�es guider par leurs sentiments du c�ur, le sentiment de la fille pour son p�re. Un lien biologique mais un lien fort d�une �ducation ancr�e dans la mentalit� du p�re. Mercredi soir, la librairie Point virgule a permis � certaines d�elles de nous lire des extraits de Mon p�re, � textes recueillis par l�auteur Le�la Sebar � paru aux �ditions Ch�vre feuille �toil�e (2007). Marie No�lle, comme � son habitude, nous a lu avec sa voix, sa verve, le c�ur d�un texte � fleur de mots in�dits. A ses c�t�s, Rajae Benchemsi, C�cile Oumhani et Behdja Traversac ont bien voulu nous r�v�ler le trac� de cette aventure qui a commenc� le jour pour se poser un soir sur les pages de l�histoire de Mon p�re. Pour Behdja Traversac, Mon p�re n�est autre que �ce livre o� une trentaine de femmes et auteurs des pays du Maghreb se racontent et se livrent. Un ouvrage o� des femmes et des auteurs ont accept� de nous parler d�une partie intime de leur vie. Evidemment, toutes n�ont pas accept� d�une mani�re rapide ou spontan�e � l�exception de quelques- unes. Mais elles l�ont quand m�me fait, le r�sultat a �t� surprenant et fort. �a a �t� vraiment un engagement tr�s important pour montrer quelque chose de cette soci�t� du d�but du XXe si�cle. Une fresque sociologique et historique qui est tr�s importante pour nous et pour notre regard du Maghreb. Quant � Rajae Benchemsi, � pour mon p�re, j�avoue que je n�aurais jamais accept� d��crire sur mon p�re, j�ai pens� que c��tait une sorte d�appel, et donc une responsabilit�. J�ai eu un tr�s tr�s long parcours avec mon p�re, et pour moi c��tait extr�mement important m�me si au moment o� le texte s�est fait les rapports avec mon p�re �taient totalement r�gl�s. J�ai abord� cette nouvelle avec une grande s�r�nit� quant � la mort de mon p�re. C��tait une tr�s belle exp�rience d�autant que ce sont toutes des auteures qui, d�une mani�re ou d�une autre, sont originaires du Maghreb. M�me quand elles sont d�une profession diff�rente, elles appartiennent � une certaine culture de ces pays. M�me si elles sont juives, chr�tiennes ou musulmanes, elles ne r�agissent pas de la m�me mani�re vis-�-vis du p�re. Je pense qu�il y a quelque chose de commun � tous ces auteurs. C�est ainsi que se pr�sente Mon p�re au yeux de ses auteures, beaucoup d��motions et de souvenirs bouleversants � raconter, � revivre�
Sam H.
lesoirculture@lesoirdalgerie.com

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