R�gions : BORDJ-BOU-ARR�RIDJ
Des canc�reux p�nalis�s


De grands malades de la wilaya de Bordj-Bou- Arr�ridj (canc�reux et autres atteints de lourdes pathologies) sont contraints d�effectuer des d�placements aux CHU Constantine, Alger ou Blida pour recevoir les soins appropri�s (chimioth�rapie, radioth�rapie ou autres analyses d�investigation).
Les malades, vivant souvent dans une grande pr�carit�, doivent faire face � des d�penses au-dessus de leurs moyens (location de voiture, de chambre d�h�tel�), en bout de course, un d�placement pour soins leur revient � 5 000 DA, alors que ces patients, salari�s, retrait�s, ou malades de longue dur�e (MLD) rentiers de la S�curit� sociale ont un revenu mensuel qui n�exc�de pas 15 000 DA. Il y a lieu de signaler que ces grands malades sont oblig�s de faire le d�placement plusieurs fois par mois et certains d�entre eux ont abandonn� tout soin pour se laisser mourir. La question que posent les patients et leurs familles est pourquoi ne pas cr�er au niveau de l�h�pital de Bordj- Bou-Arr�ridj une unit� de soins pour ce type de maladies pour mette fin aux souffrances tant physiques que morales des patients sans oublier les d�penses excessives des d�placements ? De nombreux patients se demandent sur quoi repose notre syst�me de sant�. Le syst�me de sant� en Alg�rie n�a jamais �t� organis� en fonction d�une pr�occupation de sant� publique ou dans la perspective d�une prise en charge globale. Parler de sant� publique, c�est parler d�une intervention qui restitue le malade dans son environnement personnel, familial, professionnel... En tout �tat de cause, c�est donc parler d�une politique qui prenne en charge la pr�vention et les soins de sant�. La sant� publique en Alg�rie tourne en permanence autour du probl�me de r�formes qui ne voient pas le jour. Comment expliquer aussi les d�penses faramineuses de la Cnas en mati�re de m�dicaments ? Est-ce que les patients alg�riens sont boulimiques en mati�re de produits pharmaceutiques ? Est-ce que la sant� publique n�a pas la comp�tence de prendre en charge les malades sur les plans pr�ventif et curatif ? Il demeure que l�h�pital est un service public qui s�inscrit au c�ur de la soci�t� alg�rienne qu�il faut sauver de la faillite, malgr� les contraintes financi�res, administratives et r�glementaires, du fait aussi de la p�nurie de personnel m�dical sp�cialis� et para-m�dical. Il y a un malaise croissant qui s�est install� entre patients et h�pital. Il y a m�me ceux qui parlent du �d�senchantement� de l�h�pital public.
Layachi Salah Eddine

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