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La protestation en ultime recours


A l’instar des syndicats autonomes, l’organisation estudiantine Unea prévoit, en ultime recours, un mouvement national de protestation pour faire valoir ses revendications.
Amélioration des œuvres universitaires, problèmes pédagogiques, système LMD, état des résidences universitaires, sont autant de thèmes abordés par l’Union nationale des étudiants algériens Unea, lors de la réunion qui a regroupé, hier, les représentants des bureaux de wilaya. Il s’agit d’une rencontre «d’évaluation de la rentrée universitaire, afin de décortiquer les problèmes pédagogiques auxquels est confrontée la communauté estudiantine dans les diverses wilayas», explique le secrétaire général de l’Unea, Brahim Bouleguane. Ensuite, ces derniers seront traités sur le plan local, et ceux d’ordre national seront soumis à la tutelle. Si aucune suite n’est donnée à nos revendications «nous n’hésiterons pas à organiser un mouvement national de protestation », informe Bouleguane. La priorité pour l’Unea est «l’amélioration des œuvres universitaires, et des conditions de vie de l’étudiant». Le SG de l’organisation estudiantine dénonce la mauvaise gestion dans ce domaine qui serait due à «la centralisation » dans la gestion du secteur des œuvres universitaires. Dans cette optique, Bouleguane affirme que les étudiants ne bénéficient pas «du budget consacré à ce secteur». Tout en insistant sur la nécessité de sanctionner les mauvais gestionnaires «qui manipulent et détournent les budgets». Principal point abordé à chaque rencontre de l’Unea, le montant de la bourse estudiantine. Jugé insuffisant, Brahim Bouleguane estime que «les calculs de base de la bourse octroyée aux étudiants devraient se faire selon les mêmes critères techniques appliqués en 1989» pour arriver à une bourse mensuelle d’environ 8 000 DA. Il soulignera que le montant de la bourse n’a pas été revu depuis les années 1980, soit un montant mensuel de 900 DA, et réclame sa revue à la hausse. Une revendication que l’Unea compte soutenir. En tout cas, pas dans l’immédiat puisque «la nouvelle loi de finances n’y fait pas mention», relève Bouleguane, en rappelant que l’étudiant est pris en charge par l’Etat sur les plans de l’hébergement, la restauration et le transport. Entre autres thèmes abordés, le fléau des indus occupants. «Il faut nettoyer les résidences universitaires des intrus et des indus occupants», fustige le SG de l’Unea. Ceci permettra de récupérer «un maximum de chambres». L’intervenant a insisté sur l’importance du renforcement du dispositif de sécurité, spécialement dans les résidences pour filles». En outre, la réorganisation et la promotion du sport en milieu universitaire a été au centre des débats. Concernant le système LMD, Bouleguane précise que «ce système importé devra être adapté aux réalités de l’université algérienne». A ce titre, il faudra trouver des solutions et des moyens adéquats pour son application au sein des universités. A noter que la rencontre nationale de l’Unea est prévue pour fin janvier ou début février.
W. Z.



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