Continuons sur cette question des logiques diff�rentes, voire antinomiques, qui semblent sous-tendre la conduite du pouvoir et les remarques alarm�es de l�opposition et de plusieurs personnalit�s. Toutes les apparences donnent le pouvoir pour incapable de s�ouvrir au d�bat, sans perspective autre que celle de maintenir �le syst�me�, de comprendre qu�il a � g�rer un pays et non des carri�res, etc.
Cette impression est, �videmment, renforc�e par le peu d�attention accord�e aux syndicats autonomes, au ph�nom�ne gravissime des harragas, aux signaux de d�sespoir et de malvie qui montent du tr�fonds de la soci�t�. Longtemps je me suis content� de cette th�se des deux logiques car elle me semblait rendre compte � la fois de l�indiff�rence du pouvoir � une ou � des opinions nationales. Car la question de savoir si le pouvoir avait conscience des r�sultats sur le terrain de sa politique devenait r�currente dans les d�bats. Cette th�se des deux logiques tient bien la route mais ne rend pas compte tout � fait du processus historique en cours car pour en rendre compte il faut d�abord identifier, au-del� des personnes, la nature sociale des groupes au pouvoir. Et dans tout le stock des termes, seule la notion d�oligarchie peut rendre compte et englober la totalit� des apparences et des aspects qui nous sont donn�s � voir. Cela voudrait dire qu�en profondeur, une mutation sociale et politique est en train de saper l�ancien ordre des choses et les consensus �crits, et surtout non �crits, sur lesquels s�est conduite la guerre de Lib�ration et ensuite la R�publique alg�rienne qui tenait � affirmer son caract�re populaire et son contenu d�mocratique social. L�oligarchie, c�est la fin du social, avec les apparences du populisme et l�usage de ses mots et des formules. Pendant cette p�riode de �prise � du pouvoir d�Etat l�oligarchie, comme toute autre classe sociale, a besoin d�asseoir son h�g�monie avant de conc�der des formes �d�mocratiques� incapables de remettre en cause leur supr�matie. Si cette hypoth�se est vraie, cette oligarchie aura pour seule urgence le renforcement de son pouvoir, de sa domination puis de son h�g�monie sur les appareils d�Etat puis sur la soci�t�. Ce qui explique, en partie et entre autres raisons � et cette hypoth�se est vraie, il faut le redire � cette apparence d��autisme�, de plus en plus not�e par les intervenants sur la sc�ne publique.
M. B.

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