Actualit�s : AFFAIRE DE L'EX-SECR�TAIRE G�N�RAL DE LA COUR D'ALGER
Les avocats d�noncent l'instrumentalisation de la justice


La cour d�Alger acceptera-t-elle finalement de renvoyer le dossier de l�ex-secr�taire g�n�ral de la cour d�Alger M. Amine Benhala, vers une autre cour, conform�ment � la loi, sachant que le plaignant n�est autre que le procureur g�n�ral de cette m�me institution ?
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - En tout cas, c�est la condition et la demande officielle qui a �t� introduite par les avocats de M. Benhala, qui d�noncent l�instrumentalisation de la justice dans cette affaire. Faut-il le rappeler, M. Benhala a �t� condamn� le 5 d�cembre 2007, par le tribunal correctionnel de Husse�n-Dey, � une peine de six mois de prison ferme, pour destruction de biens publics. Ce qui devait �tre un incident, une simple altercation verbale entre deux coll�gues s�est transform� en proc�s et a m�me pris une tournure dramatique pour l�ex-secr�taire g�n�ral de la cour contre lequel une lourde peine a �t� prononc�e. Dans un communiqu� rendu public hier, les avocats de M. Benhala, en l�occurrence ma�tres Chikhaoui, Brahimi et A�t Larbi, expliquent que le procureur g�n�ral, partie pr�tendument victime, �ne peut pas occuper le si�ge de minist�re public sans remettre en cause les fondements sur lesquels repose la justice�. Autrement dit, il ne peut pas �tre juge et partie � la fois dans cette affaire, d�o� l�exigence du transfert du dossier vers une autre juridiction. �Cette confusion des genres est une atteinte sans pr�c�dant aux droits de la d�fense, contraire au droit � un proc�s �quitable, pourtant consacr� par la Constitution et le pacte international relatif aux droits civil et politique ratifi�s en 1989�, a-t-on indiqu� dans le communiqu�. Cette confusion s�est largement traduite, selon les avocats, par la d�signation, � la demande du minist�re public, d�un psychiatre pour examiner les facult�s mentales du pr�venu. Or, ce genre de proc�dure est appliqu� pour les affaires criminelles et non pas correctionnelles. �L�objectif �tait d�enfermer M. Benhala dans un h�pital psychiatrique comme pour inaugurer des m�urs tristement c�l�bres en d�autres temps et d�autres lieux, mais totalement �trang�res � notre pays�, souligne-t-on. Toujours dans le cadre de la s�rie d�intimidations port�es contre l�ex-secr�taire g�n�ral de la cour d�Alger, les avocats font part d�une nouvelle proc�dure qui vient d��tre enclench�e contre le pr�venu, sans pour autant apporter tous les d�tails sur le contenu de cette proc�dure. Ils expriment toutefois leur refus � cautionner cette d�rive de la justice et visant � porter atteinte � �un homme lou� par les serviteurs de la justice pour son d�vouement au service public�. Pour se d�marquer de ces agissements, les avocats ont ainsi d�cid� de ne pas assister � la prochaine audience du proc�s en appel de cette affaire report� � une date ult�rieure. La d�fense prendra � t�moin l�opinion publique et toutes les instances du pays contre cette �injustice�.
R. M.

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