Actualit�s : CYBERCRIMINALIT�
L'Alg�rie incapable d'y faire face ?


En attendant la promulgation de la loi sur la cybercriminalit� promise par le garde des Sceaux, c�est le flou total. Les propos tenus par un commissaire de police qui affirme que rien n�oblige les providers � sauvegarder les donn�es susceptibles de faire avancer des enqu�tes, confirment l�absence de strat�gie en la mati�re.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Des fournisseurs d�acc�s internet affirment pourtant qu�ils sont en mesure de contribuer � la lutte contre la cybercriminalit� pour peu qu�ils soient sollicit�s. Youn�s Grar, directeur de Gecos, estime qu�il appartient � l�Etat de d�cider d�interdire l�acc�s aux sites subversifs, car dit-il, les fournisseurs d�acc�s �ne peuvent se substituer � l�Etat�. A moins que les propos du commissaire Mostefaoui n�engagent que sa personne et non l�institution qu�il repr�sente, il appara�t clairement que la probl�matique de la cybercriminalit� souffre de s�rieux dysfonctionnements. L�exp�rience d�montre pourtant, qu�en mati�re de lutte contre le terrorisme, l�information est le nerf de la guerre. Si de l�aveu m�me du ministre de l�Int�rieur, les attentats suicides sont imparables, les informations qui circulent sur les sites subversifs, le recrutement par internet et la propagande terroriste inqui�tent au plus haut point. En prenant la parole au cours d�un d�bat consacr� � la question, le commissaire cit� plus haut avait, en effet, estim� qu�il �tait �extr�mement difficile d�avoir une tra�abilit� de l�information en l�absence d�une r�glementation ferme obligeant les providers et les g�rants des cybercaf�s � sauvegarder les donn�es, notamment celles relatives aux sites consult�s plus d�une ann�e� ajoutant que �il est vrai que nos services collaborent avec des services �trangers dans ce sens. Nous avons � maintes reprises demand� des informations sur des messages �lectroniques �chang�s entre des groupes terroristes qui utilisent des sites h�berg�s � l��tranger. Mais nos actions se retrouvent carr�ment bloqu�es � ce niveau car, il faut savoir que les h�bergeurs des sites internet � l��tranger ne sont pas responsables du contenu publi�. Autrement dit, il n�y a aucune r�glementation qui oblige les h�bergeurs de sites internet � v�rifier le contenu avant sa mise en ligne, ni des sanctions contre les h�bergeurs�. Youn�s Grar, premier responsable de Gecos ne partage pas tout � fait cette approche. Contact� hier, ce dernier estime que les fournisseurs d�acc�s ont un r�le non n�gligeable dans la lutte contre la cybercriminalit� mais qu�ils ne pouvaient se substituer � l�Etat. �Nous pouvons apporter notre contribution en aidant � identifier par exemple le kamikaze d�une attaque qui viserait un site officiel. On a les moyens de leur fournir des rapports sur nos clients, mais cela reste un apport technique. On ne peut en aucun cas se substituer � la police.� Plus explicite, M. Grar estime que la d�ontologie interdit � un fournisseur d�internet de consulter les bo�tes e-mails des abonn�s et ne peut divulguer leurs mots de passe. Pour ce fournisseur d�acc�s �la r�glementation oblige les g�rants des cybercaf�s et fournisseurs d�acc�s � internet � sauvegarder toutes les donn�es existantes, mais le probl�me est que les services de s�curit� et autres ne se rapprochent de nous que rarement. Je suis un fournisseur et je peux vous affirmer que la r�glementation existe, mais c�est le suivi et le contr�le qui font d�faut�. Mr Grar pense qu�il n�est pas impossible que l�Etat impose la pose de filtres interdisant l�acc�s � certains sites. �Nous, en tant que provider, on ne peut d�cider des sites � interdire mais on peut appliquer la d�cision si elle est prise par les pouvoirs publics�, explique t-il, estimant que cela entrerait dans le cadre de ce qui s�appelle �les services � valeurs ajout�es� qui consistent notamment � offrir un maximum de s�curit� aux utilisateurs d�internet.
N. I.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable