
Actualités : PREMIER JOUR DE GRÈVE DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE Le mot d'ordre suivi
La grève de deux jours entamée hier par le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a été largement suivie dans les différentes wilayas. «Nous sommes très satisfaits des résultats. Toutes les wilayas ont suivi le mot d’ordre. Le message est passé», nous a déclaré hier M. Lamdani, coordinateur du Cnapest, chargé de l’information. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Même si le taux national de participation à ce débrayage, n’a pas été encore établi, le Cnapest ne doute pas de l’engagement des enseignants et de leur mobilisation totale pour faire valoir leurs droits. «Nous avons des wilayas où le taux a atteint 100%», affirme M. Lamdani, en donnant l’exemple de Tipasa. A Annaba, l’appel à la grève a été suivi à 90%, à 60% à Ghardaïa et à 70% à Alger, d’après le coordinateur du Cnapest. Quoi que le cas d’Alger soit bien particulier du fait que le corps des enseignants est encadré par trois syndicats différents, à savoir le Cla, le Cnapest et le Snapest. Une tournée à Alger nous a permis de constater l’affiliation syndicale des différents établissements. Si les lycées El Idrissi, Ibn Naâs, Emir Abdelkader sont restés fidèles à leur engagement au côté du Cla, les établissements Hassiba Ben Bouali, Amara Rachid, Djenan-Mabrouk, (Bach-djarah), El Mokrani, Bouzaréah ont, quant à eux, enregistré un débrayage total, suivant l’appel du Cnapest. Dans un communiqué adressé au syndicat, le lycée Tessala El Mardja, situé aux frontières de la wilaya de Blida, a décidé d’entamer une grève illimitée. Profitant du mouvement déjà mis en place, ce lycée croit mettre sur la table des discussions tous les problèmes internes vécus par les enseignants. Par ailleurs, l’évaluation de la grève en Kabylie ne sera pas possible pour ce qui est de la première journée. Cette région du pays célèbre, en effet, la fête de Yennayer et la journée d’hier est décrétée chômée. La grève du Cnapest, rappelons-le, inaugure une série de journées de protestation dans tous les secteurs de la Fonction publique. La nouvelle grille des salaires reste le point commun de tous. Affichant ses revendications, le Cnapest fait savoir que le statut de l’enseignant tel qu’il est présenté dans son avant-projet est «une sanction pour les enseignants et non pas une promotion». «Nous refusons que les enseignants du technique paient la facture des réformes», s’insurge-t-on du côté des enseignants techniques dont l’avenir est de plus en plus incertain. Les enseignants exigent également la révision du point indiciaire qui sera indexé sur un pouvoir d’achat réel. Le syndicat autonome regrette que le projet du statut particulier fait l’impasse sur les principales préoccupations des enseignants qui, en plus de vouloir retrouver une stabilité financière grâce à des salaires dignes des efforts fournis par cette corporation, aspirent à une meilleure classification des critères de calculs des primes de qualification et de rendement. R. M.
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