Les dizaines d�enseignants contractuels de la commune de M�kira, dont la majorit� exerce dans des �tablissements relevant du primaire et du moyen sis dans les villages les plus enclav�s de la Kabylie, tentent de se mobiliser pour r�clamer leur droit absolu, � savoir le paiement de leurs salaires et surtout leur int�gration dans le secteur. Cela, faut-il le rappeler pour certains, dure depuis trois ans.
�Je viens de saisir un haut responsable de la Direction de l��ducation de Tizi-Ouzou, qui s�est �tonn� lorsque je lui ai expos� le fait que je sois � ma troisi�me ann�e sans salaire alors que cette pr�occupation, qui affecte des centaines d�autres cas � travers toute la wilaya a, � maintes fois, d�fray� la chronique�, a tenu � nous dire D. M., enseignant de langue fran�aise ayant exerc� pendant deux ann�es au primaire avant de rejoindre le moyen. Plusieurs autres cas similaires souffrent le martyre en attendant d�sesp�r�ment leur d�. �Je m�ne une vie de gueux alors que je suis actif. Je sens une humiliation terrible g�n�r�e par cette gal�re qui ne fait que perdurer et s�amplifier davantage�, nous dit un autre enseignant d�sappoint� avant d�ajouter : �Au juste, ce sont les apprenants qu�on cible au moment o� on nous exige de soutenir, contre toute logique, les classes d�examen par des heures suppl�mentaires b�n�volement. � En effet, l�avilissement qui froisse ces enseignants r�side dans le fait que la tutelle renouvelle leur contrat chaque trimestre. Ils sont ainsi exclus de beaucoup d�avantages comme les cong�s. Il nous a �t� donn� de constater que plusieurs d�entre eux n�ont pas �t� retenus � l�issue de l�examen de recrutement subi au d�but de l�ann�e scolaire en cours. Las d�entendre des promesses et autres �ch�ances qui n�ont jamais �t� tenues, ces �ducateurs envisagent de se constituer en collectif et d�investir r�guli�rement l�inspection acad�mique jusqu�� la satisfaction de leur revendication. Les tractations ont bel et bien commenc�. Les concern�s esp�rent �largir leurs rangs pour toucher toutes les �coles de la da�ra.
A. S. Ouahmed

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