Monde : ASSEMBL�E EUROPARLEMENTAIRE A BRUXELLES
L'Egypte et Isra�l font l'�v�nement


Ironie du sort, ce sont les deux pays qui enclavent Gaza, l�Egypte et Isra�l, qui ont fait l��v�nement avant-hier et hier � Bruxelles, lors de la tenue de l�Assembl�e euro-m�diterran�enne.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
L�Egypte refusant d�y participer parce que les instances de l�UE, dont l�Assembl�e eurom�diterrann�enne, ont d�nonc�, vigoureusement, les atteintes r�currentes aux droits de l�homme chez Hosni Moubarak. Isra�l parce qu�il a d� subir un chapelet de condamnations, de griefs et d�avertissements. Le si�ge de Gaza, inhumain, indigne d�un Etat du XXIe si�cle ne pouvait, en effet, �tre pass� sous silence ici, � Bruxelles, dans la capitale belgo-europ�enne. Pour autant, la r�solution adopt�e au finish et concernant Gaza n�a pas �t� facile � r�diger. Les uns, voulant un texte plus ferme � l�adresse de Tel- Aviv et les autres, estimant n�cessaire dans toute formulation �voquant Isra�l la mention des tirs et des attaques men�s par le Hamas contre des villages isra�liens � port�e des obus ghazaouis. Une variante, certes, subtile du �qui-tue-qui ?� qui a plomb� pendant de longues ann�es la lutte antiterroriste en Alg�rie. Ceux qui veulent, aujourd�hui, mettre sur un pied d��galit� les horreurs commises par Isra�l et les quelques et sporadiques tirs de roquettes palestiniens, ne font, en d�finitive, qu�envenimer la situation et spolier les Palestiniens de leur droit � une patrie. L�Union europ�enne, dans toutes ses composantes, demeure, et cela a �t� relev� ici pendant l�Assembl�e eurom�diterran�enne, un soutien ind�fectible des Palestiniens. L�UE est, rappelons-le, le premier contributeur et le financier le plus fid�le de l�Autorit� palestinienne. Les Europ�ens sont, aussi, les parrains avec la Russie du processus dit de paix entre Isra�l et Mahmoud Abbas. D�o� leurs inqui�tudes concernant la mort sans doute de la rencontre d�Annapolis qui se devait de propulser les pourparlers entre les deux protagonistes pour les faire atteindre une respectable vitesse de croisi�re. On en est loin, �videmment. Ce que les d�put�s des deux rives de la M�diterran�e ont act� avec amertume et r�signation. L�Assembl�e eurom�diterran�enne reste tout de m�me un cadre � ne pas n�gliger pour le dialogue et la concertation entre les sudistes et les nordistes riverains de la M�diterran�e. Le processus de Barcelone qui a enfant� l�Assembl�e eurom�diterran�enne est, faut-il le rappeler, le seul endroit o� des pays arabes ne reconnaissant pas Isra�l, comme l�Alg�rie, peuvent c�toyer l�Etat h�breu.
A. M.

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