Régions : PORTES OUVERTES SUR LA CARTE A PUCE CHIFA A MILA
Un symbole d'intégration de la Cnas


La Maison de la culture de Mila a abrité mercredi et jeudi passés des journées portes ouvertes sur les activités de la Cnas avec en toile de fond, une campagne d’information et de vulgarisation sur la carte à puce Chifa.
Cette carte née d’une longue série de mesures de modernisation et de restructuration de cet important organisme public, pleinement engagé dans des réformes qui ne peuvent être que bénéfiques pour tous, en l’occurrence : la révision de la nomenclature des actes professionnels et leur tarification de référence, la contractualisation, l e conventionnement des prescripteurs, le conventionnement cliniques et maintenant le système Chifa, un nouveau saut qualitatif dans la modernité. En présence du wali et de beaucoup de cadres de la wilaya, Mila étant retenue parmi les cinq wilayas pilotes de la deuxième vague dans l’élaboration de cette carte à puce (1er semestre 2008), le Dr Acheuk Youcef Chawki, directeur de la Cnas de Mila, a, lors d’une communication magistrale qui a tenu en haleine toute l’assistance, décortiqué le système Chifa, le rendant accessible à tous en faisant ressortir ses multiples avantages, ses objectifs, les conditions de sa mise en place et surtout la nécessaire implication de tous les partenaires. L’opération, bien que récemment lancée, a déjà pris une longueur d’avance par rapport au temps imparti et se déroule, d’une manière générale, dans de bonnes conditions, grâce aux mesures et aux dispositions prises par les responsables en charge de ce dossier, selon l’orateur, qui poursuit que «ce système non seulement facilite toutes les procédures de prise en charge financière de l’assuré social, mais permet également une prise en charge médicale qualitative, rapide et efficace où les TIC seront omniprésentes ». La mise en place du système Chifa, donc, représente tout un symbole d’intégration de la Cnas dans l’économie fondée sur la connaissance avec, de prime abord, de multiples avantages allant de l’automatisation et la facilitation des remboursements au confortement des relations confraternelles, professionnelles de la santé-médecins conseil ; en passant par la dématérialisation des documents encombrants, une meilleure maîtrise des dépenses et un moyen efficace de lutte contre les abus et les fraudes, un préalable à tout remboursement ou conventionnement, un vecteur efficace de transmission d’informations, une facilitation de l’accès à l’historique du malade pouvant aider à un diagnostic précoce et éviter les actes inutiles et redondants. Le système Chifa simplifie l’aspect technique à deux éléments de base que sont la carte électronique de l’assuré social qui comporte la photo de l’assuré ainsi que des données visibles (nom et prénoms et numéro d’immatriculation) et des données inscrites sur le composant électronique (données administratives, données portant droit aux remboursements des prestations, données médicales, données portant historique des actes médicaux prescrits, données techniques relatives à la sécurisation et utilisation de la carte) et la clé du professionnel de la santé qui comporte son identification, sa spécialité, son code CP de domiciliation, son lieu de travail et sa clé de signature avec authentification. Les données contenues dans la carte sont protégées tant en lecture qu’en écriture, selon les intervenants autorisés. Pour le docteur Acheuk Youcef, la finalité à court et moyen terme de ce système, qui va coûter 17 millions de dollars, est de faire en sorte que l’assuré social ne soit plus contraint de se présenter à la Cnas, même les vignettes sont appelées à disparaître pour laisser place au code-barre. Ainsi et avec toutes ces réformes engagées, la Cnas, principale levier du système national de santé, semble entrer de plain-pied dans le troisième millénaire et ses exigences.
A. M’haïmoud



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/01/30/article.php?sid=63877&cid=4