Actualit�s : KARIM DJOUDI AU QUOTIDIEN D'ORAN :
"800 milliards de dinars circulent en dehors de la sph�re �conomique"


Pas moins de 800 milliards de dinars circulent en dehors de la sph�re �conomique. C�est le ministre des Finances qui a fait cette r�v�lation hier dans les colonnes du Quotidien d�Oran.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Karim Djoudi a fait savoir que �souvent dans une �conomie, il y a ce qu�on appelle la circulation fiduciaire. Nous avons grossi�rement chez nous � peu pr�s 23% de la masse mon�taire qui circule en dehors de l��conomie� ajoutant que ��a doit faire � peu pr�s un peu plus de 800 milliards de dinars. Dans les autres �conomies, on est � 12 ou 13%�. Le ministre des Finances, r�pondant � une question relative aux op�rations de change qui se font au vu et au su de tous � Port-Sa�d, a estim� que �les op�rations de change � Port Sa�d sont ill�gales. Mais le taux de change � ce niveau est aliment� par des op�rations fortement r�duites. Il �tait aliment� surtout par les importations de v�hicules d�occasion. C�est donc une portion tr�s limit�e des transactions qui se fait sur ce march�. Une portion qui doit �videmment rentrer dans la sph�re l�gale. C�est s�r que �a �chappe � l�Etat, ce sont des transactions informelles �. Interrog� au sujet des risques qui p�sent sur les placements de l�Alg�rie � l��tranger, il a r�pondu qu�ils �taient �nuls�. M. Djoudi explique en effet qu��il faut savoir que les placements faits par l�Alg�rie � l��tranger sont effectu�s en valeurs d�Etat et non en valeurs priv�es, c�est-�-dire aupr�s du Tr�sor am�ricain ou autre de la m�me monnaie. Le risque est donc nul parce que ce ne sont pas des risques de march�. Le d�savantage, c�est que la r�mun�ration est une r�mun�ration faible parce que la diff�rence entre un risque nul et un autre faible se traduit, dans ce cas, dans la prime de risque. En �conomie, l�actif est accompagn� d�un couple rendementrisque. Plus le risque est fort, plus le rendement est fort. Et inversement. Mais bien que le taux de rendement des bons du Tr�sor am�ricain ait encore baiss�, ces placements assurent � l�Alg�rie des liquidit�s qu�elle peut placer ailleurs � tout moment. Elle en a d�ailleurs d�autres en euros, en yens et en livres sterling�. S��talant longuement sur la r�forme des banques, le ministre des Finances a estim� que c�est la pr�dominance du public qui fait que le niveau des services est jug� insuffisant par les op�rateurs et les usagers des banques. �Nous avons un syst�me bancaire � dominante publique. En termes de points de vente, il s�est faiblement d�velopp� durant un certain nombre d�ann�es qui fait qu�aujourd�hui vous avez � peu pr�s une agence pour 28 000 habitants, la norme �tant � peu pr�s une agence pour 5000 habitants. Ce qui fait que nous avons un nombre de points de vente qui est fortement insuffisant�, dit-il, estimant que �pour ce qui est du retrait de liquidit�s, th�oriquement, il n�y a pas d�obligations, il n�y a pas de r�gles en mati�re de limitation de retraits, il y a simplement une offre et des conditions de service qui peuvent diff�rer d�une banque � une autre. Th�oriquement donc, les banques n�ont pas le droit d�interdire aux clients de retirer plus de X montant�. Au sujet des cr�dits, il dira que le taux des cr�ances non performantes est de 35%. A c�t� de ces cr�ances, la banque s�oblige � prendre toutes les garanties. Revenant sur le processus d�ouverture du capital du CPA, il a expliqu� que �ce qu�il faut savoir, c�est que le CPA n�a pas �t� touch� par la crise des subprimes mais nos partenaires �trangers si, parce qu�ils sont pr�sents sur les march�s mondiaux. Nous savions du moins que certains d�entre eux allaient �tre sanctionn�s par ces march�s. Et ce n�est que sur 2007 que les pertes vont �tre constat�es et sur le 1er trimestre 2008 qu�il va y avoir transparence des comptes�. Karim Djoudi, qui reconna�t que le march� boursier est quasi inexistant en Alg�rie, a cependant dit que �dans le reste du monde, quand les Bourses baissent, les �conomies sont boulevers�es. Comme le financement de l��conomie nationale par la Bourse est limit�, tout mouvement op�r� sur la Bourse n�a que peu d�impact sur l��conomie r�elle, c�est-�-dire sur les activit�s de production de biens et de services des entreprises. Ailleurs, c�est diff�rent. Le financement des �conomies par la Bourse est dominant. L�int�r�t de la Bourse dans ce cas, c�est qu�elle permet d�assurer des mouvements de capitaux et de la transparence. Il faut aussi savoir que ces �conomies fonctionnent dans un contexte de libert� de mouvements des capitaux avec une convertibilit� totale qui favorise une propagation transfrontali�re des risques�. Au sujet de la convertibilit� du dinar, Djoudi a estim� que �nous sommes en r�gime de convertibilit� courante de notre monnaie, ce qui signifie que toutes les transactions de biens et de services sont libres. Pour que cette convertibilit� soit totale, il y a � mon sens trois conditions fondamentales : il faut de bons indicateurs macro�conomiques, nous les avons mais il faut qu�ils soient confirm�s sur une p�riode beaucoup plus longue, sur plusieurs ann�es ; il faut une plus grande diversification de nos revenus internes et externes et enfin une plus grande confiance dans la monnaie nationale�.
N. I.

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