Vox populi : L'�DITO DE LA SEMAINE
Un peu de dignit�, Messieurs !


D�cid�ment, s�il y a une valeur � jamais enterr�e dans ce pays, c�est bien la dignit�, le �nif�, sinon quel sens donner � ces supplications, voire ces implorations � l��gard d�un troisi�me mandat pour l�actuel pr�sident de la R�publique, la Constitution amend�e pr�alablement. A-t-il vraiment besoin de cet ��-plat- ventrisme�, puisque la loi fondamentale lui permet de l�amender � sa guise en y incluant le prolongement de �la dur�e de la mandature pr�sidentielle �.
En tout �tat de cause, il est important de comptabiliser au cr�dit de Monsieur le Pr�sident une v�rit�, celle de nous avoir r�v�l� et confirmer, � quelques exceptions pr�s, la nature r�elle, intrins�que du personnel politique actuel gravitant autour du pouvoir : bassesse et turpitude, et le plus affligeant c�est que le pr�sident s�en accommode, du moins pr�sentement. Demain, qui sait ? Et si Monsieur Bouteflika, dans une de ses r�actions impr�visibles, d�cidait finalement � renoncer � un troisi�me mandat, que n�entendrait-il pas � son sujet, venant de ces m�mes courtisans d�aujourd�hui ? C�est ainsi que, toute honte bue, ne s�embarrassant d�aucune retenue, ils (vous les avez identifi�s certainement) ont pouss� l�ind�cence, voire l�outrecuidance � attribuer cette exigence d�un troisi�me mandat � la �rue�. Mais comment donc la voix de cette rue, autrefois imperceptible, �touff�e, mal log�e, d�s�uvr�e, affam�e, d�sesp�r�e, cherchant la moindre occasion pour fuir, a-t-elle subitement �t� per�ue aujourd�hui ? Et encore, miracle, eux qui sont insensibles, imperm�ables et sourds aux lamentations et g�missements d�en bas, car si hauts perch�s, inaccessibles, riv�s et encha�n�s � leurs postes et aux privil�ges qui en d�coulent, viennent d�entendre soudainement, brusquement, venant des abysses, ces appels � une autre mandature. D�cid�ment, le ridicule ne tue plus dans ce pays, comme si d�une nouvelle mandature, d�pendaient la fin du cauchemar, le d�but de l�espoir pour ce pays. Ah, si cela �tait vrai, si des signes annonciateurs venaient � �tre d�cel�s�
B. Zaker - Constantine

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