Actualit�s : LES SYNDICATS AUTONOMES TOUJOURS IGNOR�S PAR LA CLASSE POLITIQUE
Ce silence qui tue !


C�est dans l�indiff�rence quasig�n�rale que pas moins de huit syndicats entament, d�s aujourd�hui dimanche, une gr�ve g�n�rale dans la Fonction publique. Une indiff�rence d�autant plus irresponsable qu�elle est, en fait... calcul�e !
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Un calcul du type politicien dont la finalit� est de contenir ces syndicats dits autonomes, dont le pouvoir en d�veloppe une permanente allergie. A l�exception de quelques partis d�opposition, eux-m�mes r�prim�s dans leur expression d�ailleurs, et quelques titres de la presse ind�pendante, nul responsable ni parti ou m�dias gouvernementaux ne parle de ces syndicats, ou de leurs actions. Ou alors, si l�on en parle quand m�me, c�est pour en d�nier la repr�sentativit�. C�est qu�en Alg�rie, m�me l�opposition et la contestation sont officielles ou ne sont pas ! Le monopole de la contestation syndicale est, en l�occurrence, l�apanage de la seule Union g�n�rale des travailleurs alg�riens (UGTA). La toute-puissante Centrale syndicale, hier organisation de masse du parti unique, aujourd�hui syndicat �officiel�, est le seul interlocuteur reconnu par le gouvernement alg�rien comme partenaire social. Un �tat de fait des plus anachroniques dans un pays qui pr�tend � la pluralit� politique et associative. Certes, le tristement c�l�bre SIT (Syndicat islamique des travailleurs) de l�ex-FIS traumatise encore la m�moire collective. Il est vrai aussi que quelques entit�s syndicales dites autonomes ne sont en fait que des r�incarnations �adapt�es� du monstre islamiste sus-cit�. N�emp�che, ce n�est pas la g�n�ralit�, d�abord et, ensuite, il s�av�re r�guli�rement sur le terrain de la revendication sociale que les syndicats les plus actifs et les plus efficaces sont d�ob�dience d�mocrate. Une r�alit� que le pouvoir ne peut ni ne veut admettre. Dissocier ainsi les partis d�mocrates de relais dans la soci�t� est un gage de survie pour le pouvoir et les partis politiques. Abdelaziz Bouteflika, qui n�a jamais cach� son aversion pour le multipartisme et la libert� d�expression, l�a lui-m�me d�clar� et � maintes reprises : pas de nouveaux m�dias, dans l�audiovisuel notamment, ni de nouveaux partis ou syndicats jusqu�� nouvel ordre. D�o� cette esp�ce de �silence qui tue� dont font l�objet ces syndicats �autonomes �. Une appellation � syndicats autonomes � qui n�a aucun sens ; d�ailleurs dans un pays fonctionnant de mani�re normale, le syndicat �tant par d�finition autonome et un contre-pouvoir...
K. A.

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