L�auteur est n� en 1952, � Oued- Fodda. Il est le fils de Lariane Abdelkader, homme d'une grande culture et premier cadre, dans la r�gion, des contributions diverses, au d�but des ann�es 1930.
Sit�t les �tudes secondaires termin�es, il int�gre l'Ecole normale de Bouzar�ah, pour un cursus qui va le mener � l'enseignement du fran�ais, puis l'administration, en tant que directeur de CEM. L'ouvrage qu'il vient d'�diter raconte l'histoire d'un jeune homme, Moul, venu de l'int�rieur, contraint par le destin, � la suite du d�c�s du p�re, d�aller chercher du travail � Alger, pour subvenir aux besoins de sa famille. La chance l'attendra � sa descente de bus et lui ouvrira tous grands les bras en la personne d'Arezki. En m�me temps, il aura un avant-go�t des relations qui r�gissent les citadins, en assistant � une agression d'une jeune femme par un voleur. Son ange gardien va lui assurer le g�te et le couvert, en attendant de d�nicher le s�same pour lequel il a int�gr� la capitale, � savoir un emploi. Alger va se d�voiler � lui comme une f�e dans les yeux de laquelle va briller le bleu de la M�diterran�e, lorsqu'elle d�posera sa lumi�re sur un chantier de construction d'un immeuble, o� il sera employ� comme ma�on. Son �toile scintillera de plus belle lorsqu'il rappellera au contrema�tre son fils, d�c�d� dans un accident de la circulation, puisqu'� cette faveur, il sera trait� avec beaucoup d'�gards. Ayant construit la cl� de vo�te de son ambition, il va consolider sa position sociale, en logeant en pension chez un vieux couple de retrait�s, au demeurant tr�s attachants. Le bonheur va ensuite habiter son c�ur en la personne de Yasmine. Une seul ombre au tableau, l'attitude du Gaucher, un ouvrier du chantier, membre d'une bande de mauvais gar�ons de Bab-El- Oued qui, par jalousie, va le provoquer. Il s'ensuivra une s�rieuse altercation et une l�che agression contre Moul dans le but de contrecarrer sa fulgurante ascension sociale. Mais les ondes mal�fiques qui gravitent autour des deux protagonistes vont �tre tr�s vite neutralis�es par un environnement pacifiste qui va tout faire pour transformer cette animosit� en amiti�. Ce beau conte de f�e va tragiquement se terminer puisque Moul va �tre mortellement bless� par un chauffard. M�amar Lariane n'a pas essay� de faire dans le sensationnel. Il a simplement promen� sa cam�ra � travers une p�riode de notre histoire, celle des ann�es 1970. Il a fait une �tude sociologique de cette classe moyenne de la population caract�ris�e par le plein emploi, la s�r�nit�, une cellule familiale solide, un tissu social relativement sain malgr� les contraintes mat�rielles �videntes. Les liens qui se nouent entre les diff�rents individus sont empreints d'une grande solidarit� et d'une solide fraternit�. Le vieux couple qui accueille son locataire comme un membre de la famille est le symbole d'une Alg�rie hospitali�re, au grand c�ur, et heureuse de partager. Le Gaucher qui rentre dans les rangs repr�sente une soci�t� toujours pr�te � �duquer et montrer le bon exemple. D'un point de vue purement technique, le style de M�amar Lariane est tr�s simple, ce qui rendra son ouvrage tr�s facile � lire. On sent chez lui une grande ma�trise du fran�ais par une utilisation judicieuse des verbes et une construction adroite des phrases. C'est un livre � lire absolument pour mieux s'impr�gner de ce ph�nom�ne de l'exode rural avec toutes ses retomb�es et ses causes. Cela pourrait contraindre les d�cideurs � opter pour une meilleure d�centralisation � m�me de mettre un frein � ce ph�nom�ne responsable de bien des fl�aux sociaux.
Medjdoub Ali

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