Actualit�s : A MOINS D'UN MOIS DES MUNICIPALES EN FRANCE
Parachutes et chutes � droite
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed


Coup de th��tre et mont�e en fl�che des contestations dans les rangs de la droite � moins d�un mois du premier tour des �lections municipales fran�aises. Sous la pression de ses propres colistiers, David Martinon a retir�, hier, sa candidature de la liste UMP aux �lections municipales de Neuilly. �Les conditions ne sont plus r�unies pour que je m�ne campagne� en jetant l��ponge hier matin et en rajoutant qu�il a pr�sent� sa d�mission du poste de porte-parole de l�Elys�e mais que le chef de l�Etat ne l�a pas accept�e�.
Petite explication : Martinon est le porte-parole de Sarkozy � l�Elys�e. Il �tait, jusqu�� hier, le candidat propuls� par le pr�sident lui-m�me dans son ancien fief, la richissime Neuilly, dont Sarkozy �tait le maire. Propuls�, parachut� dans une ville qu�il ne connaissait pas, dont il n��tait pas r�sidant, mais malgr� tout Sarkozy voulait l�imposer l�, pensant ainsi continuer � avoir la main sur une ville que lui-m�me avait mis des ann�es � conqu�rir. Alors qu�il �tait charg� par son p�re d��pauler Martinon t�te de liste, le fils de Sarkozy, Jean, et deux autres de ses colistiers, Marie-C�cile M�nard et Arnaud Teuli� le l�chent en �voquant �un certain nombre de d�saccords majeurs avec David Martinon�, d�cidant de conduire �une liste de rassemblement �, cr�ant une confusion sans pareille au sein de la ville et plus globalement dans les rangs du parti de droite. Patrick Devedjian, le secr�taire g�n�ral de L�UMP devait r�unir, hier soir, ses troupes pour tenter de clarifier cette situation pour le moins ubuesque. Mais Sarkozy junior a-t-il agi seul ? A-t-il pu, sans le consentement de Sarkozy p�re, cr�er ce coup d�Etat ? De l�avis g�n�ral, c�est le pr�sident lui-m�me qui aurait orchestr� le retrait de son ancien prot�g�. Plusieurs raisons ont pu conduire � ce l�chage : un sondage confidentiel, publi� par le Figaro, cr�ditait Martinon de seulement 40% des voix des �lecteurs de Neuilly, face � 45% d�intentions de vote pour Jean Christophe Fromantin, candidat divers droite. Laisser Martinon dans la course et savoir qu�il courait � l��chec, pouvait alors �tre consid�r� par les Fran�ais comme l��chec de Sarkozy lui-m�me. Le pr�sident, de plus en plus bas dans les sondages, ne pouvait continuer � appuyer la candidature de son porte-parole. L�autre raison rel�verait du fait que Martinon a �t� propuls� porte-parole de Sarkozy par C�cilia qui le prot�geait. C�cilia n��tant plus l�, Sarkozy le l�che. Mais ce n�est pas tant ce l�chage par le pr�sident qui fait probl�me mais plus le r�le jou� par le fils du pr�sident. Depuis hier, les critiques ne cessent de fuser. Fran�ois Hollande, secr�taire du Parti socialiste a r�agi, hier, en s�interrogeant : �Dans quelle R�publique sommes-nous o� on nomme et on renvoie les commis de l�Etat. On ne sait plus tr�s bien qui d�cide� Le responsable du PS ajoute : �dans tous les cas de figure, cela d�consid�re la fonction pr�sidentielle �. Fran�ois Bayrou, pr�sident du MoDem, d�nonce quant � lui : �Les gr�ces et les disgr�ces de la monarchie Sarkozy, o� les histoires politiques se transforment perp�tuellement en histoires de famille� Et le pr�sident du MoDem de rappeler : �On ne transmet pas le pouvoir en d�mocratie par prog�niture m�le�. Cette affaire de Neuilly en a heurt� plus d�un et l�on n�a certainement pas fini d�en parler.
K. B.-A.

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