R�gions : OL�ICULTURE A B�JA�A
Des prix �lev�s malgr� une bonne r�colte


Le prix de l'huile d'olive a connu une envol�e, cette ann�e, � B�ja�a, atteignant les 400 DA le litre, en d�pit d'une production jug�e relativement importante par diff�rents intervenants dans la fili�re. Cette production, �tablie avant m�me la cl�ture de la campagne ol�icole � plus de 7 millions de litres, est en augmentation de pr�s de 70 % comparativement � la saison pass�e, sans que cela n'emp�che un rench�rissement des prix, en hausse de 30 % par rapport � la saison pr�c�dente, rel�ve- t-on.
La hausse, aux relents sp�culatifs �vidents, reste essentiellement motiv�e par les effets de la baisse de la production dans les wilayas voisines, notamment Tizi-Ouzou et Bouira, laquelle a induit une tension autant sur l�olive que sur l�huile dans toute la r�gion, selon la Chambre d�agriculture. �Le prix est d�termin� g�n�ralement par les niveaux de production de toute la Kabylie, bien que B�ja�a en la mati�re reste le bassin ol�icole national le plus important�, a expliqu� M. Oussalah, secr�taire g�n�ral de la Chambre d�agriculture qui rel�ve, cependant, que cette tendance haussi�re a �t� imprim�e � la base par le niveau de la mercuriale des huiles v�g�tales. �Sa revalorisation a incit� les producteurs locaux � op�rer leur auto-ajustement�, a-t-il dit, ajoutant que �la tension a fait le reste�. Certains producteurs, au demeurant, le confirment sans ambages. Mais il reste que pour beaucoup, �l�occasion a fait le larron�, particuli�rement pour les exploitants qui ont eu � souffrir des effets isol�s, ou combin�s, de la s�cheresse et/ou des incendies. Plus d�un million d�arbres ont br�l� ces deux derni�res ann�es, provoquant des manques � gagner �vidents. �La perte en termes de production et donc de revenus a favoris� l�inflation�, a fait observer M. Adjou, petit exploitant dans la r�gion de Chemini, qui a affirm� qu'il a �t� particuli�rement sollicit�, cette ann�e, au point de se d�rober. �Pour satisfaire mes connaissances � Alger, j�ai d� puiser chez les voisins et m�me sortir mes vieux stocks d�invendus�, a-t-il confi�, visiblement heureux de cette �aubaine �, lui qui pendant, l��t� dernier, a d� vivre un cauchemar en voyant une partie de son verger partir soudainement en fum�e. �De plus, s'est-il consol�, du fait du caract�re alternatif de l�olivier qui veut qu�� une bonne ann�e succ�de une mauvaise, cette embellie ne sera que passag�re�, pr�voyant, d'ores et d�j�, un d�clin de la cueillette prochaine. Au fond de lui-m�me, en d�pit de la conjoncture, l�avenir l�inqui�te franchement car, selon lui, �la fili�re qui peine � d�coller encourt, par ailleurs, le risque de se voir encore plus d�structur�e avec l�ouverture du march� aux op�rateurs �trangers�. �La production mondiale en quantit� et qualit� est concentr�e dans le bassin m�diterran�en. Si on ne se met pas � niveau, on va en subir les cons�quences�, a-t-il averti, �voquant une foule de facteurs �limitatifs� qui fondent ses appr�hensions. L�absence de coop�ratives professionnelles, le d�faut de circuits pour la commercialisation de l�huile et de l�olive, le travail artisanal qui caract�rise autant la cueillette, le transport, la trituration, le conditionnement et l�emballage sont autant de contraintes qu'il faudra devoir lever, a-t-il indiqu�. �Il faut aller vers l�instauration d�un label des produits du terroir. Mais pour cela, il faut changer les conditions, les moyens et l�organisation �, a-t-il pr�conis�, estimant qu�� ce prix, �on pourra placer l�huile alg�rienne sur le march� ext�rieur�. Selon M. Oussalah, l�effort � faire reste �troitement li� � l�am�lioration de la qualit� pour g�n�raliser la production de l�huile vierge et extra-vierge. R�cemment, � l�occasion de la tenue de la 11e foire de l�olive, des essais jug�s concluants ont �t� �tablis. �Sur 10 �chantillons pr�lev�s des huileries de la r�gion, six se sont r�v�l�s �tre de l�huile vierge avec des taux d�acidit� inf�rieure � 1,6 degr�, a-t-il affirm�, mettant l'accent sur les investissements op�r�s autant par les pouvoirs publics que les particuliers. �Il y a manifestement un nouvel essor, qu�il s�agisse de la r�habilitation ou de l�accroissement du verger, ou de l�acquisition de mat�riels (production, stockage et extraction)�, a-t-il indiqu�, r�v�lant, � ce titre, que 890 millions de dinars ont �t� inject�s dans le secteur. Pour lui, la fili�re doit �tre accompagn�e dans une �d�marche d�authentification du produit�.
APS

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