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Les cr�ances du Tr�sor au secours de la Bourse d'Alger


M�me si la privatisation des entreprises publiques par la Bourse n�est pas encore � l�ordre du jour, la Bourse d�Alger se remet quelque peu de sa situation de l�thargie. Cela gr�ce aux fonds lev�s par le Tr�sor public et transig�s depuis hier, portant le volume des transactions � 300 milliards de dinars.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier, le si�ge de la Bourse d�Alger a �t� r�habilit� pour une circonstance particuli�re. En pr�sence du ministre des Finances, Karim Djoudi, et des repr�sentants de l�establishment financier et bancaire, le Tr�sor public a introduit � la cotation en Bourse des valeurs du Tr�sor, sous forme d�obligations assimilables du Tr�sor (OAT). Celles-ci au nombre de 14 lignes pr�sentant des maturit�s de 7, 10 et 15 ans, pour un montant total de 145 milliards de dinars. L�OAT �tant un type de cr�ances �mis par l�Etat par voie d�adjudication sur le march� primaire des valeurs du Tr�sor que g�re la Banque d�Alg�rie. En d�autres termes, le Tr�sor public l�ve des fonds pour compenser ses besoins en financement. Ces fonds seront transig�s lors de ces s�ances de n�gociation et rembours�s selon leur maturit� et sur la base de coupons d�int�r�t. Ces titres seront n�goci�s par les intervenants habilit�s (interm�diaires en op�rations de Bourse IOB et sp�cialistes en valeurs du Tr�sor) au niveau de la Bourse d�Alger, selon le mode de cotation appliqu� aux autres titres de cr�ances. Ce mode est le fixing ou � prix demand� (� la hollandaise). Ces OAT seront n�goci�es en Bourse � concurrence de trois s�ances par semaine (lundi, mardi et mercredi, de 9h30 � 12h). Le d�nouement des transactions r�alis�es sur les OAT se fera le lendemain de la s�ance de n�gociation au niveau du d�positaire central des titres (Alg�rie Clearing) qui prendra en charge la proc�dure de r�glement/livraison. Lors de cette premi�re s�ance de n�gociation (achat et vente d�ordres au parquet de la Bourse), quatre lignes d�OAT ont �t� transig�es pour un volume d��changes de 119 et une valeur de 126,56 millions de dinars. En signalant que la valeur nominale unitaire des OAT s��l�ve � 1 million de dinars, une valeur toutefois appel�e � diminuer avec le d�veloppement de cette op�ration.
Objectif : redynamiser la Bourse d�Alger

D�velopp� par le ministre des Finances et par le directeur g�n�ral par int�rim de la Soci�t� de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV - Bourse d�Alger), Mustapha Ferfera, l�objectif de cette op�ration est de �donner de la profondeur au march� des valeurs d�Etat, contribuer et insuffler une nouvelle dynamique � la Bourse d�Alger�. L�introduction en Bourse des OAT permettra � davantage d�investisseurs, tant institutionnels que particuliers, par la suite d�acc�der � un instrument financier r�pondant � leurs besoins. Cela dans la mesure o� ces titres souverains sont �liquides� et �s�curis�s�, donc peu sujets � fluctuation. Cette action s�inscrit dans le cadre du processus de r�formes financi�res impuls�es pour d�velopper le march� des capitaux et d�cloisonner le march� financier. Elle permettra aux investisseurs de b�n�ficier de capitaux hors le financement bancaire, � des conditions de taux et de co�t moindre, et � des conditions de transparence, concurrence et s�curit� accrues. Ce qui aidera la Bourse d�Alger qui fonctionne actuellement avec la cotation d�actions de soci�t�s (Sa�dal et El- Aurassi) et de quelques obligations de soci�t�s priv�es, de sortir un tant soit peu de sa situation de l�thargie.
La Bourse d�Alger �n�a pas mal� mais�
Une situation dont Karim Djoudi a att�nu� la gravit�, en affirmant que la Bourse d�Alger �n�a pas r�ellement de mal� mais qu�elle dispose de comp�tences et est organis�e pour accueillir des �metteurs. Avec un volume attendu en transactions de l�ordre de 300 milliards de dinars. Soit l�Etat qui vient au secours de la redynamisation de la Bourse. Or, la privatisation d�entreprises publiques par voie de Bourse, en y introduisant au minimum 20% du capital, reste encore au stade de projet. Cette privatisation n�est pas � l�ordre du jour, contrainte quelque part par l�absence de volont� politique, m�me si le ministre des Finances dira qu��il peut y avoir des introductions �. En rappelant qu�a contrario des obligations, pour lesquelles la notice n�est pas exig�e, la cotation des actions suppose un statut de soci�t� par actions (SPA) et que les soci�t�s communiquent � propos de leur situation financi�re et acceptent, le cas �ch�ant, la sanction du march�. Deux crit�res difficiles � satisfaire par l�ensemble des soci�t�s dont 85% sont des soci�t�s � responsabilit� limit�e. Et en rappelant que le d�veloppement du march� des capitaux reste encore timide, m�me si 160 milliards de dinars ont pu �tre lev�s durant les derni�res ann�es dans le cadre des emprunts obligataires. Or, un compartiment obligataire qui semble patiner � l�heure actuelle, en l�absence d�un engouement plus important des op�rateurs �conomiques, tant publics que priv�s, et au regard de l�insuffisant engagement des banques et �tablissements financiers.
C. B.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/02/12/article.php?sid=64404&cid=2