Actualit�s : LE PR�SIDENT DE L'ASSOCIATION ALG�RIENNE DE LA PROMOTION DE L'INDUSTRIE, A LA RADIO CHA�NE II :
"L'ouverture du capital d'Alg�rie T�l�com n'est pas indispensable"


La question de la privatisation des entreprises publiques revient avec insistance dans la bouche du pr�sident de l�Association alg�rienne de la promotion de l�industrie, M. Mehdi Bouslama qui intervenait, hier, sur les ondes de la Cha�ne 2. Il a exprim� son regret de voir les entreprises nationales de production dispara�tre l�une apr�s l�autre.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Invit� � exposer son point de vue sur la nouvelle strat�gie industrielle mise en place par le minist�re de l�Industrie, M. Bouslama affirme que celle-ci, m�me int�ressante, reste insuffisante et incompl�te, d�s lors qu�elle laisse certains secteurs de production en dehors du d�veloppement souhait�. La nouvelle strat�gie industrielle ne s�appuie pas, selon l�orateur, sur la valorisation des ressources nationales. Le secteur de l�agroindustriel est l�un des secteurs les plus importants pour la relance de l�appareil productif national, notamment par la cr�ation des cha�nes de transformation des produits agricoles, mais contre toute attente, c�est ce secteur qui fait les frais, selon M. Bouslama, de la nouvelle strat�gie qui ne lui accorde pas toute la place qu�il peut occuper dans le d�veloppement �conomique futur. Il donne l�exemple de la cha�ne de transformation de la tomate qui, il y a quelques ann�es, �tait tr�s performante et aujourd�hui au bord de l�asphyxie et en voie de disparition, en raison du retrait du soutien de l�Etat. �Nous avons, aujourd�hui, des usines de production en rouille qui vont �tre envoy�es � la casse, si le gouvernement ne d�cide pas de les remettre en marche et tr�s vite�, constate M. Bouslama. Il estime que l�Etat doit approfondir la r�flexion sur la strat�gie industrielle et surtout r�orienter les investissements vers les secteurs productifs. �Nous avons du phosphate pour produire de l�engrais, suffisamment d�acier pour couvrir le march� national, un foncier immense pour cultiver tous les agrumes�, enfin toutes les ressources pour une autosuffisance dans plusieurs produits d�pendant aujourd�hui de l�importation.� En une phrase, M. Bouslama recommande aux pouvoirs publics de lib�rer le foncier agricole aux agriculteurs, de les subventionner et de cr�er autour une cha�ne industrielle de transformation. Revenant � la premi�re question de privatisation des entreprises publiques, l�orateur pr�ne pour le maintien de la main mise de l�Etat sur les grandes entreprises publiques. �Une production et une �conomie nationale doivent s�appuyer sur l�Etat. Nous ne pouvons pas pr�tendre � un d�veloppement �conomique en c�dant les entreprises nationales � des �trangers�, dit-il en soutenant que le capital des entreprises publiques ne doit pas �tre ouvert � plus de 50% aux �trangers. �Les �trangers sont ici pour ramasser de l�argent. Ce ne sont pas eux qui vont b�tir l��conomie nationale�, d�plore-t-il. �Il ne faut pas compter sur les investissements directs �trangers, tant que les investisseurs nationaux rencontrent des entraves et des difficult�s � concr�tiser leurs projets�, souligne- t-il en affirmant que les investissements �trangers enregistr�s jusque-l� ne sont pas r�els. Comment ? Il explique que les investissements dans les nouvelles technologies, � l�exemple de la t�l�phonie mobile qui est un investissement dans les services, sont d�un rendement imm�diat et profitent aux investisseurs qui transf�rent les b�n�fices dans leur pays. Evoquant la t�l�phonie mobile, l�orateur ne va pas sans exprimer son avis sur l�ouverture du capital d�Alg�rie T�l�com, en signalant qu�elle n�est pas indispensable, vue la nature des services offerts par cet op�rateur, bas�s sur les nouvelles technologies qui sont accessibles � cette entreprise par la formation des ressources humaines. Cependant, M. Bouslama se dit favorable � l�ouverture du capital de l�entreprise Saidal qui, selon lui, a besoin d�appui et de renforcement de son investissement pour �largir son march� local. �Ce que nous demandons, c�est des vrais investissements dans l�industrie structurante. Le code des investissements doit donner de meilleurs privil�ges � ces derniers pour les attirer et les inciter � rester�, pr�conise-t-il.
R. M.



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