Actualit�s : UN ATTENTAT D'ENVERGURE D�JOU� A LAKHDARIA
Deux femmes kamikazes arr�t�es


Gr�ce � la diligence des services de s�curit� et ceux des t�l�communications, et � la perspicacit� d�un officier de police de la S�ret� de wilaya de Bouira, une op�ration kamikaze qui devait avoir lieu dans la matin�e du 5 f�vrier � Lakhdaria, a �t� d�jou�e. Les auteurs, un ex-terroriste ayant b�n�fici� de la gr�ce pr�sidentielle en 2004, dans le cadre de la loi portant concorde civile, et deux jeunes filles, dont l�une devait servir de kamikaze, ont �t� arr�t�s.
Les faits remontent � la nuit du 4 au 5 f�vrier dernier, lorsque l�agent de permanence qui �tait au niveau du bureau des trafics de la S�ret� de wilaya de Bouira, recevait � 21 heures 10 minutes un coup de t�l�phone pour le moins alarmiste. �Demain matin, nous allons vous envoyer une de nos femmes martyrs, Sabrina, dans l�une de vos s�ret�s pour vous an�antir. Nous avons jur� de vous combattre jusqu�au dernier �, disait � peu pr�s l�appel. C��tait on ne peut plus clair. L�officier de permanence alerta imm�diatement le chef du centre op�rationnel. Ce dernier arriv� sur les lieux devait agir vite. Il prit le num�ro de t�l�phone affich� et contacte la direction g�n�rale de l�op�rateur � Alger. Lui ayant expliqu� la gravit� de l�affaire et une fois que le directeur technique se f�t rassur� aupr�s de la DGSN de la personne qui venait de le contacter qu�il s�agit bel et bien d�un officier de la S�ret� de wilaya de Bouira, il coordonnera le travail tout au long de la nuit. D�abord en lui envoyant le nom du propri�taire de l�appel. C��tait � 22 heures. Or, le propri�taire en question, un paysan natif de M�chedallah, avait perdu son portable depuis plusieurs semaines et a m�me fait une d�claration de perte aupr�s de la police. Une fois l�officier du centre op�rationnel inform� de ces d�tails, il fallait proc�der d�une autre mani�re. Le temps pressait et il fallait vite retrouver la v�ritable personne qui a utilis� ce num�ro. Comment ? Peut�tre avec l�historique du num�ro en question. De fait, le directeur technique envoie � l�officier de Bouira qui �tait toujours en contact avec lui, l�historique des appels entrants et sortants des six derniers mois. Au total, il y avait 58 pages avec quelque 1800 appels. Il �tait minuit et les terroristes devaient commettre leur action au petit matin. Tous ces num�ros, il fallait les �plucher et essayer de retrouver quelque chose. Quelque chose comme les num�ros qui reviennent souvent. Et en effet, l�officier de Bouira remarquera deux num�ros qui sont les plus utilis�s. Il �tait minuit 30 minutes. Il contacta le directeur technique � Alger pour identification des deux num�ros. A 00h45 minutes, les deux noms ont �t� identifi�s : il s�agit de deux filles natives de Lakhdaria et l�une d�elles s�appelle Sabrina. L�une des pi�ces ma�tresses du puzzle venait d��tre reconstitu�e. Imm�diatement apr�s, la BMPJ de Lakhdaria qui �tait en alerte et en contact avec la S�ret� de wilaya, se d�pla�a au quartier o� habitent les deux filles et proc�da � leur interpellation. Celle qui s�appelle Sabrina et qui a 21 ans, a donn� le nom de celui qui l�avait contact�e quelques heures plut�t ; il s�agit de B. Toufik, un nom connu des services de s�curit�. Terroriste notoire, B. Toufik fut arr�t� en 1996 dans les maquis du GIA � l��poque et fut condamn� � 15 ans de prison ferme. Lib�r� le 25 ao�t 2004 par gr�ce pr�sidentielle dans le cadre de la loi portant concorde civile, le terroriste B. Toufik fut arr�t� une deuxi�me fois par les services de s�curit� le 11 septembre 2006, dans l�affaire dite du portable pi�g� que Le Soir d�Alg�rie avait trait�e en son temps. Jug� au m�me titre que ses complices pour soutien au terrorisme le 10 juillet 2007, il fut lib�r� par la justice pour manque de preuves. Remarquons l� que ce terroriste notoire et r�cidiviste fut lib�r� exactement le jour o� un camion pi�g� explosait dans une caserne de Lakhdaria dans une op�ration kamikaze. Ce jour-l�, B. Toufik devait jubiler... Une fois l�auteur de l�appel identifi�, il restait sa localisation. Il �tait 01h20 et c�est encore une fois, le directeur technique des t�l�communications qui s�en occupera. L�astuce �tait simple. L�officier de police envoyait un appel masqu� au num�ro du terroriste et l�op�rateur de la t�l�phonie mobile s�occupera de localiser le lieu de la r�ception de l�appel : c��tait � Lakhdaria. Plus exactement dans la r�gion de Bourbache. Et pour pouvoir pi�ger le terroriste, il fallait encore l�aide du directeur technique qui a proc�d� au r�tr�cissement du champ de r�ception ; ce qui devait logiquement obliger le terroriste de se rapprocher plus de l�antenne pour pouvoir �tre en contact avec la fille Sabrina dont il ignorait �tre entre les mains des services de s�curit�. Le pi�ge a march�. Les �quipes de la BMPJ se sont d�plac�es vers la r�gion de Bourbache et se sont embusqu�es aux alentours de l��cole primaire o� �tait implant�e la fameuse antenne de r�ception. A 2 heures 14 minutes, le d�nomm� B. Toufik, fut pris au pi�ge, cern� de toutes parts et aveugl� par les projecteurs des �l�ments de la BMPJ qui ont proc�d� � son arrestation. Quelques minutes auparavant, un gardien de l��cole primaire avouait � la police avoir vu passer six terroristes arm�s. Conduit au commissariat, B. Toufik qui niait jusque-l� toute l�histoire, fut confondu en se retrouvant nez � nez avec la fille Sabrina qu�il avait contact�e � 21 heures 10 minutes, celle qu�il devait recevoir avant l�aube pour lui d�rouler la ceinture d�explosifs et l�envoyer pour une op�ration kamikaze dans la S�ret� urbaine de Lakhdaria. L�officier du centre op�rationnel, aid� par le directeur technique de l�op�rateur de la t�l�phonie mobile qui a �galement veill� toute la nuit, venait de d�jouer une op�ration kamikaze. Pr�sent� le lendemain devant le procureur pour terrorisme, B. Toufik a �t� mis sous mandat de d�p�t alors que les deux filles ont �t� confi�es aux �l�ments du centre national de lutte antiterroriste.
H. M.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable