Si l�on dit de l�arm�e la grande muette, la justice, quant � elle, est aphone. Cette derni�re vient de retrouver sa voix. Tant mieux !
Le jeudi 14 f�vrier au si�ge de la cour de Bordj-Bou-Arr�ridj, deux magistrats comp�tents et p�dagogues, le pr�sident de la cour et le juge d�application des peines, ont dispens� une formation au profit des journalistes et correspondants locaux en vue d�am�liorer les connaissances des repr�sentants de la presse �crite sur la chose juridique. A cet effet, plusieurs th�mes ont �t� abord�s, notamment l�organisation du minist�re de la Justice, les diff�rentes juridictions, le r�le du procureur de la R�publique, de la police judiciaire, la d�tention pr�ventive, le lexique juridique... La formation qui a dur� quatre heures �tait int�ressante � plus d�un titre, � telle enseigne que les invit�s � la formation voulaient rester plus longtemps pour �couter et prendre note des diverses recommandations et explications des juges formateurs. Cette formation, qui s��talera du 14 f�vrier au 14 mars, devrait rapprocher magistrats et journalistes afin de dissiper les inqui�tudes communes face aux conditions de travail souvent difficiles. C�est pourquoi ils doivent se rencontrer, se parler pour mieux se comprendre. Il est vrai que les tribunaux sont souvent distants et m�fiants vis-�-vis de la presse, ce qui g�n�re la peur du journaliste � approcher le juge et s�enqu�rir de l�information. En outre, si la justice ne peut pas tout dire, elle doit faire des efforts pour en dire plus et le dire mieux. Si la presse ne doit pas se taire, elle ne peut pas raconter n�importe quoi. On ne passera pas radicalement d�un climat de d�fiance � un climat de confiance entre les deux institutions. Chacun d�ailleurs doit garder ses distances, mais une meilleure connaissance des contraintes et des exigences de l�autre ne peut qu�aider � rapprocher la justice des journalistes.
Layachi Salah Eddine

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