Actualit�s : P�dophilie : nos enfants en danger

Presque tous les jours des mineurs sont enlev�s et agress�s sexuellement et, pour un certain nombre d�entre eux, assassin�s. Si dans le cas de kidnapping et viols, des enqu�tes sont vite d�clench�es et les coupables punis par la loi s�ils sont d�masqu�s, demeure la probl�matique des p�dophiles qui se retrouvent libres une fois leurs peines purg�es ou a la faveur d�une quelconque gr�ce.

Sans prise en charge sp�cifique lors de leur s�jour en prison, et d�un suivi par la suite, ces �pr�dateurs� repartent inexorablement � la recherche de jeunes proies dans l�ombre et commettent de nouveau l�irr�parable. Le 21 septembre 2007, une jeune adolescente de 13 ans a �t� kidnapp�e par son voisin, � Meskiana, Oum-El-Bouaghi ; moins d�un mois plus tard, le 5 novembre, un gamin de quatre ann�es est enlev� devant la porte de son domicile au quartier Bouchedj�ne, dans la wilaya de Gharda�a. A peine quelques heures apr�s son enl�vement, l�enfant gisait dans un bain de sang. Le 10 novembre, une autre information fait �tat de la disparition d�un bambin, Farid, �g� de quatre ans, au village Iza�nouth�ne, � Dra�-Ben- Kheddaj l�enfant a �t� retrouv� mort au fond d�un puits. Le 19 janvier 2008, c�est la ville de Constantine qui a �t� secou�e par une tragique disparition, celle de Yasser, un bambin de quatre ans. Celui-ci a �t� retrouv� mort � l�entr�e de l�immeuble o� r�sident ses grands-parents apr�s avoir �t� viol�. Il y a une semaine, c�est la ville de Mascara qui s�est r�veill�e avec le drame d�un assassinat crapuleux, celui d�un gamin de dix ans, victime de viol �galement. La s�rie noire s�est poursuivie lundi pass� quand une fillette de 11 ans est port�e disparue dans la wilaya de Tizi-Ouzou, � A�n-El-Hammam� La liste des disparitions et d�agressions d�enfants s�allonge ainsi de jour en jour. Peut-on parler aujourd�hui d�un ph�nom�ne d�enl�vement d�enfants de grande envergure ? Depuis plusieurs mois, les familles alg�riennes vivent une angoisse permanente, chaque matin, � l�heure o� ils doivent se s�parer de leurs prog�nitures. Il y a quelques mois, dans la wilaya de B�ja�a, certaines familles ont m�me alert� les services de s�curit�, faisant �tat de l�existence d�un r�seau d�enl�vement d�enfants. L�hypoth�se de vols d�organes chez les enfants a d�fray� la chronique, jusqu�� obliger des parents � accompagner leurs enfants dans les �tablissements scolaires. Apr�s enqu�te, les services s�curitaires ont rassur� la population lui assurant qu�aucun r�seau n�a �t� signal� dans la r�gion. Mais cela a-t-il suffi pour ramener la paix dans le c�ur des enfants et de leurs parents ? Certainement pas, notamment depuis que la s�rie noire des assassinats et des agressions sexuelles sur des enfants s�amplifie. Terrifi�s, les parents sont de plus en plus tourment�s par les nouvelles rapport�es cycliquement dans les journaux, annon�ant la disparition myst�rieuse d�un gamin ou de son enl�vement par des personnes inconnues. La fin est souvent tragique. L�assassinat est la suite r�serv�e par les ravisseurs � leurs victimes. Mais qui sont ces kidnappeurs assassins ?


LA GENDARMERIE D�CORTIQUE LE PH�NOM�NE
L'omerta est souvent de mise en cas de viol

Mlle Boukaoula, psychologue de la Gendarmerie nationale, travaillant sur les violences faites aux enfants, atteste que le �kidnapping�, quoique l�utilisation de cette terminologie ne soit pas tout � fait adapt�e � la situation r�elle, est souvent commis pour un acte de p�dophilie.

Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - La loi du silence fonctionne encore plus efficacement dans les familles o� la religion et la tradition sont les piliers de la communaut�. �Faire taire le p�ch�, c�est ainsi que beaucoup de familles alg�riennes agissent face aux viols dont sont victimes leurs prog�nitures, notamment lorsque les bourreaux sont les oncles, les grands fr�res parfois m�me les p�res lorsque le sujet est une fillette. Cependant, le crime commis dans le silence fait son chemin dans le silence. Selon des �tudes faites en Europe, 85% des p�dophiles sont des r�cidivistes. L�on ne conna�t pas cependant en Alg�rie le nombre de p�dophiles qui circulent en toute impunit� dans les rues, guettant leur proie � l�ombre des regards.
�Il n�y as pas de r�seau de kidnappeurs, il y a des p�dophiles r�cidivistes�
Peut-on toutefois parler de r�seau de p�dophilie ? Notre interlocutrice refuse de parler de r�seau. Car, dit-elle, souvent les criminels, agresseurs et p�dophiles sont identifi�s dans l�entourage proche des victimes. Avant de parler d�assassinant et d�enl�vement, l�abus sexuel est le premier acte commis par les psychopathes. Certains entretiennent m�me une relation sexuelle r�guli�re avec leurs proies pendant des ann�es. Cependant lorsque la victime commence � prendre conscience de l�atteinte qui lui a �t� port�e, l�agresseur tente de trouver une �chappatoire. Des menaces, des punitions, des s�questrations sont ainsi inflig�es aux enfants victimes de violences sexuelles. Par ailleurs, depuis quelque temps, les familles, les �tablissements scolaires et m�mes les mosqu�es o� le ph�nom�ne de p�dophilie est de plus en plus r�pandu, ont pris conscience de l�obligation et du devoir de d�noncer les d�passements. La peur de repr�sailles pousse de ce fait les vils � �touffer leur forfait, tout en continuant � en commettre d�autres. D�o� la s�rie des assassinats d�enfants constat�e ces derniers mois. Mlle Boukaoula parle de l�apparition d�une nouvelle strat�gie chez les p�dophiles qui consiste � �liminer toutes les traces de leurs agissements. Tuer est, malheureusement, la solution � laquelle recourent la plupart des p�dophiles. Selon les psychologues et les sp�cialistes de la question de l�enfance, les chances de retrouver les enfants vivants sont multipli�es lorsque l�avis de recherche est d�clench� dans les premi�res heures qui suivent la disparition de l�enfant. Car, � ce moment-l� les ravisseurs, perturb�s par leur acte, prennent le temps de r�fl�chir avant d�agir. Ces heures sont ainsi profitables pour les parents et les services de s�curit� pour suivre avec lucidit� les pistes laiss�es par le ravisseur et d��viter l�irr�parable.
Parents, r�veillez-vous !
�Les victimes de violences sexuelles vont les r�percuter � leur tour�

Interrog� sur les moyens de lutter contre ce nouveau ph�nom�ne social, la psychologue de la Gendarmerie nationale insiste sur le fait que la sensibilisation des parents autour de la question de la violence, toutes formes confondues � l��gard des enfants reste la seule possibilit� de mettre un terme aux traumatismes subis par les enfants impuissants devant la force des adultes. Pudique et r�serv�e, la famille alg�rienne doit imp�rativement se d�barrasser du sentiment de culpabilit� qui la ronge quand elle d�couvre l�abus. Car jusque-l�, l�int�r�t de l�enfant est rel�gu� au second plan, alors qu�est prot�g� l�honneur de la famille et de l�adulte agresseur. �Le gamin va grandir et il oubliera �, font savoir g�n�ralement les parents dont les enfants sont victimes. Mais ne fait-on pas de cet enfant victime aujourd�hui, un agresseur de demain ? C�est la probabilit� soulev�e par la psychologue. �Les victimes de violences font r�percuter la violence � l��ge adulte. � �L�enfant abus� devient agresseur � son tour�, souligne-t-elle. Ainsi la responsabilit� des parents est capitale. L�int�r�t de l�enfant ne devrait sous aucun pr�texte �tre sacrifi�, quelles que soient les cons�quences et les retomb�es sur la famille. Non seulement les parents sont appel�s � surveiller en permanence les fr�quentations de leurs enfants, les contacts avec les personnes adultes et notamment les conversations entretenues avec ceux-l�, mais il est aussi n�cessaire de briser le tabou de la sexualit� avec les enfants. L��ducation sexuelle est inexistante chez les familles alg�riennes. Les enfants, m�me � un �ge pr�-pubert�, ignorent les attouchements interdits que les adultes ne devraient pas avoir avec les enfants. Toutes ces questions, malheureusement, les parents les connaissent bien mais pas assez pour mesurer les cons�quences sur l�enfant victime.
R. M.

COMIT� DES DROITS DE L'ENFANT DES NATIONS UNIES
Les r�serves faites � l'Alg�rie ne sont pas lev�es
En mati�re de protection de l�enfance, l�Alg�rie pi�tine encore ses pas pour la lev�e des r�serves �mises depuis 2005 par le Comit� des droits de l�enfant, des Nations unies, en r�ponse au rapport pr�sent� par l�Alg�rie � la 40e session des Nations unies. Plus d�une d�cennie plus tard, l�Alg�rie n�a pas r�ussi � lever toutes les r�serves et appliquer les recommandations qui lui ont �t� prescrites, en mati�re d�am�lioration de la situation des enfants. L�Alg�rie avait propos� � l��poque son projet de loi sur le code de protection de l�enfant, qui vise � mettre en place un m�canisme de protection des enfants contre toute forme de violence, de mauvais traitement, de s�vices et de n�gligence. Ce code est encore au stade de projet depuis 2005. Le comit� avait �galement pr�conis� � l�Alg�rie �le r�examen global de sa l�gislation nationale visant � assurer la totale conformit� avec les principes et dispositions de la Convention internationale des droits des enfants�. Chose qui n�a jamais �t� r�alis�e. Idem pour le Plan national d�action pour la mise en �uvre de la Convention vivement recommand� dans les r�serves du comit�, afin de pallier l�absence de coordination constat�e entre les divers organes et m�canismes gouvernementaux charg�s de la mise en �uvre des droits de l�enfant au niveau national et local. En tout, 88 r�serves accompagn�es de recommandations ont �t� faites par le Comit� des droits des enfants. L�Alg�rie dispose d�un d�lai fix� au 15 mai 2010 pour pr�senter ses 3e et 4e rapports relatifs � la situation de l�enfance o� devraient �tre lev�es toutes les r�serves �mises.
F.-Z. B.

Statistiques de la Gendarmerie nationale sur les violences � l'�gard des enfants

 

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Victimes d�agression et coups volontaires

580

613

651

532

492

454

429

Atteinte � la pudeur et prostitution

602

565

575

443

373

372

349

viol

177

145

181

121

138

134

137

inceste

03

05

07

07

11

06

12

 

Les services de police appellent � la vigilance de tous

�Dans la plupart des enl�vements d�enfants, le but principal est l�agression sexuelle�, explique Mme Messaoud�ne, commissaire principale, chef de bureau � la police judiciaire.

F-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Si actuellement le ph�nom�ne est fortement m�diatis�, les enl�vements, viols et m�me l�assassinat d�enfants sont r�currents. Ainsi, 146 enfants ont �t� enlev�s au cours de l�ann�e 2007, ils ont de 10 ans � 18 ans. Durant l�ann�e 2006, le nombre d�enl�vements �tait de 108. Ces affaires, selon la repr�sentante de la police, ont �t� trait�es et r�solues. Toutefois parmi les enfants enlev�s en 2007, 25 ont �t� assassin�s et 10% ont subi des abus sexuels. Les cas d�actes de p�dophilie apr�s l�enl�vement d�enfants viennent ainsi largement devant les demandes de ran�on et les r�glements de comptes. Et ce qui doit inciter les familles � plus de vigilance et d�attention quand il s�agit de jeunes enfants surtout, c�est que dans la plupart de cas d�agression sexuelle, l�agresseur est un proche de la victime, parent ou voisin notamment. Notre interlocutrice cite, tout au long de l�entretien, des cas : en 2003, une petite fille est agress�e sexuellement par son cousin ; � Touggourt une autre petite fille a �t� viol�e puis assassin�e par son propre fr�re. Le petit Yasser, retrouv� mort dans la cage d�escalier de son immeuble en janvier dernier, a �t� agress� par le voisin de palier lors d�un moment d�inattention de ses grands-parents�
"Les p�dophiles sont des pr�dateurs"
Autant d�enfants qui, rest�s livr�s � eux-m�mes, sans la surveillance de grandes personnes sont victimes des �pr�dateurs � que sont les p�dophiles qui ne leurs laissent aucune chance de leur opposer une quelconque r�sistance. �Le p�dophile choisit sa proie, il la guette principalement dans des endroits isol�s, en milieu d�apr�s-midi quand il y a tr�s peu de passants ou en soir�e. Toutefois et dans certains cas, l�agresseur peut �tre l�, oisif, sans a priori un but d�agresser, et quand il rep�re un enfant seul, sans surveillance, il passe � l�acte�, explique la commissaire principale. Cette derni�re, parlant d��une crise morale� dans la soci�t�, cite les cas d�agresseurs qui sont loin d��tre ch�meurs, d�s�uvr�s ou jeunes mais mari�s et p�res de famille. Notre interlocutrice �voquera par ailleurs la probl�matique des d�linquants sexuels qui, une fois incarc�r�s, sont trait�s comme les autres d�tenus ayant commis divers crimes et pas comme des d�viants sexuels. Ils ne b�n�ficient donc pas d�une prise en charge sp�cifique et ne sont pas suivis une fois leur peine de prison purg�e. Ils sont ainsi d��ventuels r�cidivistes l�ch�s dans la nature et un danger pour les tout petits. Mme Messaoud�ne, tout en pr�cisant qu�il ne faut pas faire dans l�alarmisme et que des enfants ne sont pas enlev�s dans tous les coins de rue, insiste sur le fait que �la prudence reste de mise et les parents ont la responsabilit� de surveiller leur prog�niture�.
"La passivit� laisse le champ libre aux agresseurs d'enfants"
L�intervenante met aussi en �vidence l�importance de la vigilance des citoyens qui peuvent m�me aider � d�jouer des tentatives d�enl�vement et d�agression. Concernant cette derni�re question aussi, la commissaire principale citera plusieurs cas o� des enfants ont pu �tre sauv�s gr�ce � l�intervention de citoyens qui avaient rep�r� le mouvement suspect de leurs agresseurs : �Les citoyens doivent signaler les personnes suspectes et �tre vigilants. La passivit� aggrave la situation et laisse une totale libert� aux agresseurs d�enfants. Ainsi des cas de d�nonciation ont permis d�arr�ter des agresseurs. Nous manquons de culture de signalement et de civisme, la famille doit apprendre aussi � s�inqui�ter des enfants��, souligne notre interlocutrice qui pr�conisera des campagnes de sensibilisation anim�es par des sp�cialistes au niveau des �coles et des cr�ches et conseille aux tuteurs d�apprendre aux enfants � se prot�ger et � avoir les bons gestes. La sp�cialiste de la police, �voquant son exp�rience du terrain, pr�cise de ce fait que les enfants victimes d�agressions sexuelles sont eux-m�mes susceptibles d��tre par la suite d��ventuels agresseurs. �Des enfants souffrent aussi en silence en l�absence de prise en charge apr�s une agression sexuelle. Souvent, ils ne parlent � personne de ce qu�ils subissent, surtout quand c�est le cas de viols r�p�titifs et d�agressions sexuelles commises par des proches��, confie Mme Messaoud�ne. Cette derni�re rappelle par ailleurs qu�au niveau des services de police, il existe des brigades sp�ciales pour la protection de l�enfance depuis 1982. A Alger, sept brigades de protection des mineurs agissent sur le terrain et traitent notamment des affaires li�es � l�enfance. �Elles sont renforc�es et accompagn�es par d�autres brigades quand il s�agit de grandes affaires qui n�cessitent une mobilisation importante. Les brigades s�occupent principalement de la d�linquance, des enfants en danger moral et des victimes de violences�, explique la repr�sentante de la police notant en outre que les villes d�Oran, Annaba et Alger sont les plus touch�es par les probl�mes li�s � l�enfance.
F.-Z. B.  


CH�RIFA BOUATTA* :
"La p�dophilie �tant une perversion, la r�cidive fait peur"

Le Soir d�Alg�rie : L�on parle beaucoup actuellement d�agressions et d�actes de p�dophilie, en tant que psychologue y voyez-vous le d�veloppement d�un ph�nom�ne nouveau au sein de la soci�t� alg�rienne ?
Ch�rifa Bouatta :
Il est vrai qu�aujourd�hui la presse rapporte plusieurs cas de p�dophilie et d�enl�vements d�enfants. Lorsqu�on avance cette affirmation, on donne l�impression que la p�dophilie est un ph�nom�ne nouveau en Alg�rie. Or, les p�dophiles ont toujours exist�, ce qui change c�est plut�t le traitement auquel il donne lieu. La police et la gendarmerie en parlent, la presse s�en fait l��cho et c�est tant mieux car jusqu�� pr�sent c��tait un sujet tabou, il ne fallait surtout pas en parler. Je pense que les associations, � travers leurs travaux, leur r�flexion et leur pr�sence sur le terrain, ont contribu� � tirer la sonnette d�alarme. Existe-t-il un profil du p�dophile ? Ce sont des personnes qui se �recrutent� partout et ce sont souvent des gens qui travaillent avec des enfants, qui sont en contact avec des enfants� D�un point de vue psychologique, des �tudes men�es ailleurs montrent qu�il s�agit de personnes immatures sur le plan sexuel et affectif�La p�dophilie �tant une perversion, le sentiment de culpabilit� n�existant pas, ces personnes r�cidivent le plus souvent. On voit bien qu�il ne s�agit pas de ch�mage ou de d�s�uvrement mais plut�t de probl�mes qui rel�vent de l�histoire des sujets, on peut retrouver dans le parcours de ces personnes des drames familiaux, des viols, des traumatismes�
Quelle est la conduite � tenir avec les enfants agress�s sexuellement et leurs familles ?

Il est clair qu�une famille dont l�enfant a �t� enlev� ou agress� sexuellement sera profond�ment atteinte, les parents se sentiront coupables de ne pas avoir pu prot�ger leur enfant, l�enfant � son tour se sentira en danger, il est traumatis�, il n�aura plus confiance dans son environnement et des troubles psycho-traumatiques peuvent appara�tre : des cauchemars, des troubles du comportement, des troubles li�s � la sph�re cognitive� Une prise en charge psychologique de l�enfant s�impose, les parents eux aussi ont besoin d��tre �cout�s afin d�att�nuer le sentiment de culpabilit� et d�angoisse qu�ils peuvent vivre�
Et avec les personnes coupables d�agressions sexuelles sur des enfants ?

G�n�ralement les p�dophiles, les pervers ne demandent pas de soin, ne demandent pas d�aide, ils voient les soignants sur l�injonction du juge, ils sont tenus de se faire suivre par un th�rapeute. Il y a aussi certains th�rapeutes qui recourent aux m�dicaments. Il y a des r�flexions sur le sujet dans plusieurs pays et ce qui fait peur, c�est la r�cidive. Ce qui prouve bien que la r�pression � elle seule ne r�gle pas le probl�me, � moins de les condamner � perp�tuit�. D�o� l�injonction th�rapeutique et le suivi judiciaire de ces personnes par la police. Il y a �galement un travail pr�ventif � mener aupr�s des enfants, les sensibiliser, leur expliquer� les dangers qu�ils peuvent encourir.
Entretien r�alis� par F.-Z. B.
* Docteur d�Etat en psychologie et chercheur � la Soci�t� alg�rienne de recherche en psychologie (SARP)


Mme NOUARA DJA�FAR, MINISTRE CHARG�E DE LA FAMILLE ET DE LA CONDITION F�MININE :
"Il faut durcir la l�gislation"
�C�est avec beaucoup de consternation que nous condamnons tous les d�passements commis � l��gard des enfants sans d�fense. Il est inadmissible d�arriver jusqu�� assassiner des gamins. C�est pourquoi notre seule recommandation, c�est de durcir les lois envers les commanditaires de ces actes ignobles. La sensibilisation des familles sur les dangers de la rue est un axe sur lequel nous insistons et nous nous engageons. Nous concentrerons tous les efforts, dans le cadre de la strat�gie nationale de protection de l�enfance, pour un maximum de s�curit� et de droits pour nos enfants. La sensibilisation et l�information restent ainsi les armes efficaces pour freiner la p�dophilie, pour repousser ces vils de leurs actes monstrueux et les inciter � r�fl�chir � deux reprises avant de passer � l�acte.�
R. M.

PERMIS DE PRUDENCE
Un outil contre les abus sexuels
A l�instar des pouvoirs publics et des services de s�curit� qui travaillent sur la question des violences faites aux enfants, le mouvement associatif se penche sur la probl�matique et tente d�apporter un tant soit peu une contribution positive pour affaiblir l�atteinte port�e aux enfants. �Le permis de prudence� est le nouveau code, pr�sent� par une ONG internationale, Terre des Hommes, � ses partenaires alg�riens. Il s�agit d�un outil p�dagogique que peuvent adopter les parents et les �ducateurs dans les �tablissements scolaires pour lutter contre les abus sexuels pratiqu�s sur les enfants. Le livret est un ensemble de conseils avertissant sur des pratiques perverses connues chez les p�dophiles.
R. M.

Contact�e par nos soins et par une demande �crite, il y a de cela une semaine dans le but d�obtenir de plus amples informations concernant notre dossier, la cellule de communication de la direction p�nitentiaire du minist�re de la Justice n�a, malheureusement, pas r�pondu � ce jour � notre requ�te.
R. M.

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