Actualit�s : APR�S UN PIC DE 100,01 DOLLARS LE BARIL
P�trole : la fi�vre tombe


La fi�vre que le p�trole a subie avant-hier en atteignant le record de 100,01 dollars le baril est retomb�e hier. Une fi�vre provoqu�e par des craintes sur l�offre mondiale de brut.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les cours de l�or noir ont reflu� hier dans les �changes �lectroniques en Asie au lendemain de leur record absolu atteint la veille � New York. Dans les �changes matinaux, le baril de Light sweet crude, pour livraison en mars, c�dait 68 cents � 99,33 dollars. Vers 11h30 GMT, � Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'�changeait � 97,36 dollars en baisse de 1,20 dollar. A la m�me heure, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), dans les �changes �lectroniques, le baril de Light sweet crude, pour livraison en mars, valait 99,10 dollars, en baisse de 91 cents. En somme, le baril de p�trole �voluait hier mercredi au-dessus de 99 dollars � New York. Avec ce reflux, la fi�vre que l�or noir avait subie la veille, est quelque peu retomb�e. En effet, les prix du brut avaient enregistr� mardi soir un nouveau record historique � New York.
Le baril a cl�tur� mardi � 100,01 dollars

Le baril avait affich� pour la premi�re fois un cours de cl�ture � trois chiffres. En touchant en s�ance 100,01 dollars le baril, gagnant 4,51 dollars sur une seule s�ance (le pr�c�dent record du brut � 100,09 dollars avait �t� �tabli le 3 janvier). Pour la premi�re fois, le baril a cl�tur� au-del� du seuil symbolique des 100 dollars (� 100,01 dollars). Le Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril s��tait hiss� mardi � un niveau jamais vu (98,70 dollars). Soit 20 cents de plus que lors du pr�c�dent record datant du 3 janvier, pour cl�turer sur un nouveau record � 98,56 dollars (plus 3,65 dollars). M�me si les cours avaient pass� sous les 90 dollars d�but f�vrier, cette euphorie actuelle du march� p�trolier r�v�le le retour en force des fonds sp�culatifs sur les march�s des mati�res premi�res, selon un analyste. Les sp�culateurs ont d�velopp� depuis deux semaines un app�tit gargantuesque pour les mati�res premi�res : l'or tutoie son r�cent record historique de 937 dollars, les cours du bl� �voluent pr�s de sommets historiques, les prix du platine explosent. �Le p�trole a rejoint les m�taux et les mati�res premi�res agricoles dans une course des prix due � la sp�culation�, ont ainsi estim� hier les analystes de la banque Goldman Sachs dans une note.
Craintes sur la diminution de l�offre
Apr�s avoir empoch� leurs b�n�fices suite � la premi�re flamb�e des prix du p�trole d�but janvier, et laissant de c�t� une �conomie am�ricaine suscitant des doutes, les �haussiers� du march� new-yorkais ont r�ussi sans peine � faire cl�turer le prix du baril pour livraison en mars (..) au-dessus des 100 dollars. Les fonds sp�culatifs ont ressurgi mardi, all�ch�s par une combinaison de facteurs relativement peu significatifs pris individuellement mais inqui�tants conjugu�s pour l'offre mondiale de brut. Et notamment la possibilit�, peu probable selon d�aucuns, que l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep) r�duise sa production, l�explosion d�une raffinerie au Texas et les tensions persistantes entre les Etats-Unis et le Venezuela. Repr�sentant 40% de la production mondiale de brut, l�Opep pourrait r�duire sa production lors de sa prochaine r�union (le 5 mars prochain) pour emp�cher que les prix ne s'effondrent apr�s la fin de l'hiver et ne suivent une baisse de la demande. Lors de leur derni�re r�union, les treize membres de l'Opep avaient maintenu le niveau de production du p�trole. En rappelant que le prix du panier Opep s�est stabilis� mardi � 92,64 dollars le baril contre 91,38 dollars la veille, selon les estimations du secr�tariat du cartel. Selon les analystes, l'explosion d'une raffinerie texane qui traite 70.000 barils de brut par jour et qui ne rouvrira pas tant que les causes de l'incendie ne seront pas connues, a port� un coup � l'approvisionnement de brut. En outre, la querelle entre le groupe p�trolier am�ricain Exxon Mobil et le Venezuela va continuer d'entretenir une hausse des prix. Apr�s qu'Exxon Mobil ait indiqu� avoir obtenu de la Haute Cour de Londres le gel de 12 milliards de dollars d'actifs de la compagnie nationale Petroleos de Venezuela (PDVSA), le pr�sident v�n�zu�lien Hugo Chavez a annonc� le 10 f�vrier dernier que son pays n'enverra plus �une goutte de p�trole vers l�empire des Etats-Unis�. Cela m�me si des analystes ont mis en doute l'impact r�el des menaces en provenance du Venezuela : son p�trole ne repr�sente que 10% des importations am�ricaines, tandis que le ministre de l'Energie, Rafael Ramirez, a sembl� faire un pas en proposant � Exxon un arbitrage � la Banque mondiale. Au Nigeria, premier producteur d'or noir africain, la production a diminu� d'un quart du fait des violences, des enl�vements d'expatri�s et des sabotages, et est menac�e de nouvelles interruptions.
Un gain de 10 dollars mais�
Semblant balayer d'un revers de manche l'�tat de sant� des Etats-Unis et les implications d'un ralentissement �conomique mondial sur la consommation d'hydrocarbures, le march� a fonc� t�te baiss�e depuis deux semaines vers le cap des 100 dollars le baril : les cours ont gagn� en neuf s�ances plus de treize dollars � New York et onze dollars � Londres. Ce gain r�cent de 10 dollars n'est pas attribuable � des facteurs fondamentaux sp�cifiques et est plut�t d� � des achats de fonds, couvrant leurs positions, ont rench�ri les analystes de Barclays Capital, pr�cisant que les craintes de r�cession avaient conduit des fonds � se d�lester trop lourdement de leur p�trole en janvier. Toutefois, les prix du p�trole pourraient redescendre rapidement si des indices �conomiques indiquent � court terme une mauvais �tat de l��conomie am�ricaine. De fait, un ralentissement de la croissance aurait des cons�quences sur la demande de brut. Les fondamentaux justifient en fait une baisse des prix au cours des prochains trimestres. Une baisse li�e � la faiblesse de la demande (r�visions en baisse des pr�visions de demande de l�Agence internationale de l��nergie atomique (AIEA) et de l�Opep notamment anticipant un ralentissement �conomique am�ricain, un �quilibre de l�offre et de la demande moins critique que d�but janvier et des r�serves p�troli�res qui se sont reconstitu�es. Pour les analystes, les cours de l�or noir devraient se maintenir � 85 dollars le baril en 2008.
C. B./Agences

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