Le FLN (Front de lib�ration nationale) est un parti �en campagne et compte bien le rester jusqu�en avril 2009�. Cet aveu d�un proche collaborateur de Belkhadem est loin de n��tre que du chauvinisme partisan.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le parti que pr�side Bouteflika prend sur lui �de servir de relais pour une campagne de promotion et de vulgarisation aux chantiers politiques du pr�sident �. Ainsi de la r�vision de la Constitution et de la prochaine pr�sidentielle, mais pas seulement. �Un vaste programme est fin pr�t qui nous permettra d�occuper le terrain jusqu�en avril 2009, nous confie la m�me source. Le 7 mars prochain, nous pr�voyons une conf�rence nationale des femmes cadres du FLN. Puis � la fin du mois de mars, ce sera une autre conf�rence nationale qui r�unira, elle, les cadres du parti dans les institutions. Le mois d�avril est r�serv� au conseil national et au congr�s extraordinaire. Et outre les rendez-vous classiques (19 mai, 5 juillet, etc.), le FLN pr�pare une grande manifestation pour la jeunesse avec une grandiose conf�rence en juillet pour se mettre au diapason du programme sp�cial du pr�sident sur la question. De m�me qu�une grande universit� d��t�, en ao�t, aux environs d�Alger. Et � moyen terme, des festivit�s sp�cifiques comm�moreront la m�moire de Houari Boumediene que le FLN avait abandonn�es depuis longtemps�. Revigor� par ses deux succ�s �lectoraux aux l�gislatives et aux locales et rendu hors d�atteinte par l�appui de la pr�sidence de la R�publique, l�ex-parti unique semble m�me vouloir se passer � sans le proclamer franchement � de ses deux alli�s, le RND et le MSP. Trois partis, rappelons- le, �unifi�s� depuis juin 1997 par le pouvoir pour lui servir de fa�ade civile dont h�ritera Bouteflika par la suite. Rebaptis�e �alliance pr�sidentielle depuis f�vrier 2004, l�ex-coalition gouvernementale subit d�sormais l�h�g�monie du FLN qui ne le cache plus d�ailleurs. Le parti de Abdelaziz Bouteflika, que dirige le chef du gouvernement, s�est en effet adonn� � une v�ritable d�monstration de force, ce jeudi � Blida. L�occasion : une conf�rence nationale des �lus du FLN organis�e � la salle omnisports de Blida. L�endroit et la qualit� des pr�sents permettent d�embl�e � Belkhadem qui avait � sa gauche sur la tribune le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale de lancer avec euphorie : �Je tiens d'abord � m�adresser � la presse : Si vous voyez ici quelques tribunes vides, c�est parce que nous n�avons pas voulu ramener tous nos cadres et nos �lus. Car nous sommes en mesure, effectivement, de remplir toutes les salles et les stades d�Alg�rie si nous le voulons.� Pour cause, il avait comme auditoire �68 s�nateurs �lus, 110 cadres (dont un conseiller du pr�sident) et s�nateurs d�sign�s, 150 d�put�s, 650 pr�sidents d�APC, 33 pr�sidents d�APW, 13 ministres et 600 �lus locaux des seules wilayas du centre�. C�est quasiment comme si le multipartisme n�est jamais pass� par l� ! Sans surprise, les slogans du jour proclamaient tous, sur fond de portraits de Bouteflika ou de la fa�ade ext�rieure de la pr�sidence de la R�publique, l�appui du FLN � l�homme, sa politique, sa d�marche et son troisi�me mandat. Comme dans toute campagne �lectorale, l�ensemble des participants, le pr�sident de l�APN et le chef du gouvernement compris arboraient une �charpe frapp�e du sigle FLN, une photo de Bouteflika agr�ment�e du slogan national � la mode : �Ouhda thalitha� (troisi�me mandat). Cette expression vestimentaire permettra m�me � Belkhadem de se passer, exceptionnellement lors de son discours d�ouverture, d��voquer la r�vision de la Constitution et l�appui au troisi�me mandat, laissant cette incontournable �pri�re � pour les besoins du JT de l�ENTV au rapporteur de la commission de la r�solution politique. Comme s�il s�agissait d�une cause d�finitivement entendue Belkhadem r�pond ainsi � un confr�re un peu interloqu� : �Pourquoi je n�ai pas parl� de la r�vision de la Constitution et du troisi�me mandat ? (...) Eh bien je vous rappelle que nous avons �t� les premiers � le faire et je constate avec plaisir que beaucoup de partis et d�organisations ont fini par nous imiter. Quant � nous, nous attendons d�sormais l�annonce officielle par le pr�sident pour passer � une autre �tape.� En attendant, le FLN se penche sur d�autres dossiers : les codes communal et de wilaya, la loi �lectorale, le statut de l��lu, entre autres. �J�ai �voqu� la question ce matin, avec le pr�sident de l�APN�, avoue m�me Belkhadem auquel succ�dera � la tribune un cadre du parti pour une intervention � propos. Et quel cadre : Dahou Ould Kablia, le ministre d�l�gu� aupr�s du minist�re de l�Etat, ministre de l�Int�rieur, charg� des Collectivit�s locales. Lequel Ould Kablia inspire largement par la suite les r�solutions de la commission charg�e de se pencher sur la r�forme du code communal et de wilaya qui pr�conise, entre autres, �la r�forme de la fiscalit� locale, mais surtout le transfert des attributions des walis aux pr�sidents d�APW�.
K. A.

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