R�gions : RENCONTRE R�GIONALE DE L'ONVTAD A BOUIRA
Les victimes du terrorisme r�clament un statut particulier


R�unis jeudi dernier � Bouira, les d�l�gu�s de 12 wilayas du centre de l�ONVTAD (Organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants droit) ont saisi l�occasion de la pr�sence des 15 membres du bureau national, � leur t�te, le secr�taire g�n�ral, Elfar Lakhdar, pour exposer les probl�mes que vit cette frange de la soci�t�. Une frange �valu�e, selon le secr�taire g�n�ral de l�ONVTAD, � pr�s d�un million de personnes compos�es de veuves, d�enfants et de parents des 180 000 victimes assassin�es par les terroristes durant la d�cennie noire.

Ainsi, au sujet de ces probl�mes, l�ensemble des pr�sents a �voqu� les pensions vers�es aux veuves des victimes ainsi qu�� leurs ayants droit et qui sont loin de r�pondre aux besoins quotidiens de ces familles, d�autres ont parl� du logement et de la non-prise en charge des recommandations du pr�sident de la R�publique qui avait instruit le ministre la Solidarit� nationale pour la construction de 100 logements dans chaque wilaya au profit de cette frange de la soci�t�, la prise en charge des victimes qui avaient perdu leurs biens et qui n�ont pas �t� jusqu�� ce jour indemnis�es et la revue des cas des familles qui avaient b�n�fici� d�un capital global et qui se retrouvent aujourd�hui dans le d�nuement. En outre, parmi les points expos�s, le plus pressant est celui relatif � la n�cessit� de revoir en urgence � la hausse les pensions et autres indemnit�s. Cela d�autant plus, argumentent les pr�sents, que l�embellie financi�re est l� et que les autres franges de la soci�t�, travailleurs et retrait�s, ont b�n�fici� de ces augmentations pour faire face au pouvoir d�achat qui a consid�rablement, et de l�avis m�me du gouvernement, chut�. En somme, lors de cette journ�e, les pr�sents sont parvenus � une seule conclusion : celle d�aller vite vers un statut particulier qui prot�gerait d�finitivement les victimes du terrorisme et leurs ayants droit des al�as du temps, et les diff�rencierait des autres victimes. Car, comme l�avait d�clar� le secr�taire g�n�ral de l�ONVTAD, hier lors d�un point de presse, �nous n�accepterons jamais � ce que les victimes du terrorisme que nous sommes, soyons mis dans le m�me moule sous le vocable de victimes de la trag�die nationale. Non ; nous le disons et le redisons, nous sommes des victimes du terrorisme aveugle qui a frapp� l�Alg�rie pendant plus d�une d�cennie�. Enfin, et comme cela est devenu � la mode, l�ONVTAD, peut-�tre beaucoup plus par strat�gie, invite le pr�sident de la R�publique � amender la Constitution pour pouvoir se repr�senter pour un troisi�me mandat �afin de parachever le programme de d�veloppement... � Sur ce point, relevons que le secr�taire g�n�ral et � la question d�un journaliste, a reconnu que parmi les d�l�gu�s pr�sents ce jeudi dernier, il y en avait qui �taient contre le soutien du pr�sident pour un troisi�me mandat mais la majorit� des d�l�gu�s de l�ONVTAD, surtout ceux de l�ouest et du sud-ouest, sont pour un troisi�me mandat pour la pr�sident Bouteflika.
Y. Y.

 

BOUIRA
Journ�e d'�tude sur le fort turc

La direction de la culture, en coordination avec l�Association pour l�histoire et le patrimoine de la wilaya de Bouira, a organis� une journ�e d��tude sur le fort turc ou Bordj Hamza.

Anim�e par d��minents docteurs des universit�s d�Alger et de Tlemcen, la journ�e a �t� fort int�ressante dans la mesure o� les pr�sents, surtout les �tudiants en histoire ainsi que les chercheurs, ont eu l�occasion de d�battre sur ce patrimoine et tant d�autres, autour de leur pr�servation et leur r�le dans la sauvegarde de la m�moire collective. Ainsi, durant une journ�e, plusieurs communications suivies de d�bats ont �t� faites. Nous citerons entre autres �Le patrimoine historique et l�identit� pr�sent�e par le docteur La�redj Abdelaziz de l�universit� d�Alger, �Le fort Hamza (turc), histoire et restauration� par Mme Radjai Zakia, docteur d�Etat et ma�tre de conf�rences � l�universit� d�Alger, �Le patrimoine b�ti et les m�thodes de sa pr�servation� par le docteur Ma�rouf Belhadj, ma�tre de conf�rences � l�universit� de Tlemcen. D�autres communications ayant trait � la restauration et aux m�thodes d�entretien des sites patrimoniaux, au r�le des sites historiques dans le d�veloppement �conomique ont �t� faites dans l�apr�s-midi. Signalons que le directeur de la culture, Omar Reghal, a donn� au tout d�but de la journ�e un aper�u sur les diff�rents sites historiques de la wilaya de Bouira, comme le fort turc, objet de l��tude, la muraille de Sour -El-Ghozlane, l�aqueduc romain, le th��tre romain dans la m�me ville, le site de Ouled Slama o� existe un mausol�e dit de Takfarinas... Le directeur de la culture a inform� l�assistance de l�existence d�une enveloppe financi�re fort consistante octroy�e par le minist�re pour entamer les �tudes de ces sites avant leur restauration. Pour le fort turc, ajoutera-t-il, l��tude de la restauration a �t� confi�e au bureau d��tudes Atrium dont le chef de projet est une sp�cialiste en mati�re de recherche pour la reconstitution des monuments historiques. Concernant l�entretien du site, la charg�e du patrimoine au niveau de la direction de la culture informera l�assistance que le fort turc, une fois restaur�, servira de mus�e pour la wilaya de Bouira. Enfin, rappelons que le fort turc a �t� �rig�e dans les ann�es 1570 selon quelques historiens, 1540 selon d�autres, sur une colline qui domine la r�gion, par les Turcs au lendemain de leur installation en Alg�rie, il a longtemps servi aux Turcs qui l�appelaient Bordj Hamza, au repli de leurs forces militaires qui �taient r�guli�rement attaqu�es par les tribus berb�res, notamment qui �taient hostiles � la pr�sence turque pendant tout le temps qu�a dur� la pr�sence ottomane en Alg�rie. Apr�s le d�part des Turcs et l�av�nement du colonialisme fran�ais, le fort a longtemps servi de poste de commandement pour l�Emir Abdelkader et son lieutenant Ben Salem de la r�gion de Bouira. Apr�s la chute de l�Emir Abdelkader, les Fran�ais ont abandonn� le lieu pour s��tablir sur une plus vaste �tendue, et le fort turc connut son d�clin avant de tomber en ruine.
Y. Y.

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