Monde : �COUTES ANTITERRORISTES
L'administration am�ricaine s'en prend au Congr�s


L'administration Bush a, de nouveau, accus� les d�mocrates au Congr�s de nuire � la collecte d'informations dont d�pend la s�curit� nationale en refusant un texte de loi controvers� sur les �coutes antiterroristes.
Le chef du renseignement am�ricain, Mike McConnell et le ministre de la Justice, Michael Mukasey, estiment dans une lettre ouverte que l'opposition de la Chambre des repr�sentants � un texte accordant une immunit� judiciaire aux compagnies de t�l�communication a fait perdre des informations aux services de renseignement, la loi pr�c�demment en vigueur sur les �coutes �tant entre-temps venue � expiration. �Nous avons perdu des informations pour le renseignement au cours de la semaine pass�e, et ce, directement � cause de l'incertitude cr��e par l'incapacit� � agir du Congr�s�, �crivent-ils dans cette lettre adress�e vendredi dernier au pr�sident de la commission du renseignement � la Chambre, Silvestre Reyes. �A cause de cette incertitude, certains de nos partenaires ont r�duit leur coop�ration�, ajoute le texte, indiquant que certaines entreprises de t�l�phonie avaient �report� ou refus� leur coop�ration�, sans donner plus de d�tails. L'administration et le Congr�s, o� les adversaires d�mocrates de M. Bush sont majoritaires, s'affrontent sur le contenu d'une loi autorisant le renseignement � surveiller, sans mandat sp�cifique d'un juge, les appels et les courriers �lectroniques �chang�s entre les Etats-Unis et l'�tranger si le soup�on terroriste existe. Mais le gouvernement s'oppose surtout � la Chambre des repr�sentants sur l'immunit� judiciaire qu'il veut voir accorder par cette loi aux entreprises de t�l�phonie ayant coop�r� au programme d'�coutes avant que celui-ci, inaugur� dans le secret apr�s les attentats du 11-Septembre, ne soit valid� provisoirement par le Congr�s en 2007. Le pr�sident Bush avait lui-m�me accus� la semaine derni�re les dirigeants de la Chambre des repr�sentants d'avoir �choisi de faire passer la politique avant la protection du pays�, ajoutant qu'�en cons�quence, notre pays est en plus grand danger�. La pr�sidente d�mocrate de la Chambre des repr�sentants, Nancy Pelosi, a r�pondu � MM. Mukasey et McConnell que si l'expiration de la loi avait �diminu� la bonne volont� des compagnies de t�l�communications � se conformer aux demandes du renseignement pour prot�ger notre s�curit� nationale, le pr�sident et les r�publicains du Congr�s n'ont qu'eux-m�mes � bl�mer, pour avoir refus� la prolongation� de la loi en l'�tat. De fait, la Chambre a refus� la semaine derni�re un texte vot� par le S�nat accordant une immunit� judiciaire aux soci�t�s de t�l�phone. Une coalition de r�publicains et de d�mocrates centristes, a ensuite, fait �chouer une loi alternative qui aurait prolong� � titre provisoire la loi alors en vigueur. Le chef de la majorit� d�mocrate au S�nat, Harry Reid, a jug� pour sa part dans un communiqu� que �pour le pr�sident, ce d�bat ne porte pas sur la protection de l'Am�rique, il porte sur la protection de l'industrie des t�l�communications et de sa propre administration�.

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