Les dirigeants du MCA se sont retrouv�s � nouveau hier en fin d�apr�s-midi en vue de trouver une issue � la situation que traverse leur club. �Nous allons essayer de mettre en place un plan d�urgence. Le club sera g�r� par une commission ad hoc compos�e de Zadek, Gaceb et moi-m�me. L�heure est plus que jamais � la mobilisation �, dira Cha�bane Loun�s.

Il n�y a rien � dire : le MCA a touch� le fond. Cela n�est que le fruit d�une gestion al�atoire o� l�indiscipline r�gnait en ma�tre. Les conflits endog�nes sont aussi la source du malaise. Les querelles interminables entre les membres du comit� directeur et ceux de la section football, entam�e depuis le d�but de la saison, ont cr�� un climat de suspicion et d�instabilit�. A aucun moment, le vieux club de la capitale n�a connu le calme. Chacun apportait son lot de scandales : l�affaire Bougu�che, le dossier de l��quipementier Legea, l�anarchie chez les jeunes cat�gories, le limogeage puis le retour de Fabbro, la venue puis le d�part de Thyssen, etc. �taient les sujets br�lants d�une actualit� saupoudr�e par un trop-plein de m�diatisation. Devant ce cataclysme, le staff dirigeant ne se souciait gu�re de l�avenir du club, pr�f�rant assister � la guerre des clans. Apr�s s��tre fait �petit� en championnat o� les r�sultats mitig�s ont mis le club dans une position de rel�gable en puissance, voil� que le d�tenteur du troph�e national abandonne ses derni�res illusions de sauver sa saison en se faisant �liminer de la coupe par une formation de troisi�me palier, l�OS Ouenza, qui n�avait que sa volont� � faire valoir devant la dream team de Fabbro. Une sortie sans gloire d�un groupe compl�tement disloqu� d�pourvu de motivation, autre que celle du sou. La confiance n��tait pas le fort d�un ensemble d�chir� par les divisions. La cassure entre joueurs, staff technique et les dirigeants �tait consomm�e depuis belle lurette. Dirig� par plusieurs entit�s, fragilis� par les courants, le club doyen a perdu son honneur. Entre un pr�sident parachut�, un autre dit d�honneur qui fait le jour et la nuit, un comit� directeur qui distillait la �fitna� � petite dose, un comit� des sages qui assistait impuissant devant le carnage, et des membres de la section football plus attach�s aux ceintures de s�curit� des a�ronefs de la compagnie nationale, le MCA se mouvait dans le sable. A cause de tous ceux qui disent le ch�rir mais qui se r�v�lent �tre de la pire esp�ce des alligators.
A. A.

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