Monde : CAMEROUN
Au moins 17 morts depuis le d�but des violences


Au moins 17 personnes ont �t� tu�es dans les violences qui secouent le Cameroun depuis samedi dernier en marge d'une gr�ve des transporteurs et des protestations de l'opposition contre un projet de r�vision constitutionnelle, selon un nouveau bilan �tabli hier par l'AFP.
Hier, le maire de la ville de Njomb�, Eric Kingu�, membre du Rassemblement d�mocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir, a fait �tat de deux morts dans la matin�e dans sa ville (60 km au nord de Douala). S'exprimant sur la cha�ne de t�l�vision priv�e Canal 2, proche du pouvoir, il a ajout� que six autres personnes avaient �t� tu�es mardi dernier en soir�e � Loum (30 km plus au nord). Jusque-l�, on d�nombrait neuf victimes dans plusieurs incidents qui ont eu lieu depuis samedi pass� � Douala, capitale �conomique du Cameroun, et dans d'autres villes de l'ouest du pays. Les transporteurs ont annonc� hier qu'ils cessaient leur gr�ve entam�e lundi apr�s avoir obtenu une baisse du prix de l'essence, mais les incidents se poursuivaient � travers le pays malgr� les appels au calme. A Douala, des affrontements ont notamment eu lieu sur le pont franchissant le fleuve Wouri o� les forces de l'ordre ont fait usage de lances � eau pour disperser les manifestants, ont rapport� des t�moins, qui ont affirm� que des personnes �taient tomb�es � l'eau. D'autres incidents ont eu lieu dans la ville. Des tirs ont retenti � Bonaberi, quartier de Douala o� les incidents de lundi entre forces de l'ordre et manifestants avaient �t� particuli�rement violents, a constat� une journaliste de l'AFP. A Yaound�, le trafic a repris en d�but de matin�e avant de s'interrompre � nouveau � la mijourn�e et la situation �tait tr�s tendue. �Les boutiques et magasins sont ferm�s. Tout le monde essaie de rentrer � la maison�, a affirm� � l'AFP par t�l�phone une habitante. Des bandes de casseurs continuaient de s�vir dans certains quartiers, et les stations d'essence sont demeur�es ferm�es par peur des attaques, a constat� un journaliste de l'AFP. Ces incidents s'inscrivent dans un climat social d�grad� en raison du rench�rissement de plusieurs produits de premi�re n�cessit�, mais aussi dans un contexte politique tendu en raison du projet de r�vision de la Constitution, visant � autoriser le pr�sident Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, � briguer un nouveau mandat en 2011. D�s la mi-janvier, les autorit�s de la r�gion de Douala avaient interdit les manifestations. Mais samedi, dans le sillage de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition contre la r�vision constitutionnelle, des incidents ont fait au moins un mort dans cette ville.

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