Actualit�s : OUED B�CHAR
Un programme pour ma�triser les crues


La ville de B�char parviendra-t-elle un jour � cohabiter pacifiquement avec l�oued qui la traverse en longueur et dont les crues sont particuli�rement ravageuses. La probl�matique, pos�e depuis toujours, commence � peine � conna�tre un balbutiement de prise en charge. Le ministre des Ressources en eau s�est d�clar� hautement sensible au probl�me, l�un des plus cruciaux, il faut bien le dire.
Sofiane A�t Iflis - B�char (Le Soir) - Bien �videmment, il ne s�agit pas seulement d��prouver des haut-le-c�ur devant le probl�me mais de s�rieusement r�fl�chir � le solutionner. La toute derni�re furie a mobilis� les autorit�s locales qui ont proc�d� � des palliatifs d�urgence. La mesure s�imposait tant, souvent, l�oued fait ses caprices sans avertir. Mais le palliatif n�est pas la solution. C�est l�gitimement que le ministre des Ressources en eau a pr�conis� une solution d�finitive. D�autant que d�j� les termes de r�f�rence pour une �tude globale ont �t� d�finis en d�cembre 2006 par l�Office international de l�eau (OIA). Il ne reste qu�� lancer cette fameuse �tude qui portera sur l�am�nagement et l�assainissement de l�oued. L�enveloppe pr�visionnelle allou�e � cette �tude est �quivalente � 1 milliard de dinars. Il faut noter qu�en plus des crues particuli�rement ravageuses que conna�t l�oued qui traverse la ville de B�char sur une longueur de 17 km, est pos� le probl�me de salubrit� aux alentours du site. La majorit� des �vacuations des eaux us�es sont d�vers�es dans l�oued. Aussi a-t-il �t� retenu d�installer une station d��puration des eaux us�es qui, apr�s traitement, seront r�utilis�es dans l�agriculture. La ville, sinon la wilaya de B�char, vit un s�rieux probl�me d�approvisionnement en eau potable. Le ministre des Ressources en eau a pris sur lui de consid�rer le probl�me. Il a instruit les intervenants locaux � parachever les chantiers engag�s de sorte � ce que � la fin d�cembre 2008, les populations de B�char, chef-lieu de la wilaya et de la da�ra de Kenadsa auront de l�eau au moins 12 heures par jour. Pour cela, il faut acc�l�rer les am�nagements et les �quipements n�cessaires au grand barrage de Djorf Torba. Le r�seau d�adduction, long de 33 km et datant de 1984, fuit de partout. La conduite fuit en effet au niveau de 13 points, causant une d�perdition de 90 litres par seconde, de quoi alimenter la moiti� de la ville. Au niveau du barrage, il a �t� aussi r�alis� une station de pompage flottante, �quip�e de 4 pompes tropicales qui s�adaptent � l�humidit� et � la chaleur. Il reste cependant le probl�me de l�Alg�rienne des eaux (ADE) qui a toujours du mal � s�acquitter de sa mission au niveau de la wilaya. Le wali de B�char, Azeddine Mecheri, a reconnu lui-m�me que l�ADE est d�pourvue de moyens. Et malgr� cela, elle nourrit le r�ve fou d��largir son action aux 21 communes de la wilaya. Un pari quelque peu fou. Peut-�tre qu�elle r�ussira mieux une fois que le bureau d��tudes fran�ais engag� pour �tablir le diagnostic du r�seau AEP aura achev� son travail. Car il faudra savoir que 40% du r�seau est m�connu. Le ministre des Ressources en eau a fait savoir que pour le reste des localit�s de B�char, il a retenu d�autoriser l�exploitation d�autres forages. Le drainage des eaux de Mougheul aidera grandement � la r�sorption du probl�me de l�eau. Si B�char r�ussit � �tancher sa soif, elle pourra par la suite penser � exploiter les gisements gaziers qui viennent d��tre d�couverts � Oued Namous. Ces gisements emmagasineraient de quoi assurer un d�bit fort de 180 000 m�tres cubes par jour.
S. A. I.

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