Actualit�s : SAUV�S DE LA MORT PAR LES GARDES-C�TES
32 harragas plac�s sous mandat de d�p�t � Serkadji


Les trente-deux harragas candidats � l��migration clandestine intercept�s avant-hier par les gardes-c�tes pr�s des c�tes de T�n�s ont �t� plac�s, hier, sous mandat de d�p�t par le procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Sidi-M�hamed.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Au total, ils �taient trente-trois personnes dont un mineur � �tre d�f�r�s hier devant le magistrat pour audition. Ce dernier, �conform�ment au code de proc�dure p�nale �, a d�cid� de les placer sous mandat de d�p�t en attendant de les juger. A ce propos, et � en croire des sources judiciaires s�res, les trente-trois harragas sont poursuivis pour infraction �au code maritime� et seront jug�s aujourd�hui au niveau du tribunal correctionnel de Sidi- M�hamed. Leur pr�sentation devant la justice a engendr�, hier, une ambiance particuli�re au niveau de cette instance judiciaire. Un bus escort� par une jeep de l�ANP (gardes-c�tes) a �t� mobilis� en la circonstance pour assurer le transfert des personnes concern�es du si�ge de l�Amiraut�, sis en bas de la place des Martyrs, vers le si�ge du tribunal de Sidi M�hamed situ� � la rue Abane- Ramdane. Les trente-trois harragas, dont vingt-huit d�entre eux sont originaires de la wilaya de Mostaganem, alors que les quatre autres sont natifs de la localit� de Boumedf�a dans la wilaya de A�n Defla affichaient des mines d�faites. Certains se tenaient la t�te entre les mains, alors que d�autres scrutaient les va-et-vient des gardiens et autres fonctionnaires du tribunal. La sc�ne �tait pleine d��motion. �Ils voulaient rejoindre l�Espagne, ils vont se retrouver aujourd�hui dans une cellule au niveau de la prison de Serkadji. Triste sort pour une jeunesse qui a voulu chercher le bonheur ailleurs sans mesurer l�ampleur de son action. Au fait, a-t-on cherch� les raisons de leur geste ? Allons-nous tirer les enseignements de ce drame ? Les pouvoirs mesurent-ils l�importance de leur �ventuel condamnation � la prison ferme�, s�interroge un avocat qui compte se constituer pour leur d�fense. Portant des blousons et autres gabardines, les trente- deux harragas, dont la moyenne d��ge ne d�passe pas la trentaine, avait encore sur eux leurs sacs � dos. Sont-ils au ch�mage ou victimes d�exclusion pour d�cider de �traverser la M�diterran�e� ? Point de r�ponse. La pr�sence des �l�ments des gardes-c�tess nous a contraint � se rapprocher d�eux. Toutefois, notre pr�sence sur les lieux a cr�� chez les trente-deux harragas, une envie de s�exprimer, peut-�tre de raconter leur m�saventure. �Ils le feront aujourd�hui en audience�, nous explique un autre avocat. Pour rappel, les trente-deux harragas ont �t� retrouv�s dans la matin�e de samedi dernier � 5 milles au nord des c�tes de la ville de T�n�s. Selon des comptes rendus de la presse, l�aventure des 32 harragas a commenc� mardi dernier, quand ils ont pris place � bord de trois embarcations de fortune � partir de la plage Sidi-Lakhdar � Mostaganem. Vers 4h du matin, ils ont quitt� cette c�te mais ont d� vite d�chanter � cause des mauvaises conditions climatiques. Apr�s avoir tourn� en rond pendant pr�s de quatre jours, ils d�cident de prendre attache, au moyen de portables avec les membres de leur famille. Ces derniers, � leur tour, ont pris attache avec les gardes-c�tes, qui ont aussit�t lanc� des recherches en mer. Des recherches qui ont dur�, selon le lieutenant- colonel Defairi, plus de quatorze heures. Selon cet officier sup�rieur de l�ANP, les courants aidant, les embarcations ont d�riv� vers l�est de Mostaganem alors qu�ils cherchaient � se diriger vers le c�t� ouest et plus loin vers les c�tes espagnoles, leur destination.
A. B.
youcefabder@hotmail.com

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