Actualit�s : SELON LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D'ALG�RIE
Nous sommes pr�munis contre la crise des subprimes


La dette ext�rieure � moyen et long terme � fin 2007 ne repr�sente plus que 4,4% des r�serves officielles de changes � fin 2007 (110,180 milliards de dollars). Il s�agit l� d�un important �l�ment de s�curit� financi�re pour l��conomie nationale contre d��ventuels �chocs� externes, notamment ceux inh�rents � des turbulences sur les march�s financiers internationaux.

Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - H�te hier des dirigeants des banques publiques et priv�es alg�riennes, le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci, a estim� que la position financi�re ext�rieure solide de notre pays est � m�me de nous pr�munir contre les turbulences engendr�es par la crise des cr�dits immobiliers hypoth�caires ou crise des subprimes. Selon Mohamed Laksaci, la conjoncture financi�re et mon�taire du premier semestre 2007 a montr� une poursuite de l�am�lioration des performances en la mati�re, confirm�e par les r�sultats atteints au second semestre de la m�me ann�e. Des r�sultats �appr�ciables� d�autant, selon le gouverneur, que �le second semestre de l�ann�e 2007 a �t� marqu� par les turbulences sur les march�s financiers internationaux (qui) r�v�lent un nouveau type de choc externe, notamment pour les pays �mergents et les pays en d�veloppement�. Explicite, Mohamed Laksaci a relev� que l�ann�e 2007 s�est caract�ris�e, sous l�angle de la position ext�rieure, par une forte am�lioration du solde global de la balance des paiements. L�exc�dent global (19,70 milliards de dollars) des les 9 premiers mois de 2007 a m�me d�pass� le surplus de toute l�ann�e 2006 (17,73 milliards de dollars) dans un contexte de forte croissance des importations des biens et services.
Une balance des paiements viable et exc�dentaire
Cette ann�e se distingue, en plus, par un exc�dent de global de la balance des paiements proche du surplus courant ext�rieur qui est estim� � 29,53 milliards de dollars. Les soldes de la balance des paiements en 2007 montrent des am�liorations notables au niveau du compte courant qui se sont mat�rialis�es par des exc�dents de balance globale pour 12,57 milliards de dollars et 16,52 milliards de dollars, respectivement au premier et second semestres. La viabilit� de la balance des paiements est renforc�e par l�environnement externe favorable en termes d��volution des prix des hydrocarbures. Pour l�ann�e 2007, le prix moyen du baril de p�trole brut s��l�ve � 74,77 dollars contre 65,85 dollars pour l�ann�e 2006, correspondant � une augmentation de 13,54%. Pour l�ann�e 2007, les exportations des hydrocarbures ont totalis� 59,30 milliards de dollars, alors qu�elles �taient de 53,61 milliards de dollars en 2006.
La part des associ�s de Sonatrach en baisse
Toutefois, l�analyse du trend haussier des exportations exprim�es en valeurs r�v�le �un effet de compression inh�rent � la d�croissance en volume de ces exportations en 2007. La part des associ�s de Sonatrach est �galement en baisse en 2007 (3,90 milliards de dollars) par rapport � son niveau de l�ann�e 2006 (5,29 milliards de dollars). Cette tendance est li�e au m�canisme de la taxe sur les profits exceptionnels qui a �t� instaur� en juillet 2006. Les exportations de biens hors hydrocarbures demeurent faibles en 2007, soit � un niveau d�un milliard de dollars atteint l�ann�e pr�c�dente et avec un impact �faible� sur la balance des paiements courants.
Forte augmentation des importations de biens et services
En termes de paiements courants ext�rieurs, il importe de souligner la forte augmentation des importations des biens dont le montant a atteint 26,25 milliards de dollars, au rythme d�accroissement de 33,36%, et en phase avec l�augmentation significative du taux d�investissement dans l��conomie nationale. A ce propos, Mohamed Laksaci a relev� que �la qualit� des d�penses dans le cadre du programme d�investissements publics et l�efficacit� des projets d�investissements des entreprises m�ritent une attention particuli�re afin de contribuer � un ajustement ordonn� du taux d�investissement au taux d��pargne nationale �. L�ann�e 2007 se caract�rise par une tr�s forte augmentation (43,51%) des importations de services non facteurs (services de b�timent et travaux publics, transports maritime et a�rien). Pour l�ann�e 2007, l�exc�dent de la balance courante n�est que l�g�rement sup�rieur � son niveau de l�ann�e pr�c�dente, soit 29,53 milliards de dollars contre 28,95 milliards, �� mesure que l�accroissement des exportations des hydrocarbures et la baisse des transferts des associ�s de Sonatrach ont �t� compens�s par la forte hausse des importations des biens et services�.
230 millions d�int�r�ts de la dette externe pay�s en 2007
La faiblesse des paiements au titre des int�r�ts sur la dette ext�rieure, soit 230 millions de dollars en 2007 contre 760 millions de dollars en 2006 et 1 milliard de dollars en 2005, est un �l�ment bien favorable pour la balance des paiements ext�rieurs. Selon Mohamed Laksaci, �l�effet positif� de la forte r�duction de la dette ext�rieure en 2006 s�exprime au niveau du compte capital de l�ann�e 2007 o� les remboursements en principal de la dette ext�rieure ne s��l�vent qu�� 1,48 milliard de dollars contre un �pic� de 12,87 milliards de dollars en 2006 et 4,46 milliards de dollars en 2005. Avec un faible d�ficit en 2007, �le compte capital est marqu� par une tendance � l��quilibre, en contexte d�amenuisement significatif des mobilisations de cr�dits ext�rieurs et de relative stabilit� du poste investissements directs nets�.
Le compte capital, �l�ment de sauvegarde
Pour le gouverneur, cette situation du compte capital constitue un �l�ment de �sauvegarde� dans le contexte actuel de turbulences sur les march�s financiers internationaux. Le tr�s faible d�ficit du compte capital en 2007 voire la tendance � l��quilibre en la mati�re, se conjugue avec un niveau appr�ciable du surplus global de la balance des paiements inh�rents � l�important exc�dent courant r�alis� la m�me ann�e. L�ann�e 2007 se caract�rise par une sur-performance (29,09 milliards de dollars). L�encours des r�serves officielles de changes est pass� � 110,180 milliards de dollars � fin d�cembre 2007 correspondant � un accroissement annuel de 32,399 milliards de dollars (y compris l�effet de valorisation). L�importante reconstitution des r�serves de changes officielles � partir de l�ann�e 2000 et le niveau atteint � fin 2007 placent l�Alg�rie parmi les principaux pays d�tenteurs de r�serves de changes g�r�es par les banques centrales.
La dette ext�rieure repr�sente 3,6% du PIB
En termes d�engagements financiers ext�rieurs, l�encours de la dette ext�rieure � moyen et long terme � fin 2007 (4,889 milliards de dollars) t�moigne du succ�s de la strat�gie de d�sendettement ext�rieur de l�Alg�rie conduite entre 2004 et 2006, � mesure que cette dette ne repr�sente plus 3,6% du produit int�rieur brut en 2007 contre 34,2% en 2003 et 58,3% en 1999. Son encours avait chut� en 2006, suite � l�ampleur des remboursements par anticipation, � 5,062 milliards de dollars contre 16,485 milliards de dollars � fin 2005. Dans ce contexte de consolidation de la position financi�re ext�rieure nette, il est utile de souligner que le niveau de la dette ext�rieure � moyen et long terme � fin 2007 ne repr�sente plus que 4,4% des r�serves officielles de changes � fin 2007. Il s�agit l� d�un important �l�ment de s�curit� financi�re pour l��conomie nationale contre d��ventuels �chocs� externes, notamment ceux inh�rents � des turbulences sur les march�s financiers internationaux.
C. B.

L'INFLATION EN 2007
Une forte reprise � 4,6%

Apr�s deux ann�es de faible croissance du niveau g�n�ral des prix � la consommation et du recul des taux d�inflation, l�ann�e 2007 se caract�rise, selon le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, par une tendance nettement haussi�re des prix, dans un contexte de r�surgence de l�inflation dans le monde. Pour Mohamed Laksaci, deux ph�nom�nes se sont conjugu�s pour pousser les prix � la hausse : d�une part, les prix des produits alimentaires et notamment ceux des produits agricoles ont fortement progress�, et d�autre part, les prix des biens � fort contenu d�import ont subi le choc des fortes hausses des cours mondiaux. Cette hausse des prix des biens import�s exerce un effet direct sur l��volution des prix domestiques � la consommation, que ces biens soient revendus en l��tat ou transform�s. En particulier, trois cat�gories de biens (c�r�ales, produits laitiers et sucre), influant dans l�indice des prix � la consommation � 20%, ont subi le choc de l�envol�e des cours mondiaux des produits agricoles en 2006 et 2007. L�incidence sur les prix domestiques de la hausse des cours mondiaux peut �tre estim�e � 1,6% ou � 3,1% selon que les prix de ces biens sont r�glement�s ou enti�rement libres. Pour Mohamed Laksaci, �l�inflation en 2007 est la plus �lev�e depuis le pr�c�dent maximum atteint en 2004, soit une hausse de 4,6% de l�indice national et 3,5% de celui de la capitale�.
C. B.

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