Actualit�s : LE PR�SIDENT DE LA COSOB AU FORUM D'EL-MOUDJAHID
Il n' y aura pas de Bourse d'Alger sans les entreprises priv�es


Depuis quelques semaines, la sc�ne �conomique a renou� avec un semblant de d�bat sur la relance de la Bourse d�Alger. Qu�en est t-il vraiment ? Y a-t-il r�ellement une redynamisation du march� financier en Alg�rie ? A entendre le pr�sident de la Commission d�organisation et de surveillance des op�rations boursi�res (Cosob), M. Ali Sadmi, invit� hier au Forum d�El- Moudjahid, toute cette agitation sur la Bourse n�est qu�une illusion sur un march� boursier qui n�existe m�me pas.
Rosa Masnouri - Alger (Le Soir)- Premi�re autorit� du march� boursier, la Cosob a du mal � faire red�marrer la machine, voire la faire d�marrer r�ellement, partant du constat que ce qui a �t� fait jusqu�� aujourd�hui a �t� fait � l�envers. Comment ? M. Sadmi affirme que la �naissance de la Bourse d�Alger r�pondait � une volont� politique et non �conomique�. �L�Etat a d�cid� lui-m�me de cette initiative sans tenir compte du march� financier qui n��tait pas demandeur�, a soulign� M. Sadmi. Ainsi, pour faire croire � sa bonne intention de cr�er une Bourse, comme celles existant chez nos voisins tunisiens et marocains, le gouvernement a �inject� des entreprises publiques comme El Aurassi, Sonatrach, Eriad S�tif dans ce march� financier pour inciter les groupes �conomiques priv�s � entrer dans la Bourse et prendre le relais des pouvoirs publics. Selon le conf�rencier, c�est le contraire qui s�est produit. Les entreprises priv�es ont tourn� le dos � la Bourse et cela s�explique par une �conomie nationale en pleine mutation. �Nous sommes partis de z�ro dans tous les domaines financiers. Il fallait au pr�alable mettre en place les instruments n�cessaires et une organisation institutionnelle et fiscale avant de cr�er l�autorit� de r�gulation �, constate-t-il en r�alisant que la Cosob, qui est une entit� de surveillance, se voit confier la mission de cr�er la Bourse et toutes les institutions qui l�accompagnent. �C�est une sp�cificit� alg�rienne que de cr�er un organisme de r�gulation avant la Bourse�, dit-il en insistant sur le fait que l��dification d�un march� financier en Alg�rie est un travail de longue haleine. �La cr�ation d�une Bourse exige une vision claire, une strat�gie, une bonne organisation et une mobilisation d�un personnel qualifi�.� Pleurer ou en rire ? La Bourse d�Alger ouvre deux s�ances de cotation par semaine au moment o� les Bourses �trang�res ont adopt� de nouveaux syst�mes financiers qui ont r�volutionn� les m�thodes de concentration des ordres. Aujourd�hui, les courtiers boursiers ne sont plus oblig�s de se d�placer � la Bourse pour acheter et vendre des actions. Ils le font � partir de leurs banques. �Comment voulez-vous que nous continuions � faire fonctionner une Bourse avec deux entreprises en Alg�rie ?�, s�interroge le conf�rencier qui lance un appel aux entreprises priv�es d�entrer en Bourse afin de relancer cette machine. Il ne va pas sans rappeler que les investisseurs sont d�courag�s d�s les premi�res ann�es du lancement de la Bourse lorsque les pouvoirs publics les rassuraient sur les b�n�fices � en tirer � court et � moyen terme, s�ils mettent leur argent en Bourse. Hors, toutes les actions mises en bourse sont rest�es sans valeur. Les risques �taient importants pour les investisseurs et ils n�ont pas �t� avertis de la chose. Toutes ces cons�quences font que la confiance dans la Bourse a disparu. Pis encore, depuis huit ann�es, aucune cotation n�a �t� enregistr�e � la Bourse d�Alger. Alors par quoi commencer aujourd�hui ? M. Sadmi, qui a longuement parl� sur le sujet de la Bourse, n��tait pas en mesure de donner une pr�vision de la r�ouverture de la Bourse dans les mois � venir. �Nous ne pouvons rien faire sans les entreprises priv�es.�
R. M.

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