Actualit�s : SA�D SADI A RADIO CANADA :
"Pour une surveillance internationale qualifi�e et massive des �lections"


Apr�s les Etats-Unis, c�est au Canada que Sa�d Sadi est all� porter la voix des d�mocrates alg�riens. La lointaine et superpuissante Am�rique du Nord d�couvre donc un discours autre que celui assourdissant du pouvoir et des islamistes.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Dans une interview avec la premi�re cha�ne de radio canadienne, le pr�sident du RCD est longuement revenu sur la situation politique en Alg�rie. �Au jour d�aujourd�hui, nous avons en Alg�rie, dira le patron du RCD, un chef d�Etat qui va r�viser la Constitution, qui va violer la Constitution en fait pour se porter pr�sident � vie. Et le moins que l�on puisse dire, est que cela est une insulte � tout ce qui a fond� l�Alg�rie contemporaine.� Posant l��quation en ces termes crus, Sa�d Sadi dira toute sa crainte de ce que �force � cet arbitraire, l�islamisme va rebondir�. Battant en br�che ces clich�s consistant � pr�senter l�Alg�rie comme pays ressuscit� gr�ce � l�av�nement de Bouteflika en 1999, Sa�d Sadi rappellera que �lorsque Bouteflika �tait arriv�, l�islamisme �tait d�j� vaincu dans son expression politique et son agression militaire, gr�ce � la r�sistance citoyenne et non pas � l�arm�e.� La d�marche de Bouteflika dans tout �a ? �Il y a eu deux choses, expliquera le pr�sident du RCD : d�abord la concorde civile que moi-m�me j�avais vot�e en tant que d�put� et qui disait trois choses tr�s simples : d�p�t d�armes sans condition, pas de reconstitution du parti � l�origine de la trag�die, sanction des crimes de sang. Mais le probl�me avec le pr�sident Bouteflika est qu�il vit de son pass� au lieu d�avoir un projet politique. Et au lieu d�avoir une strat�gie de d�veloppement, il passe son temps � r�gler des comptes dans le s�rail et il produit un texte � la charte pour la r�conciliation nationale � qui dit exactement l�inverse !� Lequel texte qui , pour cause �interdit de parler de terrorisme. Et l�, ce n�est pas seulement le d�douanement de tous ceux qui se sont embarqu�s dans le terrorisme, mieux il s�agit carr�ment de leur promotion. Et l�, je crains qu�Al- Qa�da se soit appuy�e sur cette manipulation pour infiltrer les r�gions du Maghreb et du Sahel�. La grande corruption qui gangr�ne le r�gime alg�rien aidant, Sadi estime que �l�on est arriv� aujourd�hui � la situation o� Bouteflika voulant r�cup�rer ce ph�nom�ne (l�int�grisme ndlr) pour l�utiliser contre l�arm�e qu�il consid�re, � tort ou � raison, �tre oppos�e � lui, fera qu�Al- Qa�da a compris que le r�gime �tait fragilis� et elle a choisi l�Alg�rie pour p�n�trer durablement la zone Afrique du Nord-Sahel apr�s avoir tent� de le faire, en vain � travers le Maroc et la Tunisie�. Cela �tant, le pr�sident du RCD ne manquera pas de rappeler ses responsabilit�s au monde occidental. �L�occident ne peut pas avoir le beurre et l�argent du beurre. L�on ne peut pas avoir encourag� l�islamisme pendant des d�cennies au motif de l�opposer au communisme, on ne peut pas avoir encourag� les r�gimes les plus r�trogrades et les potentats de tout le monde arabe et musulman, on ne peut pas rester silencieux et complice d�un certain nombre d�abus dont est victime le courant d�mocratique et se plaindre que face � l�arbitraire, l�islamisme ait du grain � moudre.� Aussi, �il y a un choix � faire et l�Alg�rie est un exemple de ce type de situation�. Avant de pr�ciser davantage sa pens�e. �Dans le cas alg�rien, l��quation est tragiquement simple : fraude �lectorale �gale corruption. Corruption �gale mis�re sociale. Mis�re sociale �gale terrorisme ou immigration, formelle ou clandestine. Si l�on veut que l�Alg�rie retrouve son esp�rance, son envie de construire sa nation, il faut que les scrutins � venir soit surveill�s par une autorit� internationale qualifi�e (...) Il n�y a plus en Alg�rie d�autorit� civile ou militaire pour g�rer de mani�re neutre cette �lection (pr�sidentielle). Citant comme exemple l��lection de 2004, Sa�d Sadi rappellera qu��apr�s une campagne o� nous �tions trois candidats � faire course �gale, l�arm�e s�est ab�m�e dans la fraude et transform� l��lection en un score br�jn�vien�.Et comme conclusion, Sa�d Sadi livrera ces deux messages : � Bouteflika d�abord �l�on ne peut pas frauder ind�finiment et se plaindre de ce que la population se d�sint�resse de la chose �lectorale�. A la communaut� internationale ensuite : �Il faut en Alg�rie une surveillance internationale qualifi�e et massive comme cela s��tait fait au Pakistan qui est pourtant une puissance r�gionale et m�me nucl�aire�.
K. A.

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