Mourad Medelci, ministre alg�rien des Affaires �trang�res, a estim�, hier, lors d�une conf�rence de presse tenue � Bruxelles que �l�initiative (fran�aise, ndlr) est une proposition d�ouverture�. Cependant, il a, juste apr�s, nuanc� ses propos en ajoutant que le projet �manque de contenu op�rationnel�.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Le chef de la diplomatie alg�rienne s�est aussi f�licit� que l�Union europ�enne �se soit saisie� de la grande id�e ch�re � N. Sarkozy. Pour le relex alg�rien, l�Union m�diterran�enne �donnera plus de poids � des projets communs � plusieurs pays � la fois�. D�s que les �clarifications n�cessaires� auront �t� apport�es, l�Alg�rie en tant que �pays m�diterran�en� et �comme membre de l�UMA�, pr�cisera, ajouterat- il, sa �r�action� et sa �contribution�. Sur le fantasmagorique plan m�diterran�en de la France, la plupart des pays europ�ens, rappelons-le, ont �mis de fortes r�serves et cadr�, avec minutie, les intentions �lys�ennes. L�Allemagne n�h�sitant pas � vouloir, carr�ment, mettre � la corbeille �le Grand Bleu� de Sarkozy si celui-ci persistait dans son ent�tement et sa folle et solitaire cavalcade. A Hanovre, au d�but du mois, le pr�sident fran�ais, paraissant tr�s affaibli politiquement, avait acc�d� aux principales exigences de la chanceli�re allemande sur la question. Si tant est, qu�aujourd�hui, il ne reste aucun espace � occuper pour l�Union m�diterran�enne dans le territoire de l�Europe. Pris en tenaille, qu�il est entre le processus de Barcelone et la politique europ�enne de voisinage (PEV). N�anmoins, hier, � Paris, le pr�sident isra�lien Shimon P�r�s en visite en France, a apport� un soutien sans faille et sans r�serve � la grande �pop�e m�diterran�enne de son ami �Sarkozy�. Le chef de l�Etat h�breux a, en effet, d�clar� que �l�id�e initiale du pr�sident Sarkozy d�une Union m�diterran�enne �tait fascinante �. Plus, S. P�r�s pr�cisera davantage sa doctrine : �La diff�rence entre le Moyen-Orient et l�Union m�diterran�enne, c�est qu�Isra�l est inclus dans l�Union.� �Au nord, dira-t-il, il y a les pays europ�ens, au sud le Maghreb et, au milieu, les pays arabes et nous�. �Cela cr�e, argue le chef d�Etat h�breux, une force �conomique avec un fort potentiel de rapprochement politique�. Exactement ce que pr�voyait le processus de Barcelone en 1995. Pourquoi donc ce qui a lamentablement �chou� dans le trait� de la capitale catalane r�ussira-t-il sous la houlette de N. Sarkozy ? Pour autant, il ne faut pas prendre � la l�g�re la le�on de g�ostrat�gie administr�e par Shimon P�r�s � Paris sur l�Union m�diterran�enne. Pour au moins deux raisons. Un chef d�Etat d�Isra�l est diff�rent d�un chef d�Etat arabe. Le premier dit et sait ce qu�il veut, le second improvise, man�uvre et intrigue pour, uniquement et seulement, rester au pouvoir. La seconde est encore plus importante : si Isra�l soutient un projet, c�est qu�il a le feu vert am�ricain. Et qui peut dans la mer ch�re � Ulysse se passer de l�onction des States...
A. M.

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