Cherif Rahmani vient de recevoir le Bouclier d�or. Cette distinction d�cern�e par des ONG arabes r�compense les actions men�es en faveur de la pr�servation de l�environnement, des �cosyst�mes et contre la d�sertification. Tant mieux pour Rahmani et tant mieux pour les ONG arabes qui n�ont pas pip� mot pour la d�fense d�un �cosyst�me unique en son genre : le Parc national d�El-Kala (PNEK).
Cette distinction tombe � pic pour permettre � Cherif Rahmani de prouver qu�il est un vrai d�fenseur de la nature. Avec cette distinction, sans aucun doute m�rit�e, il aura plus de poids pour rappeler � son coll�gue des travaux publics que son trac� de l�autoroute viole les engagements moraux contract�s par l�Alg�rie quand elle a sign� la convention de Ramsar consacr�e � la d�fense des milieux humides. Et que ce trac� viole le d�cret pr�sidentiel classant ce site. Quand je dis d�fendre ce site, je ne vise pas les r�serves ou les pieuses recommandations qu�un minist�re peut �mettre pour se d�gager de ses responsabilit�s. Je parle d�une vraie d�fense avec l�appel � l�arbitrage du pr�sident, si n�cessaire, et rappel � tous de l�obligation de respecter les lois en vigueur. Un crime contre la nature qui se d�roule sous les yeux de ses d�fenseurs impuissants jusqu�� pr�sent � sauver cette zone humide unique en son genre et extr�mement fragile, zone de transit et de reproduction de plusieurs esp�ces animales et lieu d�habitation d�autres extr�mement rares. Cherif Rahmani et ceux qui lui ont d�cern� ce prix ne peuvent d�tourner les yeux de l��preuve qui attend tout champion d�une cause : d�fendre son titre de champion pour continuer � le m�riter, le titre devenant lui-m�me une arme suppl�mentaire, un argument sui generis. Pour cela, Cherif Rahmani n�a m�me pas besoin de monter au cr�neau mais juste de se faire le relais et l�amplificateur de la col�re, de l�indignation et de la mobilisation des d�fenseurs du Parc d�El-Kala, et il sait avec sa redoutable intelligence politique et des appareils comment aider � sauvegarder ce site capable de g�n�rer un tourisme vert puisqu�il a aussi en charge ce secteur. Un prix de cette nature est autant une charge morale qu�une r�compense. Souhaitons que Cherif Rahmani puisse assumer les deux.
M. B.

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