
Actualités : LA DGSN A ASSURÉ UNE OPÉRATION DE REBOISEMENT La forêt de Baïnem retrouve son lustre d'antan
Ils étaient quelque 350 officiers-stagiaires de la Sûreté nationale à avoir pris part jeudi dernier à une opération de reboisement de la forêt de Baïnem à l’ouest de la capitale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - En présence des directeurs centraux de la DGSN, dont le directeur des écoles et celui en charge de l’action sociale et culturelle, cette action, au-delà du geste lui-même, se veut comme un signal fort et définitif de la «reconquête » de ce lieu hautement important de la capitale. Un lieu qui, durant les années 90, était infréquentable du fait de son «occupation» par les éléments terroristes du GIA. Ceci étant, il est important de rappeler que le «nettoyage» par les forces de sécurité de la forêt de Baïnem des hordes terroristes, a été définitivement assuré après la mise hors d’état de nuire du dernier groupe terroriste de la capitale. Un groupe terroriste que dirigeait Athmane Khelifi dit Flicha et qui a réussi durant les années 95, 96 et 97 à semer la terreur sur les hauteurs de la capitale et de ses quartiers. Ce jeudi, l’opération de reboisement assurée par les officiers-stagiaires de la DGSN coïncidait avec le premier jour des vacances scolaires du printemps. D’ailleurs, tôt le matin, la forêt de Baïnem a été prise d’assaut par de nombreuses familles et autres enfants qui n’ont pas hésité à investir cette réserve naturelle qui s’étend sur 504 ha, d’où le commentaire fait par un officier supérieur de la DGSN à savoir que «les choses reviennent à la normal». Selon des témoignages recueillis sur place, plusieurs opérations de reboisement ont été entamées par les autorités tant locales que nationales. Mais le coup d’envoi de cette importante opération a ciblé plusieurs hectares qui sont reboisés de manière cyclique, surtout les espaces arboricoles qui ont été décimés lors de la dernière décennie. Une pépinière expérimentale de plants forestiers est d’ailleurs installée dans cette belle enceinte pour étudier, suivre et améliorer le comportement des espèces (feuillus et résineux), d’une part, et répondre à la demande des organismes, associations écologiques et autres institutions publiques ou privées en matière d’assistance scientifique, d’autre part. Selon des sources, «il est prévu aussi de créer un musée qui regroupe différentes espèces forestières et ce, en enrichissant l’arboretum avec une collection qui servira d’appoint pour les pédagogues». «Une manière de sensibiliser le mouvement associatif environnemental et les enfants notamment, quant à l’importance de cette entité écologique qui fait défaut au sein de notre milieu urbain», a-t-on indiqué. A ce titre, il est à noter que la Sûreté nationale a entamé, depuis quelque temps, une opération de réhabilitation des structures d’accueil et la réalisation de terrains de tennis. Par ailleurs, il est noter que le plan d’action de la circonscription de Baïnem porte depuis 2004 sur l’aménagement des pistes carrossables, des aires et parcours sportifs, l’équipement de la forêt en points d’eau, la régénération de certaines espèces sylvicoles comme l’eucalyptus et le chêne-liège. Il s’agit aussi d’ouvrir des espaces récréatifs et pédagogiques qui épousent la nature du site naturel. Cet espace profitera au public qui, espérons le, saura préserver cette entité écologique qui demeure l’une des plus importantes de ce patrimoine forestier constitué d’une strate arborescente comme le pin d’Alep, le pin pignon, le pin des Canaries, l’eucalyptus, le cyprès, et d’une strate arbustive formant le maquis. En somme, la forêt de Baïnem considérée comme le véritable poumon de la capitale renaît véritablement de ses cendres. A. B. youcefabder@hotmail.com
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