Mustapha Biskri, l�entra�neur olympien, pr�pare avec ferveur le match de Coupe d�Alg�rie qui opposera son �quipe � l�USM Annaba ce jeudi � S�tif. Il faut dire que le coach de Ruisseau veut aller loin dans cette �preuve, comme il nous l�explique dans cet entretien.
L. S. A. : Comment se sont pass�es vos retrouvailles avec l�USMA ?
M. B. : Tr�s bien. J��tais tr�s content de retrouver les dirigeants usmistes et c��tait r�ciproque. Il y a toujours eu un grand respect entre nous.
Le match nul �tait donc satisfaisant pour vous ?
Le r�sultat �tait �quitable mais je crois qu�on m�ritait largement les trois points de la victoire. On a rat� une bonne occasion et je dis que si le penalty �tait valable en lui-m�me, l�action qui l�a pr�c�d� �tait tr�s contestable.
Quelle action ?
Il y avait un joueur de l�USMA � terre et on s�attendait � ce que l�un de ses co�quipiers qui avait le ballon l�envoie en touche pour permettre au soigneur de rentrer. Na�vement, mes joueurs se sont arr�t�s mais le joueur de l�USMA a poursuivi son action qui a ramen� le penalty.
Mais pourquoi vos joueurs se sont-ils arr�t�s alors que dans ce cas c�est � l�arbitre d�arr�ter le match pour permettre au soigneur de rentrer ?
Ils ont peut-�tre �t� na�fs sur ce coup-l� et puis on � l�habitude de voir en Europe des joueurs envoyer volontairement le ballon en touche pour permettre � l�arbitre d�appeler le soigneur. Dans notre cas, je dis que le joueur de l�USMA a commis un geste anti-sportif qui nous a co�t� l��galisation.
Comment avez-vous trouv� l�USMA, plus faible ou plus forte que lorsque vous en �tiez l�entra�neur ?
On ne peut pas dire qu�elle est plus faible parce qu�elle renferme des joueurs tr�s forts techniquement. Mais j�ai senti que c�est une �quipe en convalescence qui vient de sortir d�une crise aigu� et d�une �limination de la Coupe arabe qui �tait l�objectif affich� en d�but de saison.
Ce nouveau nul � domicile compromet-il un peu votre objectif ?
Disons que si on avait gagn�, on aurait r�solu � 95 % notre maintien pour viser un peu plus haut.
Et la suite s�annonce difficile avec un calendrier qui vous propose le MCO, le WAT et le MCA, des clubs qui luttent pour �viter le purgatoire.
Ce sera aussi difficile pour eux que pour nous.
Ne craignez-vous pas les coulisses en cette fin de championnat ?
Moi, je fais mon travail sur le terrain et c�est aux dirigeants de faire le leur, c�est-�-dire de veiller au grain.
Au fait, se pourrait-il que vous retrouviez l�USMA en Coupe d�Alg�rie ?
Oui, et je le souhaite mais pour le moment on va affronter une autre USMA, celle de Annaba.
Justement, lors du dernier match � Annaba, vous aviez conc�d� une d�faite sur un penalty tr�s s�v�re. Y aura-t-il de la revanche dans l�air ?
Non, il n�y a aucune revanche. C�est un contexte tout � fait diff�rent du championnat. 
Le pr�sident annabi a d�pens� assez d�argent et sa seule possibilit� de remporter un titre, c�est la coupe. Les Annabis sont-ils tr�s motiv�s ?
Ce n�est pas parce que le pr�sident annabi a d�pens� des milliards qu�il gagnera n�cessairement la Coupe. Nous aussi, on veut faire un coup dans cette �preuve populaire. C�est vrai que ce n��tait pas possible d�en faire un objectif parce qu�il y a le facteur chance mais nous allons jouer le coup � fond parce qu�elle nous int�resse.
Est-ce que vous allez titulariser d�entr�e Alliche qui conna�t bien l�USM Annaba et qui sera plus motiv� que les autres ?
Je ne peux pas vous dire d�s maintenant si je vais le titulariser d�entr�e. Moi je pense que c�est un comp�titeur comme ses co�quipiers qui seront tout aussi motiv�s que lui.
Avez-vous pr�vu une pr�paration sp�ciale pour le match de coupe contre Annaba ?
Non, on n�a rien pr�vu de particulier si ce n�est un travail sp�cifique sur les tirs au but.
Pr�voyez-vous une �ventuelle prolongation ?
On ne sait jamais. Le match pourrait se d�cider sur les penalties et il faut qu�on s�y pr�pare.
Le stade de S�tif sera envahi par les supporters annabis. Vous allez pratiquement jouer � Annaba�
On a l�habitude et on sait que le stade de S�tif sera plein de supporters annabis. Mais je vous rappelle que la partie ne se jouera pas dans les tribunes mais sur le terrain.
Passons � un autre sujet. Que pensez-vous de cette id�e de championnat � blanc ?
Occupons-nous d�abord de ce qui reste de ce championnat. Maintenant je ne vois pas quel serait l�objectif d�un championnat � blanc. Il faut bien r�fl�chir avant de prendre une telle d�cision.
On dit qu�il faut tout arr�ter pour tenter de trouver des solutions.
Mais pourquoi arr�ter ? En 1977, on a bien mis en place une r�forme qui a permis � l�Alg�rie de se qualifier � une phase finale de Coupe du monde sans pour autant arr�ter.
Avez-vous une solution � sugg�rer ?
En football, il ne faut pas trop philosopher. La premi�re solution est simple, il faudrait donner des terrains d�entra�nement aux clubs, c�est tout. Aujourd�hui, vous pouvez constater vous-m�me que nous sommes oblig�s de nous partager un vieux stade avec le CRB. On a tout juste un cr�neau de deux heures chaque jour. Ce n�est pas comme cela qu�on pourra progresser.
Propos recueillis par H. B.

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