Actualit�s : L'AMBASSADEUR AM�RICAIN A ALGER :
"Les �tats-Unis traiteront avec l'actuel et le futur pr�sident"


Au centre d�une vive controverse depuis fin f�vrier dernier, M. Robert Ford, l�ambassadeur des Etats-Unis d�Am�rique � Alger, a estim�, hier mardi, �tout � fait normal que les Etats- Unis s�int�ressent � la situation politique en Alg�rie�. S�int�resser mais pas s�y ing�rer, nuancera-t-il, toutefois.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Il faut rappeler, pour mieux comprendre la pol�mique, que tout �tait parti de la derni�re visite � Alger de David Welch, soussecr�taire d�Etat am�ricain charg� des Affaires du Proche-Orient et de l�Afrique du Nord, fin f�vrier. Durant son s�jour, David Welch a re�u longuement, une fois la matin�e du 26 f�vrier, une autre la soir�e m�me, �des repr�sentants de la soci�t� civile� au niveau de l�ambassade am�ricaine � Alger. Les Am�ricains, voulant conna�tre l�exacte position des uns et des autres par rapport aux br�lantes questions de la r�vision constitutionnelle ainsi que sa finalit�, un troisi�me mandat pour Bouteflika. Il n�en fallait pas plus, bien s�r, pour que la panique s�installe dans l�entourage de Bouteflika avec, comme premi�re cons�quence, une nette baisse d�intensit� de la campagne hyst�rique en cours depuis d�but janvier. Comme r�action politique, c�est d�abord un communiqu� du chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, lu � la t�l�vision, qui �conseille� aux �repr�sentants de la soci�t� civile des organisations et des partis politiques� de se �m�fier� lorsqu�ils sont appel�s � se rendre �dans certaines ambassades� ! Puis, tout r�cemment, c�est carr�ment une note du ministre de l�Int�rieur qui enjoint aux associations de ne plus r�pondre aux invitations que leur adresse l�ambassade des Etats-Unis. Autrement dit, on fr�le une crise diplomatique avec la premi�re puissance du monde. Robert Ford, qui participait � une rencontre sur les droits de l�homme, hier � l�h�tel El-Aurassi � Alger, a donc tenu � s�exprimer en marge des travaux en r�pondant aux questions de journalistes dans l�objectif manifeste de faire tomber un tant soit peu la tension. �Nous ne nous m�lons aucunement des questions de r�vision constitutionnelle et du troisi�me mandat. Cela ne concerne que l�Alg�rie�, tenait-il � pr�ciser. Puis cette autre pr�cision : �Les Etats- Unis traiteront avec l�actuel pr�sident et le futur �galement et ce en d�pit de toute consid�ration.� En termes traduits du jargon diplomatique, cela signifie que les Am�ricains ne sont pas tellement emball�s par cette id�e de troisi�me mandat. En tout cas, ils ne feront rien pour la soutenir. Ce qui est un message clair en direction de Bouteflika. A plus forte raison lorsque le m�me diplomate tenait � rappeler �les deux points noirs� relev�s dans le dernier rapport du d�partement d�Etat sur la situation des droits de l�homme en Alg�rie, � savoir �les conditions de d�tention dans les prisons et la libert� de la presse�. Deux domaines o� l�Alg�rie est appel�e � faire encore des efforts.
K. A.

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