Un nouveau record dans le remboursement des frais m�dicaux par la Cnas a �t� enregistr� et qui s��l�ve � 64,5 milliards de dinars, soit 850 millions de dollars. Une augmentation de 14 milliards de dinars en deux ans. Ce record est atteint malgr� la politique d�encouragement de l�utilisation du g�n�rique, �valu�e � 37% jusqu�� pr�sent. La nomenclature des m�dicaments rembours�s est pass�e de 116 � 295 DCI et 34 produits nouvellement introduits sur le march� figurent sur cette liste.
Ilhem B. Tir - (Le Soir) - La politique de consommation des m�dicaments g�n�riques en Alg�rie a toujours �t� d�fendue par le ministre du Travail et de la S�curit� sociale et celui de la Sant�. Cependant, cette politique n�a pas r�ussi � atteindre ses objectifs et Tayeb Louh n�avait pas h�sit� � pointer du doigt ceux qui �veulent d�fendre d�autres int�r�ts ou d�autres laboratoires pour imposer des produits � des prix �lev�s qui vont contre l�int�r�t national�. Cependant, le nouveau projet de loi relatif au remboursement des m�dicaments pr�sent� en conseil de gouvernement en d�but de ce mois de mars portant sur l��largissement de la liste des m�dicaments remboursables, a �t� adopt�. Ainsi, la nomenclature des m�dicaments rembours�s a �t� revue � la hausse, passant de 116 � 295 d�nominations communes internationales. On apprend �galement que 34 m�dicaments nouvellement introduits sur le march� figurent sur la liste des produits remboursables. Ces m�dicaments traitent les maladies chroniques, dont quatre pour le diab�te. Ces nouvelles mesures visent, selon les repr�sentants du gouvernement , � encourager la production des laboratoires locaux et � g�n�raliser l�utilisation du g�n�rique en Alg�rie afin de r�duire la facture de m�dicaments chez les patients. Mais la facture au niveau de la Cnas ne cesse d�exploser d�ailleurs, la Cnas a rembours� en 2007, 64,5 milliards de dinars de frais m�dicaux. En 2005, la facture de remboursement a �t� �valu�e � plus de 50 milliards de dinars. Une augmentation de 14 milliards de dinars en seulement deux ans ! Malgr� cela, le ministre de la S�curit� sociale avait d�clar� que la politique du g�n�rique a contribu� au ralentissement du taux d�accroissement de la d�pense du m�dicament de la S�curit� sociale de 30% en 2003 � 7,6 en 2006 et � 18,8 en 2007 ! Par ailleurs, les sp�cialistes de la sant�, qui ne peuvent qu�encourager la politique de la g�n�ralisation du g�n�rique, s�interrogent sur son efficacit� dans notre pays. Ils sont plus ou moins septiques lorsqu�on constate que la facture du m�dicament a d�pass� 1,4 milliard de dollars en 2007. Il est imp�ratif de rappeler que le ministre de la Sant� a notifi� aux importateurs l�obligation de l�importation de 45% de m�dicaments g�n�riques sur l�ensemble de leurs produits. Cette d�cision n�a pas �t� bien accueillie aussi bien par les importateurs, qui voyaient leur marge b�n�fi- ciaire diminuer, que par les industriels du m�dicament qui consid�rent l�importation du g�n�rique comme une menace pour la production nationale d�autant que ce dernier repr�sente 70% de la production globale des m�dicaments en Alg�rie. Il est � signaler que la liste des nouveaux m�dicaments remboursables et celle nouvelle soumise au tarif de r�f�rence comprennent trois axes essentiels. Le premier a trait � la promotion et � l�encouragement de l�utilisation du m�dicament g�n�rique gr�ce au m�canisme de tarifs r�f�rentiels, le deuxi�me concerne l�actualisation de la liste des m�dicaments remboursables visant, notamment, � int�grer au remboursement les m�dicaments r�cemment commercialis�s en Alg�rie et le troisi�me concerne la lutte contre les abus et les fraudes multiformes. Enfin, un troisi�me acteur, essentiel dans cette cha�ne, l�Union des importateurs (UNOP) qui propose la diminution de l�importation du g�n�rique afin de permettre aux producteurs d�augmenter leur production.
I. T.

Nombre de lectures :

Format imprimable