Actualit�s : L'INT�GRATION BANCAIRE MAGHR�BINE EST SOUHAIT�E
"La crise des subprimes ne doit pas servir de pr�texte pour arr�ter les r�formes"


La crise des subprimes ne doit pas servir de pr�texte pour arr�ter la mise en �uvre des r�formes financi�res et bancaires, selon un expert financier international, Charles Dallara, qui recommande aux autorit�s financi�res et bancaires maghr�bines de r�aliser l�int�gration bancaire intermaghr�bine.
Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir) �Sous l��gide de l�Institut de la finance internationale (IIF), une association des institutions financi�res au niveau mondial, et en collaboration avec la Banque d�Alg�rie, un s�minaire r�gional s�est tenu hier � l�h�tel Sheraton- Club-des-Pins � Alger. Il portait sur la th�matique de la �mondialisation : challenges et opportunit�s pour les institutions financi�res maghr�bines�. Ouverts en pl�ni�re puis se poursuivant � huis clos, les travaux de ce s�minaire se sont focalis�s sur les r�formes du secteur financier et sur l��valuation du processus de d�veloppement financier dans le Maghreb. Mais aussi sur l�int�gration financi�re maghr�bine et l�impact de la crise des cr�dits immobiliers hypoth�caires ou crise des subprimes sur les �conomies �mergentes. A ce propos, le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci, a relev� que cette rencontre se tient dans un contexte caract�ris� par �la crise des march�s financiers internationaux qui pose de s�rieux risques � la croissance �conomique mondiale�.
La crise des subprimes nous touche indirectement

N�anmoins, les �conomies �mergentes, dont celle de l�Alg�rie, sont-elles affect�es par la crise des subprimes ? Non directement et de mani�re significative, dira un banquier, relevant que la politique des cr�dits bancaires est bien ma�tris�e dans notre pays. Toutefois, le d�l�gu� g�n�ral de l�Association des banques et �tablissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, a estim� que nul pays n�est � l�abri des effets qui touchent les march�s financiers. Certes, les pays qui n�investissent pas sur le march� international sont quelque peu �pargn�s par cette crise, mais ils sont touch�s directement du fait que la crise financi�re internationale influe en termes de co�t sur les entreprises qui exportent vers les pays �mergents. Cette crise influe en fait sur les prix des mati�res premi�res et des produits boursiers dont plusieurs pays, comme l�Alg�rie, sont de grands importateurs.
Les r�formes financi�res avancent bien mais doivent s�acc�l�rer
Certes, des progr�s ont �t� r�alis�s dans la r�gion maghr�bine vers la consolidation et la stabilit� du syst�me financier et bancaire, selon le gouverneur Mohamed Laksaci. Mais �beaucoup reste � faire�, estime le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, mettant l�accent sur la n�cessit� de r�formes-cl�s. De son c�t�, le directeur manager de l�IIF, Charles Dallara, a soulign� qu�un s�minaire r�gional s��tait tenu en 2007 � Tunis et avait recommand� aux autorit�s financi�res et bancaires des pays  maghr�bins d�agir en coop�ration avec les institutions financi�res internationales pour mener � bien les r�formes. En ce sens, la rencontre d�hier vise � assurer le suivi de ces recommandations, � �valuer les progr�s accomplis et � d�finir un mode op�ratoire. De m�me, le manager de l�IIF a fait �tat d�une conviction, partag�e par les s�minaristes, de l�existence de davantage de coh�rence, notamment en mati�re de r�glementation et de march� des capitaux. Des r�formes financi�res qui avancent mais qui doivent �tre acc�l�r�es cependant, dira le directeur manager de l�IIF. Ce dernier estime que la crise des subprimes ne doit pas servir de pr�texte pour arr�ter la mise en �uvre des r�formes financi�res et bancaires. Une invite tacite � relancer le processus d�ouverture du capital des banques publiques, en Alg�rie s�entend, dont celui du Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA) suspendu par les autorit�s alg�riennes en attente de plus de clart� sur la situation du march� financier international.
L�int�gration maghr�bine est-elle possible ?
Pour autant, l�int�gration financi�re et bancaire maghr�bine est-elle possible ? Pour Charles Dallara, il est opportun, voire conseill�, de d�velopper l�int�gration financi�re et bancaire intermaghr�bine, en permettant l�implantation et l�investissement de banques maghr�bines dans d�autres pays maghr�bins. Certes, des obstacles doivent �tre surmont�s en vue d�arriver � une int�gration financi�re maghr�bine, mettra-t-il en �vidence, sans cependant en pr�ciser la nature. Sauf qu�il s�agit pour les autorit�s financi�res maghr�bines, selon le manager de l�IIF, de disposer d�un cadre appropri� pour s�adapter � la mondialisation. En relevant la n�cessit� pour cette r�gion de davantage de coordination et de partenariat entre les banques centrales maghr�bines, une convergence en mati�re de prix des mati�res premi�res et le d�veloppement des flux de capitaux transfrontaliers. A ce sujet, le d�l�gu� g�n�ral de l�Association des banques et �tablissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, a estim� qu�il existe des opportunit�s r�elles en vue de cette int�gration. Mais la question primordiale reste celle de travailler sur la faisabilit� d�une convergence des cadres financiers et �conomiques entre les pays maghr�bins. En relevant qu�il n�y a pas de performance �conomique absolue, que des performances sont r�alis�es dans certains secteurs et non dans d�autres et en recommandant de mener cette int�gration au rythme des �conomies et d�assurer cette convergence pr�alable � l�int�gration. Pour d�autres banquiers, la faisabilit� de cette int�gration est li�e au gradualisme, � davantage d�ouverture financi�re et bancaire et � des niveaux comparables de comp�titivit�.
C. B.

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