Régions : DEVANT LES ENTRAVES DE LA TUTELLE A L'EXERCICE SYNDICAL A AÏN-TÉMOUCHENT
Le SNTE compte saisir la justice contre la directrice de l'éducation


C’est en présence de la direction centrale du SNTE conduite par M. Bennoui Mohamed, du secrétaire général Sid-Ahmed El-Hadj et du délégué de la section d’Alger que le coordinateur local du SNTE de la wilaya de Aïn-Témouchent, M. Khelladi Mustapha, a animé dimanche après-midi une conférence de presse à l’hôtel Bel-Air de Aïn-Témouchent au cours de laquelle il est revenu sur les entraves que rencontre son syndicat (2e tendance) dans l’exercice syndical, notamment le refus de la directrice de l’éducation de wilaya de donner suite à ses nombreuses demandes d’audience depuis près de deux années.
Le coordinateur du SNTE avance que «son syndicat ne demande ni logement ni siège comme le font d’autres syndicats, mais seulement le droit d’exercer librement l’activité syndicale dans les établissements scolaires de la wilaya», et d’ajouter que dernièrement il a reçu une correspondance de la tutelle lui demandant de déposer, avant le 31 mars courant, le bilan du SNTE et du nombre d’adhérents alors que son syndicat est empêché d’exercer librement. Le président du SNTE, M. Bennoui Med, abonde dans le même sens en s’interrogeant : «Pourquoi la responsable du secteur s’obstine à faire la sourde oreille pour son syndicat alors qu’elle accepte de dialoguer avec les autres syndicats ; d’ailleurs, cette situation est similaire, dira-t-il, au cas d’Alger-Centre où le directeur a refusé de recevoir le SNTE, chose qui a poussé ce dernier à déposer une plainte contre le responsable.» Et d’ajouter que son syndicat (SNTE) «va accorder à la directrice de l’éducation de Aïn-Témouchent huit jours pour recevoir la section syndicale, faute de quoi une plainte sera déposée contre elle pour avoir enfreint les lois de la République.» M. Bennoui s’étonne que son syndicat soit empêché d’exercer à Aïn-Témouchent alors que l’autre branche (Boudjenah) qui est illégale, après le verdict du tribunal d’Oran du 14 novembre 2007, soit reçue et active librement. Le président du SNTE revient longuement sur le cas de l’autre tendance en la qualifiant d’illégale en vertu du verdict prononcé par le tribunal d’Oran à l’encontre du président Boudjenah et même de la commission du SNTE du 30 mars 2003 qui a désigné par la suite la nouvelle direction. «Une autre plainte sera déposée contre Boudjenah pour falsification de documents et imitation d’émargements», ajoutera M. Bennoui, qui dit qu’il ne lâchera pas prise jusqu’à ce qu’il obtienne gain de cause, car il a confiance en la justice algérienne. Le secrétaire général du même syndicat a lui aussi repris cette affaire en laissant la décision finale à la justice, ensuite les membres du SNTE ont fait un tour d’horizon sur les sujets d’actualité tels que les augmentations prochaines des salaires des fonctionnaires, le statut particulier et le pouvoir d’achat qui ne cesse de dégringoler et enfin la réforme du système éducatif.
S. B.



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