Actualit�s : ENSEIGNEMENT PUBLIC DE TAMAZIGHT
"Au stade d'exp�rimentation", 13 ans apr�s"


Treize ans apr�s son entr�e � l��cole alg�rienne, en 1995, l�enseignement public de la langue amazigh est encore �au stade d�exp�rimentation �, a regrett� Youcef Merahi, secr�taire g�n�ral du Haut- Commissariat � l�amazirit� (HCA).
Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - Invit� � l��mission �Rendez-vous du jeudi� de la Cha�ne II de la Radio nationale, Youcef Merahi a rapport� des faits pour le moins invraisemblables qui confirment cet �tat de fait. Il citera � ce propos des cas o� des autorisations parentales sont exig�es aux �l�ves d�sirant apprendre le tamazight � Gharda�a et des dispenses des cours de tamazight sont encore accept�es dans certains �tablissements. Deux exemples qui illustrent parfaitement les dysfonctionnements de la politique nationale de promotion de cette langue qui, m�me dans les r�gions o� elle est largement usit�e, trouve difficilement sa place dans l�enseignement public. Pourtant, tamazight jouit, depuis d�j� huit ans, du statut de langue nationale dans l�article 3 de la Constitution alg�rienne. Un statut qui ne lui a pas permis, cependant, de devenir obligatoire du moins dans les �tablissements scolaires publics o� elle est d�j� enseign�e. Selon les statistiques communiqu�es par le secr�taire g�n�ral du HCA, le nombre d��l�ves inscrits dans les cours de tamazight est de 150 � Alger et 66 000 � Tizi-Ouzou. Des chiffres �loquents sur le d�s�quilibre dans la r�partition de l�enseignement de tamazight. Celui-ci est en effet confin� dans les r�gions berb�rophones, repr�sent�es par les trois wilayas Bouira, B�ja�a et Tizi-Ouzou qui regroupent � elles seules 96% des �l�ves de tamazight. Les 4% restants sont r�partis sur sept wilayas. Le secr�taire g�n�ral du HCA a not� dans ce cadre que seuls les dialectes kabyle, chaoui et touareg sont enseign�s. Les autres variantes, le chleuh, le chenoui et le mozabit ne sont tout simplement pas enseign�es. Une situation que Youcef Merahi imputera, entre autres, � la mauvaise foi de certains directeurs d��tablissements scolaires qui refusent d�appliquer les rares circulaires minist�rielles allant dans le sens de la promotion de l�enseignement de tamazight. Ainsi, le secr�taire g�n�ral du HCA appellera les pouvoirs publics, tout particuli�rement le minist�re de l�Education nationale, � changer de vision sur l�enseignement de cette langue et sa promotion. A commencer par la formation des enseignants dans les universit�s et la cr�ation d�un quotidien en tamazight. Si en Alg�rie, l�enseignement de amazigh commence � partir du cycle moyen et en caract�re latin, au Maroc, la langue amazigh est enseign�e d�s la premi�re ann�e primaire et en caract�re tifinagh. Plus optimiste, Youcef Merahi a indiqu� qu�une �preuve de tamazight est pr�vue cette ann�e au baccalaur�at. Il a relev� �galement l�existence d�une production litt�raire en langue amazigh � travers la publication, depuis 2000, d�une centaine de titres traitant de diff�rents th�mes. Le secr�taire g�n�ral du HCA �voquera enfin la tenue, du 15 au 20 avril prochain, du 4e Salon du livre amazigh et du multim�dia � Boumerd�s. Conf�rences-d�bats, s�minaires, ventes-d�dicaces sont au programme de cette manifestation d�di�e � la langue amazigh.
L. M.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/03/29/article.php?sid=66210&cid=2