
Actualités : CONSTANTINE La démobilisation
Les informations recueillies ici et là à travers la ville de Constantine s’agissant de la grève entamée hier dans le secteur de la Fonction publique par une vingtaine de syndicats autonomes à l’échelle nationale n’indiquent guère un suivi du mot d’ordre donné par la coordination de ces organisations syndicales. Certains syndicalistes justifient ce résultat, notamment dans le secteur de l’éducation, par l’instruction ministérielle portant ponctions sur les salaires des grévistes ; d’autres, parmi ces derniers, avouent qu’il s’agit bien de l’indifférence des travailleurs vis-à-vis de ce mouvement de protestation. Mis à part les enseignants du secondaire, encadrés par le Cnapest et le Snapest, où le taux d’adhésion à la grève a atteint les 70%, selon les délégués de ces syndicats, la participation des enseignants des autres paliers de l’enseignement était insignifiante, voire inexistante. Dans l’ensemble, les meneurs de ce débrayage n’ont pas réussi à mobiliser leurs pairs. On parle du côté de l’Unpef d’un taux de suivi avoisinant les 50%. «C’est un état de fait dû, peut-être, à la mesure prise par le ministère de l’Education qui vise à bloquer, dès maintenant, le mouvement de protestation après que les syndicats eurent promis l’escalade à l’approche des examens officiels, le bac le BEM», explique un syndicaliste du SNTE. La lecture des chiffres communiqués par la Direction de l’éducation de la wilaya de Constantine en la matière minimise davantage l’impact de ce débrayage. Ladite administration avait, en fait, avancé un taux général de grève de l’ordre de 6%. Les grévistes sont répartis comme suit sur les trois paliers de l’enseignement : 20 % dans le secondaire, 3 % dans le moyen et 1 % au primaire. Ainsi, les maîtres-assistants en sciences médicales qui sont tenus, sur un autre chapitre, par l’obligation d’assurer un service minimum au niveau des hôpitaux, ont organisé une assemblée générale en l’occasion et une marche à l’intérieur du centre hospitalier universitaire de Constantine. Une vingtaine environ parmi ces maîtres-assistants avait fait acte de présence. Le président du syndicat encadrant ce corps qui porte la double casquette hospitalouniversitaire, lui, a déploré la majoration misérable qu’il touchera en application de la nouvelle grille des salaires des travailleurs de la Fonction publique. «Ma rémunération augmentera exactement de 6 120 DA, soit de 38 000 à 44 000 DA dont 12 000 DA en guise de rémunération de mes activités à l’hôpital. Voilà la récompense de 12 années d’études et de tant d’expérience», conclut-il. En tout état de cause, le fonctionnement du CHUC et des différents secteurs sanitaires de la wilaya n’a pas été perturbé. Le Syndicat algérien des paramédicaux et également le Snapap, qui comptent le plus d’adhérents à travers les structures sanitaires, n’ont pas participé à ce mouvement de protestation qui prendra fin demain. Lyas Hallas
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