Culture : VIVANTES DU R�ALISATEUR SA�D OULD KHELIFA
Un combat de femmes


La salle Es-Sa�da (ex-Colis�e) d'Oran a abrit� mercredi soir la projection du film Vivantes, coproduit, en 2007, dans le cadre d��Alger, capitale de la culture arabe�, par l'ENTV et Procom international. La projection, qui entre dans le cadre de la distribution nationale du film, a permis au public pr�sent de vivre le long et douloureux combat de femmes, meurtries dans leur chair, pour recouvrer leur honneur et leur dignit�.

Le film, r�alis� par Sa�d Ould Khelifa, s'ouvre sur une sc�ne de liesse. La cam�ra, tant�t en plan large, tant�t en travelling ou en gros plan, montre des visages anonymes de femmes, de tous �ges, marqu�s par la joie de vivre. Une joie qui permet de reprendre ses forces apr�s une journ�e de travail, de vaincre la fatigue et le stress. �Enrob�e d'une musique, qui rappelle les complaintes des Noubas des femmes du mont Chenoua de Assia Djebbar et de qa�idate de feu El-Hachemi Guerrouabi, le film marque et s'appesantit sur les dures conditions de vie de ces femmes travailleuses dans le Sud. Leurs joies, leurs peines sont d�crites au fil des s�quences et des plans. Puis, trahies par la conspiration et le complot ourdi par la haine d'esprits retors, leur vie bascule dans le cauchemar, dans le n�ant et le d�shonneur. Attaqu�es de nuit par une meute sans nom, elles sont bless�es, tortur�es, violent�es et laiss�es exsangues sur le sable du Sahara. Selma (Rym Takoucht), Noune (Samia Meziane) et Shams (Hadjla Kheladi) entament, alors, un long combat, pour vaincre l'indiff�rence des gens, vaincre l'incompr�hension et surtout se d�partir de l'�tiquette de �p�cheresses� et se r�approprier le statut de victimes de la barbarie. Elles trouveront du r�confort et du soutien aupr�s de Karim (Farid Bentoumi), de l'h�telier (Larbi Zekkal) et du procureur (wArslan), dans leur long chemin vers la r�surrection, un chemin qui aboutit sur une ambiance de joie et de liesse qui cl�t le film. Cette production de 90 minutes a tenu en haleine le public, qui a sympathis� avec ces femmes anonymes, qui ont su ressusciter et prouver que la haine ne saurait triompher de la vie et de la joie de vivre.

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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/04/26/article.php?sid=67449&cid=16