Constat sans appel du Front des forces socialistes. R�uni jeudi en session politique, son conseil national a adopt� une r�solution qui condamne la volont� du pouvoir de verrouiller le champ politique, d��touffer les voix discordantes et de marginaliser les syndicats.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - C�est Karim Tabbou, premier secr�taire national du parti, qui s�est fait le porte-voix des membres du CN en animant une conf�rence de presse au cours de laquelle il a lu ladite r�solution qui met � nu �les paradoxes du pouvoir� qui �d�un c�t� fait preuve d�ing�niosit� pour r�pondre aux exigences, voire aux injonctions de l� �tranger� et qui, sur le plan interne, �manque totalement de volont�, d�initiative et d�imagination pour r�pondre aux contestations sociales de plus en plus nombreuses qui secouent tout le pays�. Pour le FFS �toutes les mesures politiques, �conomiques et sociales prises ces derniers mois r�v�lent une volont� soutenue et suivie de mettre le pays en conformit� avec les n�cessit�s de l�internationalisation et de l�inscription dans la globalisation�. Ce choix n�est pas sans cons�quence, selon le FFS qui estime que �le prix politique et humain est lourd�, tellement lourd qu��aucune autorit� n�a le courage d�assumer cette politique et d�en expliquer les enjeux. Il s�agit d�une entr�e honteuse et rampante dans la globalisation �. Conclusion du parti d�A�t Ahmed : �Le syst�me actuel a aussi �chou� sur le plan �conomique. Les seules r�formes se limitent � un dossier : une soi-disant strat�gie industrielle fond�e sur la privatisation du secteur public et l�appel � l�investissement direct �tranger. Au lieu de d�fendre le secteur public, base de tout d�veloppement �conomique, on le liquide purement et simplement.� Au sujet des libert�s syndicales, le constat n�est gu�re meilleur. �Les syndicats autonomes, m�me quand ils sont reconnus et qu�ils inscrivent leur action dans un cadre l�gal, subissent le m�me traitement. Ils ont fait pourtant la preuve de leur repr�sentativit�, de leur capacit� d�action et de leur force de mobilisation �, estime le CN du FFS qui constate que �le pouvoir refuse toute m�diation moderne. Il ne veut ni d�une soci�t� politique ni d�une soci�t� civile. Il est d�sormais admis qu�il y a absence de d�mocratie, d�un Etat de droit et de contre-pouvoirs clairement �tablis, d�une presse d�investigation libre, d�une justice ind�pendante et de structures de contr�le efficientes. � Ne s�arr�tant pas au stade du constat, le FFS estime qu�il �est temps que les Alg�riennes et Alg�riens se remettent en mouvement pour arracher leur libert�, leur dignit� et la ma�trise de leur destin� et �assure de sa disponibilit� pour r�fl�chir et agir ensemble pour civiliser la politique et imposer l�alternative d�mocratique�. C�est d�ailleurs ce qui explique que le parti ait ouvert son si�ge national aux syndicats autonomes jeudi dernier � l�occasion de la F�te internationale du travail. Cette session du conseil national est la premi�re du FFS depuis la tenue de son 4e congr�s en septembre dernier. Elle consacre l�ouverture du parti sur la soci�t� civile. Le congr�s avait en effet d�cid� de s�parer les sessions trimestrielles du conseil, consacr�es aux questions organiques, des sessions politiques qui seront � l�avenir programm�es en fonction de l'actualit� politique ou d'�v�nements extraordinaires.
N. I.

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