Culture : EN CL�TURE DU FESTIVAL DIMA JAZZ 2008
Steve Coleman, du style et de l'�nergie !


Lors de l�avant-derni�re soir�e du festival international Dima Jazz, les amoureux des musiques extr�mes avaient assist� � la production d�une autre figure de proue du jazz, des m�thodes diff�rentes et surtout une originalit� dans la composition musicale. Quoique ce public n��tait pas, tout � fait, sensible aux �d�tails organiques � du jeu des musiciens et r�agissait plut�t � �l�harmonie m�lodique�, selon les termes du saxophoniste Steve Coleman, leader du groupe Steve Coleman and The 5 Elements et star de la soir�e, ce dernier �tait tellement heureux d�avoir jou� pour un public diff�rent.
�C�est une �nergie diff�rente qui a eu un comportement diff�rent, c�est tr�s important, tr�s sympathique m�me�, dira-t-il � la fin de la soir�e. N�anmoins, le style de ce compositeur am�ricain avait, sans conteste, enchant� tous les pr�sents. La libert� de ton accord�e � chaque musicien pour qu�il joue � sa mani�re un morceau donn� ob�it � une logique que seul Steve Coleman conna�t le secret puisque, le tout construit, magistralement, une composition harmonieuse et unie comme un puzzle. En tout �tat de cause, la musique de Steve Coleman, qui pr�f�re utiliser l�expression �composition spontan�e� au lieu du vocable �jazz�n�est pas intuitive � 100% mais originale. Cette troupe color�e avait, en effet, plong� les auditeurs dans le r�ve, fait sortir, l�espace d�une heure, les plus m�lancoliques de leur blues et pouss� leur imagination aux extr�mes de la m�taphysique� C��tait, ind�niablement, le retour aux origines de la musique afroam�ricaine. Si la pr�sence intense du cuivre dans ces compositions n�a, � aucun moment, alt�r� les rythmes �mis par la batterie de Marcus Gilmore, parfois en solo, qui arrangeaient parfaitement les notes de Steve Coleman et aussi du trompettiste Jonathan Finlayson, la douceur de la voix de Jennifer Shyu, la chanteuse du groupe aux traits asiatiques, avait, en outre, pourvu la m�lancolie des morceaux jou�s, par un habit � la fois spirituel et nostalgique aux origines de l�existence. Le d�but de cette soir�e a vu, cependant, le Belge Pierre Vaiana faire rena�tre une tradition musicale antique des peuples de la M�diterran�e. Les joutes musicales produites dans les dortoirs qui, jadis, abritaient, dans les ports de ce bassin l�gendaire, des voyageurs et commer�ants issus de divers horizons ont �t� revisit�es par le public � travers la troupe de ce ma�tre de la musique universelle o� les musiciens, nombreux soient-ils, invit�s � l�occasion de cette 6e �dition de Dima Jazz, avaient produit des merveilles ayant pour th�me le dialogue. Pierre Vaiana, qui dirigeait cette prestation artistique on ne peut mieux formidable et qui attribuait, lors de l�interpr�tation de chaque morceau, un pr�nom diff�rent � tous les musiciens, Pablo pour Nadjib et Marouane pour Carlo� dans leur pr�sentation au public, voulait v�hiculer une id�e simple mais combien pertinente : la musique est un langage universel et tous les peuples peuvent s�entendre que ce soit par ce langage ou autrement. De toute fa�on, les fusions fournies entre des musiques maghr�bines et europ�ennes, italiennes notamment, �taient de v�ritables fresques o� la chanteuse tunisienne Zohra Lajnes faisait la vedette. Le festival Dima Jazz a �t� cl�tur�, jeudi dernier, par une production d�un autre groupe am�ricain, Boney Fields and Bone�s Project.
Lyas Hallas

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