Le Soir Retraite : ENFIN UN DISPOSITIF R�GLEMENTAIRE POUR LES PERSONNES �G�ES D�MUNIES
�viter les mesures r�pressives et contre-productives


Lors de sa r�union du 6 mai 2008, le Conseil du gouvernement a adopt� un d�cret ex�cutif relatif � la protection des personnes �g�es d�munies. Il �tait temps, car selon les chiffres du minist�re de la Solidarit�, cela pourrait concerner 3,5 millions de personnes �g�es ayant 65 ans et plus et dont une grande partie est confront�e � des situations fragiles et de pr�carit� allant jusqu'au d�nuement.
Une r�alit� issue des �volutions et transformations ayant marqu� la soci�t� et la cellule familiale durant ces deux d�cennies. Selon le gouvernement, l'action sociale et de solidarit� nationale � repr�sentant des transferts sociaux de l'Etat �quivalant � 12,82% du PIB, autrement dit 870 milliards de dinars pour l'exercice 2007, alors que ce pourcentage atteint � peine 2 � 3% dans les pays industrialis�s � vient d'�tre codifi�e par un nouveau d�cret ex�cutif d�finissant les modalit�s et les r�gles de protection et de prise en charge de cette cat�gorie de personnes �g�es dont beaucoup vivent dans des conditions sociales difficiles apr�s avoir loyalement servi leur pays, leur famille et la soci�t�. Il s'applique aux malades mentaux, aux handicap�s, aux personnes abandonn�es par leurs prog�nitures (il y aurait 1 500 personnes abandonn�es, recens�es au niveau du minist�re de la Solidarit� nationale), ainsi qu'aux travailleurs �migr�s qui rentrent au pays et n'ayant pas de parents. Le texte traite des diff�rents aspects de protection et d'occupation de cette cat�gorie de la soci�t�. Il traite aussi de l'occupation des retrait�s dans des projets utiles, l'enseignement, la formation professionnelle, les loisirs, etc. En plus des 29 centres de vieillesse et d'occupation des seniors, d'autres projets de fermes p�dagogiques seront initi�s. Le projet de d�cret s'inscrit dans le cadre de la politique de solidarit� men�e par le gouvernement en direction des franges sociales vuln�rables, dont les personnes �g�es, comme l'a rappel� le ministre de la Communication. Dans son expos� des motifs, le ministre de la Solidarit� nationale, a soulign� que ce projet de texte vise notamment � garantir une insertion sociale r�elle des personnes du troisi�me �ge en les impliquant, � titre d'exemple, dans des activit�s de d�veloppement. Il a pr�cis� que des articles de ce d�cret �noncent un volet relatif aux activit�s de loisirs et d'occupation pour ces 3,5 millions d'Alg�riens qui ont tant donn� � la soci�t�. Un autre d�cret en pr�paration concerne la fa�on de prendre en charge ce volet concernant l'occupation des seniors. Par contre, une disposition de ce projet d�cret est extr�mement n�gatif et est inacceptable : il pr�voit l'adoption de sanctions contre les enfants qui abandonnent leurs parents dans la rue et m�me dans les centres de vieillesse, alors qu'ils poss�dent les moyens pour les prendre en charge. Ces personnes �abandonnant� leurs parents risqueraient des peines de prison allant de 1 � 10 ans et des amendes variant entre 100 000 et 500 000 DA ! Ce �traitement� autoritaire et policier de probl�mes r�els est non seulement anticonstitutionnel, mais sera contre-productif. Par contre, le ministre de la Solidarit� a r�affirm� la disponibilit� de l'Etat � aider les enfants d�munis pour prendre en charge leurs parents �g�s, �voquant les mesures de prise en charge � domicile au profit des personnes �g�es invalides par des �quipes mobiles compos�es de m�decins, de psychologues et de param�dicaux.
LSR

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